Résolution des rebellions des années 1990 à nos jours : Les projets des accords ont été exécutés à 73,69% par l’Etat

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L’Association pour le développement du cercle de Goundam (Adcg) a tenu, le samedi 15 septembre 2012, le Forum de dialogue social et de libération des régions du Nord du Mali  au Centre international des conférences de Bamako. Objectif : contribuer à la sortie de crise par la mobilisation de la participation des populations et des acteurs à l’échelle du cercle de Goundam. La rencontre  était présidée par son président, Mohamed Fall en présence des élus et des représentants des mouvements associatifs du cercle de Goundam.

Depuis le 17 janvier 2012 a éclaté une rébellion touarègue déclenchée par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) en connexion avec des groupes djihadistes d’Aqmi, d’Ansar Dine et du Mujao. Une des causes de cette nouvelle rébellion, dira le président de l’Adcg, Mohamed Fall, pourrait être la conséquence de la gestion des anciennes rébellions de 1963, 1990 et 2006 qui se sont terminées pour les deux dernières par la signature des accords.

En effet, l’histoire des nations retient que toutes les guerres finissent par des négociations qui sont consignées dans des accords entre les parties. A l’en croire, l’éclatement de la rébellion arabo-touarègue avait comme principale revendication la libération de l’ « Azawad ». Après les affrontements militaires dans les régions de Gao et Kidal, des pourparlers sous l’égide de l’Algérie ont abouti à la signature des accords dits « accords de Tamanrasset du 6 janvier 1991 » entre le gouvernement de la République du Mali et le Mouvement populaire de l’Azawad (Mpa) et le Front islamique arabe de l’Azawad (Fiaa) dirigé respectivement par Iyad Ag Ghaly et Boubacar Sadeck. Il a aussi mis l’accent sur les accords concernant le pacte national, le 11 avril 1992 à Bamako et celui de « l’accord d’Alger pour la restauration de la paix, de la sécurité et du développement dans la région de Kidal » signé le 4 juillet 2006.

Cependant, pour illustrer l’effort consenti par le Gouvernement par rapport à l’exécution des engagements pris, des études ont prouvé que le montant total des fonds acquis pour les projets  et programmes du nord du Mali de 1992 à nos jours s’élève à 1112,470 milliards de F cfa sur un montant total de 1509,551 milliards (73,69%). Sur ce montant acquis, 778,332 milliards ont été décaissés pour des investissements, a dit M. Youba Ould Masaoud au cours de son intervention. Avant de souligner que la gestion de ces fonds n’a toujours pas été faite dans la transparence et la rigueur. L’intérêt est de revisiter ces accords et d’en faire le bilan, a-t-il expliqué, et bien entendu d’en tirer les expériences, les bonnes leçons dans la perspective de nouvelles négociations. Rappelons que le présent forum doit permettre d’ouvrir des échanges francs et directs afin de dégager des pistes de solutions pour le retour de la paix et de la confiance.

Moussa Dagnoko

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