Selon Pr Boulkassoum Haidara, en organisant cette conférence de presse, le RPM a voulu renforcer le cadre de réflexion et d’échanges afin de mieux accompagner l’action du gouvernement dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale.
A l’en croire, le Mali jadis havre de paix, a connu ces deniers années, une des plus graves crises de son histoire. Une crise qui a fortement ébranlé ses fondements et compromis les résultats socio-économiques et culturels encourageants que le pays avaient lentement et progressivement réalisés.
Lors de son exposé, Pr Boulkassoum Haidara a posé un certain de questions parmi lesquelles, il se demande quel pourrait être le rôle spécifique de la France dans la résolution définitive de la crise malienne ? Mais aussi ses intérêts géopolitiques et géostratégiques ?
Ce questionnement de Pr Boulkassoum Haidara remet sur la table le débat sur les véritables intérêts de la France dans la crise malienne.
En effet, depuis le début de cette crise, nombreux sont ceux qui ont estimé que la crise malienne ne peut être résolue sans l’implication de la France taxée à tort ou à raison d’être derrière la création du Mouvement National pour la Libération de l’Azawad et de soutenir ce mouvement armé qui est à l’origine de la crise malienne avant que les terroristes ne s’en mêlent.
Des nombreux analystes ont indiqué que dans la crise malienne, des intérêts géopolitiques et géostratégiques de la France sont en jeu. Cela peut certainement expliquer l’intervention militaire française en janvier 2013 pour stopper l’avancée de djihadistes vers le sud du pays à partir de Diabaly.
Cela peut aussi s’expliquer par le traitement de faveur que la France a toujours fait pour les responsables de la rébellion, surtout sur les medias français. Une situation qui fortement mis en doute la sincérité de l’ancienne puissance colonisatrice avec le Mali dans la résolution de la crise malienne.
Ainsi, c’est à juste titre que Pr Boulkassoum Haidara s’est interrogé sur le rôle de la France dans la résolution définitive de cette crise. Et ses intérêts géopolitiques et géostratégiques.
Pour transcender toutes ces questions, le président de la CMP a invité le peuple malien à s’armer de ses valeurs morales et sociétales fondées sur la tolérance, la solidarité, l’engagement patriotique, la culture, la justice et l’équité.
« Seul le Mali doit compter, les escarmouches politiques entre majorité et opposition à l’état actuel de l’existence de notre pays sont une diversion que nous devons momentanément dépasser pour nous constituer comme un seul homme pour la défense de notre patrie dans une société plus grande, plus stable et plus apaisée », a-t-il dit. Avant d’ajouter que « ensemble nous devons prendre des dispositions et poser des actes dans le sens de l’apaisement, de la réconciliation nationale et de la réhabilitation de notre histoire ».
Il a exhorté le peuple malien à tirer de cette crise des enseignements. Mais aussi à faire en sorte que le processus de retour à la normale ainsi amorcé ne soit pas une mission de la classe politique et du gouvernement seulement, mais de toutes les composantes de la nation malienne.
D. D