«Rôle de la jeunesse dans la résolution de la crise au Mali». Tel est le thème d’une conférence-débats animée le 18 octobre 2012 au Carrefour des jeunes de Bamako. Organisée par le Réseau National de la Jeunesse du Mali (RENAJEM), cette conférence était animée par notre confrère Adam Thiam du Journal «Le Républicain». C’était en présence d’Hamed Sékou Touré, représentant du Ministre de la Jeunesse; du Coordinateur du RENAJEM, Alioune Guèye et du Directeur national de la jeunesse, Drissa Guindo.
Campant le décor, le Coordinateur du Réseau National de la Jeunesse du Mali (RENAJEM), Alioune Guèye, a rappelé que les jeunes du Mali qui représentent plus de 52% de la population, sont aujourd’hui désemparés, désorientés et soumis à toutes sortes d’injustices et de violations de leurs droits. Il s’agit de la perte d’emploi, de la forte vulnérabilité aux maladies, de la déperdition scolaire et du banditisme galopant…
Il a indiqué que depuis 10 mois, notre pays vit l’une des crises les plus graves et les plus profondes de son histoire. Jadis cité comme un pays modèle et stable, il fait malheureusement aujourd’hui l’objet de compassion pour les uns et de méfiance pour les autres.
Il a ajouté que les 2/3 des régions du Nord du Mali sont sous le contrôle des groupes rebelles et des islamistes sans foi, ni loi qui martyrisent les populations dont les plus touchées sont les jeunes et les femmes. «Nous savons aussi qu’au nord du Mali, actuellement soumis à la charia avec des violences physiques sur les personnes et leurs biens, il n’y a plus d’eau, d’électricité, d’écoles, de soins de santé et on a l’impression que le coq ne chante plus là-bas. C’est pourquoi, le RENAJEM a jugé utile de poser le débat pour que la jeunesse malienne ait non seulement droit à l’information et à la parole, mais aussi et surtout, s’engage pour l’édification du Mali de nos rêves , un Mali travailleur, unitaire, indivisible, laïc, social et pacifique où il fera bon vivre», a expliqué Alioune Guèye.
Basile ESSO