Résolution de la Crise : IBK désavoué par la Cédéao

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Ibrahim Boubacar Keïta a été élu président du Mali

Lorsqu’il était samedi 30 mai dernier, se tenait à l’initiative de John Dramani Mahama, président ghanéen, président en exercice de la Cédéao, une session extraordinaire à l’effet d’examiner la situation sécuritaire régionale dont celle du Nord du Mali. À cette session étaient présents une quinzaine de chefs d’Etat et de gouvernement membres dont le président Ibrahim Boubacar Keïta. Et pendant que les chefs d’Etat examinaient et prenaient acte du mémorandum du président de la commission sur la situation du nord tout en exprimant leur profonde préoccupation de la dégradation de la situation à Kidal, le président malien avait en lui d’autres soucis qu’il ne tardera pas à aller faire entendre le lendemain au président nigérian jusqu’à Abuja.

Accueilli au palais présidentiel nigérian, le samedi 31 mai, au lendemain de la session extraordinaire tenue la veille à Accra au Ghana, le président Ibrahim Boubacar Keïta a eu un entretien à huis clos avec son homologue, le président Goodluck Jonathan. Motif ? Venu parler des problèmes de sécurité avec son frère, a affirmé IBK aux journalistes. Mais, selon de bonnes sources, le but qui a poussé le président malien à venir dans la précipitation à Abuja rencontrer Goodluck Jonathan, est juste né des clauses de la session tenue la veille à Accra.

En effet, hormis le fait que la conférence ait vigoureusement condamné les agissements criminels des groupes armés tout en réaffirmant son attachement à l’unité, l’intégrité et la stabilité du Mali, elle a renouvelé ses décisions, pas du tout nouvelles, mais fâcheuses pour Bamako.  Autrement dit, les chefs d’Etat ont rendu un hommage appuyé à Blaise Compaoré, président du Faso et Médiateur de la Cédéao au Mali, pour son engagement continu en vue de trouver une solution politique à la crise au Nord du Mali.

Aux chefs d’Etat ayant pris part à la session, le président a ouvertement, selon notre source, expliqué son souci de voir son cadet burkinabé écarté du dossier. Le président ghanéen, lui, pour sa part, a été franc sur son soutien au président Compaoré pour la mission à lui assignée par l’organisation sous-régionale.

Le président malien, depuis son élection, a longtemps voulu mettre son homologue burkinabé à la touche sur le dossier du dialogue inter-malien entamé à Ouagadougou l’an dernier. La raison avancée par certains est simple : IBK croit mordicus que Blaise a des bontés pour lui. Et au lendemain de son élection, il aurait appris de sources sûres que son homologue burkinabé avec lequel il entreprenait de bonnes relations, n’a consenti aucun effort pour sa victoire. Pis, Blaise aurait soutenu Soumaïla, le candidat malheureux au deuxième tour contre IBK. De même que Macky Sall.

La position d’Alassane Ouattara est connue. Celle de Yayi Boni et de la majorité des chefs d’Etat, aussi. Contrairement aux orientations qu’IBK ne partage pas même avec le Niger, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao sont intraitables sur la conduite des pourparlers par le président Compaoré.

Il faut rappeler qu’en 2012, lorsque le nord du Mali tombait entre les mains de la coalition armée, l’organisation sous-régionale, quoiqu’en situation de faiblesse économique et militaire pour y faire face, a usé de toutes ses forces afin d’obtenir une résolution du conseil de sécurité des Nations unies autorisant la guerre contre les narcoterroristes. D’Abidjan à Cotonou en passant par Abuja et Niamey, les chefs d’Etat s’étaient érigés en généraux et pompiers pour la cause du Mali. Ils ont œuvré avec le soutien de l’Union africaine ; ils sont parvenus à obtenir la résolution 2085 du conseil de sécurité, sous la direction et la présentation de la diplomatie française. Résultat : l’opération Serval et les forces africaines ont chassé les jihadistes de la zone. Des élections ont pu être tenues avec comme gain un pouvoir malien légitime et capable de mieux agir afin de réinstaurer la paix sur l’ensemble du territoire.

Pour Kidal, la communauté internationale qui réaffirme son attachement à l’intégrité du territoire malien, se dit pressée de voir Bamako agir pour la paix. Agir en faisant de telle sorte que «le processus entamé à Ouagadougou reparte», a lâché un chef d’Etat à l’issue de la session.

D’Abuja où IBK a longtemps essayé de convaincre Goodluck Jonathan pour relocaliser le processus, «il a été clairement dit qu’il n’est pas exclu que la finalisation du futur accord soit faite jusqu’à Bamako, affirme notre source, mais en attendant, Ouaga est le lieu idoine et impartial pour ce faire».

Issiaka M. TAMBOURA

 

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12 COMMENTAIRES

  1. Bonjour à tous.
    Il est grand temps que nous arrêtions avec les intérêts personnels et les critiques vaines.
    Pensons plutôt à l’intérêt général de notre patrie LE MALI.
    Les politiciens n’expriment et ne s’intéressent qu’à ce qui les arrangent.
    Sachez également que ceux qui sont appelés à résoudre le conflit malien ne visent que le propre intérêt.
    Unissons nos cœurs pour vraiment faire face au destin du Mali qui est et reste notre seul pays à tous.
    Salam.

  2. Tibi

    ” le Mediateur de la CEDEAO refuse de voir ces rebelles sous leur vrai jour:les egorgeurs D’Alque-Hoc”

    Et c’est la cedeao qui a fait lever des mandats d’arrêts (à la grande surprise de la cpi et de HRW!) pour faire de rebelles, de “respectables députés” qui siègent maintenant à l’assemblée Nationale sous la bannière RPM????

    Les autres… Toujours les autres… France complice… Minusma complice… et maintenant, cedeao complice!…

  3. Ce journaliste rentre dans un domaine d’Etat.Le President du Mali
    decide sur la base des informations dont il dispose.Les sessions du Conseil de la CEDEAO etaient a huit clos.Comment venir avancer des faits dont on est pas sur.Entre nous,je suis d’accord avec le President IBK car le Mediateur de la CEDEAO refuse de voir ces rebelles sous leur vrai jour:les egorgeurs D’Alque-Hoc et de l’Ambassade de Kidal.Il veut imposer au Mali ce qu’il n’acceptera pas lui-meme.Ce que le President veut,les negociations au Mali ou bien a une place de choix du Mali n’est que la recherche du bon positionnement qu’il est en droit de vouloir imposer.Par consequent, il devrait avoir la support des partis politiques et des Medias du pays.il y a beaucoup de maladresses dans la facon de traiter les informations.Il faut cesser de voir les personnes pour ne voir que les interets superieurs du pays.

  4. Un président omnibulé par son score à la prėsidentielle, candidat de la France, Franc-maçon, titulaire d’un carnet d’adresses, tout ce qu’il faut pour apprécier et respecter par ses pairs. Ce qui manque à IBK la finesse et la diplomatie qui l’aident à devenir un chef politique. Un vrais politique apprend toujours à regarder devant soi, à se dépasser et à se donner une leçon d’humilité. L’obsession du pouvoir, est comme la boue, ça colle aux chaussures, fussent-elles vernies. Sûrement , un président dont sa communication est lamentable.

    • Massaye

      ” titulaire d’un carnet d’adresses,”

      Exact! Surtout dans les milieux de la Mafia et du blanchiment d’argent sale!

      Et puis aussi parmi les grands bailleurs de fonds (F.M.I, Banque Mondiale, CEE) chez qui, en moins de 8 mois, il a réussi “à se faire beaucoup d’amis”!

      Ca, parler du “carnet d’adresse” d’IBK comme d’un atout, c’est vraiment la meilleure! 😆 😆 😆 😆

  5. Et voilà, même Blaise et Macky n’ont pas soutenu ce bluffeur
    comment on peut avancer sans aucune amitié?

  6. “Blaise aurait soutenu Soumaïla, le candidat malheureux au deuxième tour contre IBK. De même que Macky Sall.”

    ILS AVAIENT PARFAITEMENT RAISON COMME LES 23% DES ELECTEURS QUI N’ONT PAS VOTE POUR LUI (IBK).

    • Salut mon Djeden!

      Si on devait repasser par les urnes aujourd’hui, 77% des électeurs (au moins) lui crieraient DEGAGE! 😈 😈 😈

  7. Voilà l'inconvénient d'élire par régionalisme un paquet de nerfs à la place d'un visionnaire plus compétent, Soumeyla. .

    La solution d’un Mali pauvre et sans armée ne peut venir que de la diplomatie et de la capacité du président à convaincre la communauté internationale et ses homologues africains à adhérer à sa vision.
    IBK et son clan, pardon, sa famille en sont incapables.

    Par ailleurs, la malédiction des morts pour rien suivra IBK et tous ceux qui peuvent tant que Mara et Sada Samaké ne seront pas punis !

    La vie d’une centaine de maliens est arrachée par l’idiotie et l’incompétence de Moussa Mara et de Sada Samaké mais le chef de l’Etat en est insouciant.
    Si leurs parents ne peuvent pas les venger, Dieu va s’en occuper.
    Ils sont morts pour rien, en plus de l’humiliation du Mali, mais Dieu ne dort pas.

    Les suppôts de la famille d’abord peuvent hurler, c’est leur oignon.

    • “Par ailleurs, la malédiction des morts pour rien suivra IBK et tous ceux qui peuvent tant que Mara et Sada Samaké ne seront pas punis !”

      Tu vas voir, quand on va finir par savoir le NOMBRE REEL de morts qu’il a stupidement provoquées avec Mara (jusqu’ici, ils évitent soigneusement le moindre bilan PRECIS, et ça n’est sans doute pas pour rien!) il risquent ce coup-ci de rendre des comptes à la nation sous peine de troubles très graves!

      Selon certaines sources, on parlerait de DEUX CENT QUATRE-VINGT soldats tué dans nos rangs!

      C’est à dire DEUX CENT QUATRE-VINGT FAMILLES ENDEUILLEES pour satisfaire le caprice personnel de 2 nullités! 👿 👿 👿 👿 👿

      280 familles, chez nous…………CA FAIT DU MONDE!

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