La Minusma a initié le 30 juin dernier une journée d’échange et d’information avec les députés autour de son nouveau mandant approuvé à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies le 29 juin 2015. La délégation de la mission onusienne à cette séance de présentation était dirigée par le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies au Mali, chargé des affaires politiques, Arnauld Akodjenou.
- Akodjenou a affirmé que leur mandat ne leur permet pas de lutter contre les groupes jihadistes et terroristes.
“La Minusma étant une opération de maintien de la paix, je voudrais insister sur le caractère unique de ce type d’opérations. Son action se limite à conduire des patrouilles, surveiller le respect du cessez-le-feu et vérifier la mise en œuvre des arrangements sécuritaires. La Minusma n’est pas mandatée pour faire usage de la force. Cet usage ne peut intervenir qu’en cas de danger imminent contre la Minusma ou les civils. Notre mandat ne nous donne pas la possibilité de conduire des opérations conjointes avec les Forces armées maliennes. C’est pour soutenir le gouvernement dans sa mise en œuvre des réformes institutionnelles, la mobilisation diplomatique, politique et financière de la communauté internationale pour soutenir la stratégie de développement, appuyer les efforts de réforme du secteur de la sécurité (RSS), de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) des combattants, ainsi que la réforme de la justice”, a-t-il développé. Il ajoutera que la lutte contre les groupes jihadistes et terroristes est une mission confiée par le Conseil de sécurité à la force Barkhane.
Le n°2 de la Minusma a rappelé que les résolutions 2100, 2164 ainsi que la 2227 du 29 juin 2015 ne leur donnent pas mandat de mener des opérations de guerre. Selon lui, la Minusma est un outil politique et non un outil de guerre.
Rappelant les efforts de son organisation dans la résolution de la crise malienne, il a fait savoir que l’accord pour la paix n’aurait pas été signé n’eussent été les bons offices du représentant spécial du secrétaire général. Cet accord pour la paix permet, selon lui, de réaliser l’objectif de refondation du Mali et aussi une meilleure protection de l’intégrité territoriale du pays, avec une réforme du système de sécurité qui prévoit un rôle plus accru des communautés.
Il a invité les élus à prendre les mesures législatives, voire constitutionnelles indispensables pour la mise en œuvre de l’accord.
Le 1er vice-président de l’hémicycle, l’honorable Mamadou Tounkara, s’est félicité du renouvèlement du mandat de la Minusma à travers la Résolution 2227.
Maliki Diallo
Il est temps qu’on se réveille au mali
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