«République de l’Azawad» : De l’indépendance à la captivité

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Un tonneau peint aux couleurs du MNLA à la frontière du Mali et du Niger.
Un tonneau peint aux couleurs du MNLA à la frontière du Mali et du Niger. RFI/Moussa Kaka

Aujourd’hui, soit trois ans plus tard, la fameuse République a été ramenée à sa plus petite expression. Nos indépendantistes   sont  désormais confinés dans un territoire minuscule et gardés par les soldats de l’ONU auxquels ils doivent leur salut. Belle leçon d’histoire ! Mais le pire reste à venir !

«C’est un rêve de 50 ans qui se réalise», lançait Mohammed ag Najim, prétendu chef d’état-major du MNLA suite à la déclaration d’indépendance. Et joignant l’acte à la parole, les séparatistes entreprirent de concrétiser la fameuse entité.  Ménaka, future capitale de la «République de l’Azawad»  abrita le siège du «Conseil de cercle Transition» dans les locaux du Conseil de cercle. Tous les bâtiments publics, les écoles et mêmes les domiciles privés furent occupés. Des coordinateurs locaux faisant office de gouverneurs et de sous- préfets furent nommés.  Et lors du premier anniversaire de la putative  Indépendance, les séparatistes hissèrent le drapeau de lAzawad en prenant soin de piétiner celui du Mali. Tout baignait dans…, l’Azawad, en tout cas, jusqu’au mois d’Avril 2015. Arriva le GATIA.

L’imposteur fut chassé d’abord de Ménaka. Et ses tentatives de reprendre la ville furent couronnées d’échecs.  Et cinq mois plus tard, soit Août 2015, le Groupe unioniste, se présenta aux portes de Kidal après avoir libéré au passage d’autres localités des mains des séparatistes lesquels sont aujourd’hui confinés dans la seule région, que dis-je, dans la seule ville de Kidal, et littéralement encerclés  par les unionistes.

Une précision s’impose là : c’est suite à l’appel lancé par les populations de Kidal elles-mêmes que le GATIA a fait route vers la cité. Le 14 Août dernier en en effet, des dizaines de manifestants, majoritairement des femmes et des jeunes sont sortis pour dénoncer la mauvaise gestion de la CMA qu’ils ont accusée de détourner l’aide humanitaire apportée par les ONG internationales mais aussi, maliennes. Une manière de se désolidariser de ce mouvement devenu encombrant.

 

Et précision pour précision: les membres de la Plateforme sont majoritairement originaires de Gao, Ménaka, Anéfis, Tambakort, Kidal… Tous ont un lien de sang avec les populations de Kidal.  Ils répondaient donc à l’appel des frères. Et le refus de la CMA de les laisser accéder à leur ville fut à l’origine de l’affrontement. Un heurt, soit dit en passant, qui a permis de jauger les forces en présence et montrer à la face du monde entier, la véritable dimension des séparatistes: de vulgaires épouvantails ! A la suite de cette autre défaite, l’on se rend compte en effet que la CMA ne devrait sa présumée force qu’aux jihadistes, lesquels ont aujourd’hui pris leurs distances et se sont d’ailleurs toujours dit opposés à l’idée d’une quelconque indépendance, préférant l’application de la charia.

La MINUSMA a-t-elle évité une guerre d’extermination ?

Le tableau se présente désormais ainsi : les séparatistes sont acculés dans leurs derniers retranchements à Kidal après avoir perdu le contrôle de toute la zone. Et il a fallu la présence de la MINUSMA pour éviter… Eviter quoi ?  Là est toute la question.

La MINUSMA redoute, à tort ou à raison, une guerre d’extermination. Le risque n’est pas nul. Et pour cause.

L’aile dure de la CMA aujourd’hui présente à Kidal, est essentiellement composée d’Ifoghas, la tribu minoritaire par excellence.  Elle fait aujourd’hui face aux imghad, la tribu touarègue largement majoritaire au nord du pays et appuyés par les Sonrhaïs, arabes, Maures, etc.   En clair, ils s’avèrent aujourd’hui supérieurs aussi bien en nombre qu’en armement. Et ils ont de bonnes raisons de se venger éventuellement de ceux de la CMA dans la mesure où ces derniers se sont rendus coupables d’exactions sur les leurs. Alors que serait-il advenu s’ils avaient accédé à la ville ? Là est toute la crainte de  de la MINUSMA.

Une chose est sure : les populations auraient été prises entre deux feux en cas de résistance. Et le risque d’une extermination, dans ce cas de figure, serait bien réel.

En tout état de cause, la posture de la CMA à Kidal ressemble étrangement à celle d’un prisonnier confiné dans un espace restreint, avec interdiction de sortir. Et une expression consacrée illustre bien la scène : «fait comme un rat». Décidemment, la fameuse indépendance n’a pas porté bonheur !

B.S. Diarra

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4 COMMENTAIRES

  1. Vive IBK, le grand pourfendeur de tous les apatrides et de tous les déchus du régime ATT. À bas tous les diffamateurs et tous les jaloux sado-

    masochistes. (Baba)

  2. Ces rebelles savent que notre pays na pas d état à cause de la faiblesse de ibk qui nous a ridiculisé au niveau international

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