De retour d’Alger pour le 3ème round des négociations entre le gouvernement et les groupes armés du nord, dont les discussions n’ont pas permis d’élaborer un projet d’accord, des ministres de la délégation ont animé une conférence de presse le mardi dernier pour faire le point de la situation. S’exprimant devant la presse, ils ont tenté d’expliquer qu’il n’y avait pas d’enlisement des négociations.
«Impasse», «blocage» sont des termes récusés. Si les ministres, de retour des négociations d’Alger, reconnaissent «une atmosphère dure au départ», ils s’efforcent de ne pas faire de provocation ni de surenchère. En effet, retraçant le film du séjour algérien, le ministre de la Décentralisation et la Politique de la ville, Ousmane Sy, a évoqué l’atmosphère ambiante qui a régné entre la partie gouvernementale et les mouvements armés tout au long des négociations. «En sortant de la salle, on se prend les uns les autres par les épaules, on va dans les chambres les uns des autres pour boire du thé. C’est le symbole de quoi ? C’est le symbole que la Nation malienne est intacte», raconte-t-il.
Cependant, parlant d’une «avancée», même s’ils admettent que la nouvelle proposition transmise par la médiation ressemble beaucoup à la précédente, les ministres estiment que le texte doit servir de base pour un accord de paix final.
Le ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et la Reconstruction des régions du Nord, Hamadou Konaté, dans son explication, a pointé aussi certaines ambiguïtés : «En certains moments, on dit “Etat” au singulier, à d’autres moments on dit “Etats” au pluriel. C’est ambigu, souligne-t-il. Toujours, dans le document, on parle de “région intégrée”. Il se trouve que ça fait partie des points pour lesquels des questions ont été posées et des désaccords ont été exprimés».
En tout cas, le troisième round des négociations d’Alger n’a pas permis d’obtenir un consensus entre les deux parties : l’Etat malien et les groupes armés. Selon toute vraisemblance, la pomme de discorde reste la question de l’intégrité territoriale, car au moment où tout le monde s’accorde à dire que le Mali demeure Un et Indivisible, les groupes armés remettent encore sur la table le «fédéralisme». Une idée qui avait été rejetée auparavant par les forces vives de la Nation quand le document de synthèse leur avait été soumis par le gouvernement.
R.Diakité
Le document de synthèse ne parle meme pas de fédération et puis pour qu’il y’ait fédération il faut au moins 2 Etats or nous sommes dans le cadre d’un Etat unitaire le Mali.
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