Réparties de la région de Tombouctou aux frontières mauritanienne et algérienne : 122 familles de la communauté Kel Antessar réaffirment leur attachement à l’unité nationale

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On se rappelle qu’après la mort de Mohamed El Mehdi Ag Attaher, chef et patriarche des Kel Antessar de la région de Tombouctou, son successeur Abdoul Magid Ag Mohamed Ahmed dit Nasser a déclaré inscrire son action dans le même sillage que son prédécesseur à savoir la loyauté et la fidélité envers le Mali. Il a assuré les  autorités de sa détermination à œuvrer pour l’unité nationale, la cohésion sociale et la laïcité de la République pour ” l’honneur du Mali ” et ” le bonheur des Maliens “. Les familles Kel Antessar qui lui ont prêté allégeance ont-elles aussi inscrit leur action dans une dynamique de solidarité et de cohésion sociale.

Les Kel Ansar ou Kel Antessar, pour rappel, sont l’une des grandes confédérations touarègues vivant au Mali, principalement dans la région de Tombouctou. L’espace des Kel Ansar est compris de la frontière mauritanienne au cercle de Bourem (région de Gao) en allant vers le Nord jusqu’à la frontière algérienne, In Khalil.

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2 COMMENTAIRES

  1. Mise au point ! A propos de la nomination du chef de la tribu Kel Antessar

    A la suite de plusieurs publications parues dans certains journaux Maliens et des débats ouverts sur Internet, il me plaît de porter quelques précisions.
    – Suite au décès du Patriarche et juste une semaine après, les fils du défunt se sont réunis pour désigner le légataire de leur famille en la personne d’Abdoul Majid Ag Mohamed Ahmad dit Nasser. Aussitôt l’intéressé a consulté les notables présents à Bamako qui n’ont vu aucun inconvénient à ce que les reliques de la Tribu soient sauvegardées et l’intérim assuré en attendant que les circonstances permettent de réunir dans les règles de l’art et de la coutume les notabilités de la Tribu pour désigner un successeur au défunt.
    Il a été dit ici à Bamako, que les Kel Antessar sont dispersés pour cause d’insécurité (la majorité se trouve au Mali mais dispersée, déplacée, loin des sites traditionnels – Une partie se trouve en Mauritanie ; en Arabie Saoudite ; en Lybie etc et c’est une diaspora non négligeable – Une partie se trouve au centre à Bamako). Notre terroir traditionnel est occupé et sous contrôle des intégristes et bandits divers, les récents enlèvements et la décapitation d’un des nôtres le prouvent à suffisance. Donc le moment propice sera attendu pour convoquer le collège qui seul est habilité à nommer un chef traditionnel conformément à notre culture et à nos traditions. A titre d’exemple ce genre de réunion ne peut avoir lieu qu’à Farach-Ariaw-bankor ou Kama.
    – La réunion doit obligatoirement être convoquée par un patriarche ou un cadi de la Tribu.
    – Toutes les familles Kel Antessar doivent y être convoquées et chaque famille n’est représentée que par son patriarche ou un membre dûment mandaté par sa lignée paternelle.
    – Chaque famille peut présenter en son sein ou au sein d’une autre famille un candidat.
    – Le candidat désigné par testament du défunt s’il y en a est considéré comme une candidature.
    – Le vieux chef encore vivant qui désire se retirer pour raison d’incapacité physique peut désigner un candidat à sa succession.
    Les critères sont entre autres
    – L’islam,
    – La santé physique,
    – La culture,
    – L’intégrité morale (juste-sincère-loyal-et croyant-),
    – La disponibilité et la capacité à rassembler la Tribu et à défendre les problèmes de la communauté.
    Beaucoup d’autres critères sont à la discrétion de la réunion des notables.
    La réunion peut durer tout le temps qu’il faut jusqu’à ce qu’un consensus se dégage. En assemblée élargie aux voisins, aux communautés, (Cantons et Tribus voisines) le nom du chef choisi est prononcé par un patriarche ou un cadi et la Jamâa (assemblée) procède aux bénédictions après les sacrifices.
    Le fils du chef démissionnaire ou décédé a la charge de porter le ‘’Tobol’’ au nouvel Amenokal. (Là aussi il y a un rituel)
    Donc de là il faut se rendre à l’évidence :
    – Tout cadre n’est pas forcément un notable.
    – Tout chef de fraction n’est pas obligatoirement le chef de sa lignée patriarcale.
    – Le chef de Tribu ne saurait être désigné que sur son terroir et non à Bamako ou à partir de l’étranger.
    – Il doit résider au sein de sa communauté et sur son aire géographique.
    – Pour cela il ne doit pas être un fonctionnaire de l’Etat (Le cas du dernier chef qui fut fonctionnaire se justifie par le fait que la constitution depuis 1960 a annulé les chefferies de Canton et de Tribu).
    Alors j’invite les uns et les autres à la retenue, d’observer l’intérim, il a toujours existé chaque fois que les circonstances l’ont exigé à travers notre histoire.
    En abuser et essayer d’en faire une intronisation ne sera autre chose qu’une usurpation avec tout ce qu’elle pourra coûter pour le tissu social que les uns et les autres doivent sauvegarder.
    Contester cet intérim, c’est marcher sur nos us et coutumes que nous devons défendre.
    En toutes choses il y a une hiérarchie des normes à respecter et un parallélisme des formes à considérer.
    Du calme – du calme – du calme.
    Je vous remercie.

    Bamako, le 02 Février 2015,
    Abdoullahi Ag Mohamed El Maouloud EL ANSARI

    Téléphone : + 223 63 79 74 74 / + 223 79 40 54 43 (Mali)
    + 222 49 01 23 51 (Mauritanie)

  2. Mr AD,

    si l’information est un droit, publiez des info sans aucune vérification préalable est très limite, voire dangereux.
    D’abord, il ne s’agit pas de 122 familles, les signatures sont individuelles pour ceux qui ont vraiment signé. La quasi totalité des personnes citées dans ce document ne sont même pas informées et certaines ne sont même pas dans le camp de refugiés.
    Merci d’observer la déontologie de votre noble métier.

    Notre chefferie ne se décide pas à coups de déclaration et de publication Facebook ou site internet…

    Les Kel Ansar, comme vous le dites dans votre texte étaient une grande confédération avec des règles bien établies de dévolution de la chefferie jusqu’à l’arrivée des français et du néocolonialisme.
    En aucun, cette dévolution ne se fait sur des bases héréditaires mais plutôt sur des critères objectifs selon un mode opératoire fondé sur le consensus et la concertation.

    Les notables, cadres et sages de la tribu préparent en tout humilité l’Assemblée générale au cours de laquelle sera désigné leur nouveau chef et une nouvelle vision.

    Cette mise au point, faite, ce document n’engage que celui ou ceux, Etat ou non qui y accorderaient le moindre crédit.

    Merci à l’Etat malien et au gouvernement de s’abstenir d’immixion dans les affaires internes d’une tribu fut elle patriotique !!!!

    Je vous autorise à afficher mon nom et mon adresse si besoin est

    Ansari Habaye ag Mohamed

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