Le représentant d’Alliance malienne pour Refonder la gouvernance en Afrique (ARGA Mali) Ambroise Dackouo a instruit que depuis la sortie de la crise au Mali suite aux élections générales de 2013, le terme de la justice transitionnelle s’est généralisé dans les discours politiques, de la société civile malienne et des partenaires au développement. Il a noté que l’enjeu de la justice transitionnelle est le renforcement de l’Etat de droit, la bonne gouvernance, l’accès à la justice, le droit à la réparation et le droit aux garanties de non répétition. Mme Keita Mariam Touré, la présidente d’Amnesty International Mali, dans ses propos, a exploré la crise malienne depuis ses débuts jusqu’aux élections générales de 2013. Elle a exposé que la grave crise du nord Mali a donné lieu a de graves violations des droits humains par les différents groupes armés qui ont notamment pris la forme de viols ; d’exécution sommaires, d’actes de tortures ; d’enrôlement d’enfants ; de détention arbitraires et de destructions des monuments historiques et religieux. Elle a évoqué que les groupes armées ont invoqué la charia pour faire amputer, flageller ; battre et lapider certaines personnes. Les auteurs de ces exactions doivent répondre de ces actes devant des tribunaux compétentes afin que force revienne à la loi, a-t-elle dit. La présidente d’Amnesty International Mali Mme Keita Mariam Touré a souligné que le bureau du procureur de la Cour pénale (CPI) a déjà ouvert une enquête sur certaines de ces violations qui pourraient êtres constitutives de crimes de guerre. Elle a aussi évoqué des actes de représailles pendant la crise non seulement au septentrion du Mali mais aussi ceux perpétrées à Bamako. Abdoul Kader Sissoko de la commission Justice-Verité et Réconciliation a fait savoir que la justice transitionnelle reste un instrument indispensable pour les maliens afin de punir les auteurs des exactions lors de la crise du septentrion malien.
Moussa Samba Diallo