Dans un communiqué N°10/CD/CMA/2021, rendu public, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) apprend avec surprise, via les réseaux sociaux la circulation d’un document portant sur la réorganisation administrative et territoriale produit unilatéralement et en catimini par les services du ministère de l’administration territoriale.
La CMA estime, qu’au regard de l’enjeu et de l’importance de la problématique de la réorganisation administrative et territoriale pour la paix et la stabilité du pays,une telle opération ne saurait,sous aucun prétexte, s’opérer sans concertations à la base avec tous les acteurs concernés, notamment les mouvements signataires,les populations,la société civile.
En procédant ainsi, les autorités de la transition ne semblent pas mesurer l’enjeu et le danger qu’une telle démarche pourrait engendrer pour la paix déjà fragile.
Elles ne semblent pas non plus comprendre que sous aucun prétexte,la CMA et l’ensemble des populations de l’Azawad ne sauraient laisser passer cette farce.
La CMA, tout en prenant à témoin l’opinion nationale et la communauté internationale de l’unilatéralisme de l’opération, tient à affirmer que cette mascarade, faite en catimini et à la va-vite par les soins du département de l’administration territoriale ne peut aucunement prospérer. Mieux,elle ne saurait l’engager,encore moins s’imposer aux populations de l’Azawad. Elle rejette irrévocablement ce document nul et non avenu en l’état actuel.
Elle lance un appel aux autorités de la transition,en charge des questions de la réorganisation administrative et territoriale à privilégier la voie de la concertation inclusive et du consensus à la place du fait accompli, seule issue pour éviter de remettre en cause des acquis de plusieurs années, au prix d’énormes sacrifices.
Par conséquent,la CMA invite le gouvernement de la transition du Mali à revenir sur ce document porteur des germes de la déstabilisation et à ouvrir des larges consultations et concertations prenant en compte tous les critères et les démarches qui s’imposent autour de la question en vue de dégager un large consensus définitif et satisfaisant pour toutes les parties.
Enfin,la CMA interpelle la communauté internationale et la médiation à prendre toutes leurs responsabilités face à cette démarche unilatérale du gouvernement qui est improductive pour la paix et la stabilité du pays.
Kidal, le 29 avril 2021
Pour la CMA
Le Porte-Parole
Mohamed ElmaouloudRamadane
Communiqué N°2021-003/CCJ-RHS
La jeunesse de Rharous dénonce
Le conseil communal de la jeunesse de Rharous a découvert avec indignation sur les réseaux sociaux le fameux projet de redécoupage territorial, initié par le Ministère de l’administration territoriale qui ne prend en compte aucune aspiration des communautés et qui n’a été établi sur aucune réalité sociale et territoriale.
En effet, ce projet de réorganisation territoriale ignore une fois de plus, l’érection de la région naturelle de Gourma-Rharous en région administrative et politique dont Rharous comme chef-lieu de région.
Le conseil communal de la Jeunesse de Rharous, rejette ce projet unilatéral et informe la communauté nationale et internationale que le cercle de Gourma-Rharous regorge toutes les potentialités naturelles, géographiques et politiques pour être érigé en région.
Ainsi, face à l’attitude sourde-muette de l’État et à son manque de considération aux communautés du cercle qui n’ont autre aspiration que l’érection de leur cercle en région, et en s’illustrant dans ce dicton : « À chaque époque son combat, à chaque combat ses armes ».
Conscient que ce combat est le nôtre, le CCJ/RHS décide donc de prendre sa responsabilité face aux hommes et à l’histoire, en organisant :
Une manifestation de grande envergure ce lundi 03 Mai 2021 à partir de 9h avec comme mot d’autre la région de GOURMA-RHAROUS et Rharous comme chef – lieu de Région.
En prélude à cette manifestation, les dispositions ci-dessous seront prises pour la réussite de la manifestation :
-Concertation avec le DCAP et le proviseur pour l’arrêt des cours courant la journée du lundi,
– fermeture des marchés et boutiques jusqu’après manifestation
– organisation d’une émission radiophonique pour expliquer aux communautés la pertinence de la manifestation et de leur accompagnement.
Jeunesse consciente de Rharous, le devoir de génération nous interpelle tous et nul ne doit le trahir.
Pour sa part, le bureau du CCJ/RHS utilisera avec vous tous les moyens légaux pour se faire attendre et valoir ce qui est de droit.
Le CCJ/RHS félicite tous les jeunes qui ont battu le pavé pour manifester leur désarroi face à cette situation.
Cependant, nous invitons toute la jeunesse à la vigilance, à la retenue et aux respects des principes démocratiques lors de la manifestation.
Ensemble, nous réussirons ce noble combat avec l’engagement de chacun comme de chacune et nous comptons sur l’accompagnement de tous les dignes fils de Rharous de l’intérieur comme de l’extérieur !
Rharous, le 30-04-21
Le Secrétaire général du CCJ- RHS
Almouzar MAIGA
Les autorités de la transition négligeraient-ils l’enjeu et le danger qu’une telle démarche pourrait engendrer pour la paix ?
Il n y a pas de Ville dans toute la région de Kidal .Kidal reste un petit gros village ,les autres localités de la régions sont constitué de hameau a 94% et de mini villages et de campement temporaires .Kidal a des cercles fantômes dont certains n ont même moins de mille habitants ,des localités constitué de sable et cailloux
Arrêtons de faire une fausse querelle aux autorités de la transition. Elles ne font qu’opérationnaliser les régions qui ont été créées par la Loi n°2012 – 017 du 02 mars 2012 portant création des circonscriptions administratives en République du Mali. Cette loi a dans son article 1er divisé le territoire en dix-neuf (19) régions où ne figure pas une région de Gourma – Rharous. Elle a renvoyé à une loi qui déterminera les cercles et les arrondissements de chaque région. L’opérationnalisation consiste à prendre cette loi et ses textes d’application. Par ailleurs, la zone naturelle ou espace naturel du Gourma ne suffit pas comme critère pour créer la région du Gourma, car l’article 5 de la Loi n°2012 – 006 du 23 janvier 2012 portant principes fondamentaux de l’organisation administrative du territoire dit “La circonscription administrative porte le nom de son chef – lieu”.
Je suis d’accord que les concertations les plus larges et les plus inclusives possibles soient engagées sur les propositions qui sont faites. Les autorités de la transition sont d’ailleurs dans cette logique à travers les concertations régionales. Cependant, au delà de la loi ci – dessus évoquée, évitions la folie des nouvelles créations qui sont dans un délai raisonnable, budgétairement insupportables par le Mali. Evitons de tomber dans la situation de la loi n°2012-017 du 02 mars 2012 dont l’application qui devrait voir toutes les circonscriptions (régions, cercles, arrondissements, communes) issues de cette loi, opérationnelles au plus tard, le 31 décembre 2017, a connu un retard inacceptable.
J’invite tous les maliens à participer activement aux concertations qui sont engagées par les autorités de la transition, en laissant la machine poursuivre son chemin. Il en va d’une reforme réussie de l’Etat du Mali.
De toute facon, le CMA ou MNLA ne sera d’accord sur rien avec l’etat du Mali.Ils sont dans une logique que tout le monde connait.Pas besoin d’en parler ici.
Le CMA ne rate aucune occasion pour denigrer l’etat Malien.
Je souhaite vivement la montee en puissance de l’armee Malienne
Communiqué du gouvernement
” Les autorités veulent rassurer
Du côté des autorités, on se veut rassurant. Le ministère de l’Administration territoriale affirme que ce document date en réalité de 2008 et ne constitue pas sa base de travail.« Il s’agit d’un vieux document, explique une source proche du gouvernement. Rien ne peut être validé sans des discussions préalables au Comité d’orientation stratégique. »
Composé d’une cinquantaine de personnalités issues des partis politiques, de la société civile et du monde universitaire, ce comité a été créé le 31 mars pour appuyer le Premier ministre dans ses réformes.”
Cette réorganisation territoriale est plus que nécessaire au vu de la situation mais il faut que cela se fasse dans l’ouverture des concertations partout où c’est nécessaire.
Cette réorganisation territoriale ne doit pas se faire dans la précipitation. Si nécessaire il faut la faire dans la durée, c’est-à-dire, de façon échelonnée sur une période allant d’1an à 2ans ou 3ans.
La Transition ne pourra pas finir ce projet; elle ne peut que l’amorcer en commençant par les endroits qu’elle jugera prioritaires.
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