Rentrée scolaire à Kidal : La CMA fait volte face

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CMA et plateforme signent un « pacte d'honneur » pour la paix
La CMA et la Plateforme

C’est ce matin, lundi 19 octobre 2015, que les groupes rebelles, le gouvernement et les partenaires techniques et financiers, ont convenu de la rentrée des classes, dans la région de Kidal où les écoles sont restées fermées depuis 3 ans.

Cette décision de permettre aux enfants de Kidal de reprendre les chemins de l’école (à l’instar de leurs autres frères et sœurs des autres localités du pays), fait suite à un faisceau d’indices attestant de la disponibilité des acteurs à aller vers la paix.

Après moult difficultés pour mettre l’accord de paix sur les rails, les parties (Cma, plateforme) ont, surtout ces dernières semaines, multiplié les actes de bonne foi : reprise des travaux au sein du comité de suivi, rencontre de plus de dix jours entre Cma et plateforme à Anefis, accueille, à Kidal d’une mission officielle d’évaluation des besoins des populations en services sociaux de base etc.

Un signal positif

Pour accompagner cet élan de pacification (normalisation) les bailleurs de fonds se préparent à se rencontrer, le 22 octobre prochain (dans 72h) à Paris pour une conférence d’appel de fonds destinés au financement du Nord du Mali où plusieurs infrastructures ont été détruites lors de la crise sécuritaire éclatée en 2012….

La semaine dernière, lors d’une rencontre avec le Premier ministre pour faire l’état d’avancement des travaux du comité de suivi de l’accord de paix, l’Ambassadeur de la France au Mali, et chef de file des PTF, Gilles Huberson, a évoqué les préparatifs de la conférence de Paris. A cette occasion, il a encouragé avec force les différents acteurs à s’impliquer tous pour que la rentrée des classes soit effective, à Kidal, avant le 22 octobre. «Ce sera un signal positif pour cette importante rencontre, qui sera une occasion de mobilisation de la communauté international en faveur du Mali», a déclaré le diplomate.

Après un tel appel, même les plus sceptiques ont commencé à croire. Mais, patatras ! La veille, tard la nuit, l’information est tombée tel un couperet : la Cma a encore fait volte face. Les groupes rebelles se sont démarqués de l’initiative et exigent le report à une date ultérieure de l’ouverture des classes. Ce changement de dernière minute est expliqué par la composition de la délégation officielle devant assister à la cérémonie, à Kidal. En effet, et pour donner à l’évènement toute sa solennité, le gouvernement a décidé que la cérémonie soit placée sous la présidence effective du ministre de l’Education Nationale, Kénéguo dit Barthélémy Togo en route pour Kidal. Ce qui n’est pas le souhait des groupes armés. Qui ne souhaitent pas (encore) le déplacement d’un ministre à Kidal. Or, de son coté, Bamako n’envisage cette réouverture des classes qu’avec la présence d’une délégation officielle conduite par le ministre du secteur. Un détail autour duquel les choses semblent coincer pour l’instant

Alors se pose la question : A quand finalement cette réouverture des classes à Kidal ?

Papa Sow  (maliweb.net)

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2 COMMENTAIRES

  1. Comme kidal les appartient, ils n’ont qu’ à ouvrir les classes eux même en finançant la reconstruction des classes qu’ils ont détruit par les armes.
    Ils veulent les moyens du Mali mais pas le Mali, ils sont de mauvaise fois ces bandits.
    C’est pas de leur faute, mais l’irresponsabilté du gouvernement d’accepter l’ouverture
    des classes sans la sécurité du Mali.

  2. S’ils ne veulent pas du ministre, alors on leur envoie le gouverneur de Kidal, qui au nom de la loi est le représentant de tous les ministres dans sa circonscription. Il n’y aura pas de “Mara à Kidal 2ème version”. Pourtant la République vaincra.

    VIVE LA RÉPUBLIQUE

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