Rencontre hier entre le Premier ministre, la classe politique et la société civile : Modibo Kéita appelle à s’unir pour la bonne mise en œuvre de l’Accord d’Alger

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Modibo Keita
Modibo Keita

Face aux leaders et représentants des partis politiques et de la société civile, hier dans la salle de conférence de la primature, le Premier ministre a d’abord rappelé que l’Accord, qui devait être paraphé par la CMA le 15 avril, ne l’a pas été. Cette information, qu’il avait donnée lors de la rencontre du 9 avril avec les mêmes interlocuteurs, a rappelé Modibo Kéita, lui avait été donnée aussi par la Médiation.

Et d’indiquer que la Médiation vient de fixer au 15 mai prochain la date de la signature du document à Bamako. Il a expliqué que le processus de paix se poursuit avec la ferme résolution du gouvernement et de ses partenaires d’aller à la paix et à la réconciliation, malgré les réticences constatées ” chez nos frères de la Coordination “.

Avant de céder la présidence de cette séance d’échanges au président de la société civile, Bouréima Allaye Touré, le Chef du gouvernement a donné la parole au ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, le chef de la délégation gouvernementale aux discussions d’Alger, pour faire l’état des lieux du processus. Celui-ci a rappelé tous les efforts faits par le gouvernement pour une meilleure appropriation de l’Accord : traduction du document dans les langues nationales, table ronde, campagnes de sensibilisation tous azimuts dans différentes régions du pays. Il a précisé que les tergiversations des «frères» des groupes armés ne découragent ni la Médiation, encore moins le gouvernement et que l’espoir de voir tous les acteurs adhérer au processus est toujours permis.

Pour sa part, le président de la majorité présidentielle, le tout-nouveau président du Conseil économique, social et culturel (CESC), Dr Boulkassoum Haïdara, a réaffirmé le soutien des partis politiques membres de cette majorité à l’Accord d’Alger. ” Notre position reste constante et c’est le soutien de cet Accord, qui nous permettra d’avancer malgré les écueils. Nous nous réjouissons aussi de la fixation de la date pour la signature de ce document. Nous soutenons le gouvernement et ne céderons devant aucun obstacle “, a-t-il déclaré. Avant de s’interroger sur “ la position exacte du Maroc par rapport à l’Accord d’Alger “.

Abdoulaye Ahmadou Diallo a, au nom de l’opposition, souligné que “ l’Accord n’est pas bon pour le Mali. Il contient les germes d’une désintégration rampante du pays que nous avons connu…”. Il a indexé l’appellation ” Azawad “, la création d’une police municipale, la “ meilleure représentation des populations du nord du Mali dans les institutions et grands services publics, corps et administration de la République “ comme de mauvaises dispositions contenues dans le document d’Alger. D’autres intervenants comme celui du Centre malien, Bamba Gagny Kiabou, Alassane Abba de la CODEM, Amadou Soulalé de FAMA, Mme Oumou Touré de la CAFO ont aussi appelé à soutenir l’accord malgré ses insuffisances pour permettre au pays d’avancer sur le chemin de la paix.

Le Premier ministre a expliqué que les relations entre le Mali et le Maroc sont excellentes et que le Royaume chérifien est engagé à aider le Mali dans le processus de paix et particulièrement dans la mise en oeuvre de l’Accord. Il a indiqué que l’heure n’est plus au débat autour de la qualité du document. ” Nous devons nous préparer tous ensemble à réfléchir à sa mise en œuvre dans l’unité “, a-t-il souligné. Avant d’ajouter qu’il faut s’entendre avec ” nos frères Maliens du MNLA, du HCUA et du MAA, puis après, nous pourrons nous attaquer tous ensemble au narcotrafic et au terrorisme “. Et Modibo Kéita de souligner que la cérémonie de signature ne sera pas une occasion pour brandir des menaces aux mouvements armés mais pour leur dire simplement ” ayez pitié du peuple malien “.

Les ministres Diop et Choguel Maïga ont tous mis l’accent sur la volonté de tous les Maliens à aller résolument vers la paix. Pour Abdoulaye Diop, ” un accord est un cadre de règlement qui permettra de rapatrier le processus de paix au Mali “.

Bruno D SEGBEDJI

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3 COMMENTAIRES

  1. Oui, ayez pitié de ceux que vous trimballez de long en large depuis si longtemps. Ils ne sont plus à genou, ils rampent sur la poitrine, humiliés et bafoués, impuissants et hagards. Les séparatistes n’ont pas gagné grand’chose, mais le Mali a perdu l’essentiel: sa dignité et sa souveraineté. Le peuple malien n’a rien à foutre de cet accord.

  2. “… le jus est déjà tiré et il faut le boire “.

    L’aveugle IBK et son gouvernement incompétent ont tiré le vin. Ils le boiront seuls avec leur “famille d’abord”.
    Les dignes fils et filles du Mali diront toujours non à l’infamie et l’humiliation apportées par le roi de la honte et ses alliés d’infortune.

    Le Peuple du Mali n’avalera pas cette pilule qu’ils se sont chargés de faire passer par tous les moyens.

    Honte éternelle à ceux qui ont, pour des raisons inavouées ont trahi l’honneur et les fondements sacrosaints de la République.

    Sincèrement
    Mahamane Badou

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