Rencontre entre la classe politique malienne, la société civile et les groupes armés : Ensemble pour la paix et pour le Mali !

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Koulouba : Le Président de la République rencontre les leaders de la CMA et de la Plateforme (samedi, le 27 février 2016)

Le centre international de conférence de Bamako (CICB) a abrité le dimanche, 28 février 2016 une rencontre de grande envergure entre la classe politique malienne y compris la majorité et l’opposition, la société civile et les différents groupes armés du nord. C’était à la demande de l’opposition pour la première fois dans l’histoire politique du Mali. Ce rassemblement s’inscrivait ainsi dans le cadre de la réunification du pays et la bonne mise en œuvre de l’accord de paix et de la réconciliation nationale issu du processus d’Alger.

Placée sous le signe de la paix et de la réconciliation nationale au Mali, les échanges fructueux entre les différents protagonistes de la crise ont porté sur la stabilité, la sécurité, la paix, le retour effectif des service sociaux de base dans le nord et notamment de la représentativité de certaines communautés au sein du comité de suivi de l’accord. Des personnalités comme Boulkassoum Haïdara de la mouvance présidentielle, Tièbilé Dramé de l’opposition, Ould Sidatti, porte parole de la CMA et HarounaToureh de la Plateforme, ont tous honoré le rendez-vous. A l’issue de cette rencontre, tous tombés d’accord sur l’essentiel, le Mali.

Pour Boulkassoum Haïdara, les morceaux doivent se recoller, car sans la paix, le Mali ne redeviendra pas de ce qu’il était  il n’y aura pas de la stabilisation du pays, ni la sécurité et ni la reconquête du septentrion. Les maliens doivent se donner la main pour faire avancer le pays car nul ne pourrait résoudre la crise malienne sans les Maliens.

Selon le représentant du parti majoritaire, la mise en œuvre de l’accord doit être équitable. La sauvegarde de l’intégrité territoriale du pays passe par l’effort conjugué de tous et de toutes. Quant au président du parti pour la renaissance, Tiébilé   Dramé, il demande la tenue des concertations nationales afin qu’elles puissent aboutir  à une sortie de crise.

Les représentants de  la coordination du mouvement de l’Azawad  ont tenu à souligner la matérialisation de l’accord. Car depuis sa signature jusq’à aujourd’hui, la situation sécuritaire continue de s’aggraver sur l’ensemble du territoire national. Selon eux, la paix ne se concrétise pas par les mots, mais plutôt par les actes. La région de Kidal constitue actuellement la seule préoccupation de l’application de l’accord car cible principale des attaques terroristes. Mais la cohabitation de la Cma et de la Plateforme va permettre à la région de retrouver la paix.

Toutes les parties ont souhaité pérenniser la rencontre et la tenir un jour dans la région de Kidal. Pour la majorité et l’opposition, le prochain cap sera Kidal , le 19 mars 2016.

Alassane Cissé

 

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