Il était prévu le 11 décembre une réunion du Comité de surveillance de l’accord à Bamako. L’Algérie vient de solliciter un report, mais, cette rencontre sera une avancée majeure dans le processus, puisque la rencontre n’aura que deux points à son ordre du jour : le déploiement de l’armée à Kidal et la relecture de l’accord issu du processus d’Alger.
Lors de son adresse à la nation le 22 septembre, le président IBK avait dit que l’accord pourrait être relu en des points. Ensuite, la prochaine réunion du CSA était prévue à Kidal. Mais, face à des événements majeurs et à des blocages, le gouvernement avait refusé de participer à cette rencontre.
Il n’en fallait pas plus pour voir le processus se gripper, surtout que cela a coïncidé avec les événements en Algérie, mais, surtout avec le départ du président du CSA, l’Algérien Hamed Boutache qui s’était même permis de se fendre d’un communiqué pour condamner la position du Mali.
La semaine dernière, juste avant de s’envoler pour Paris pour l’enterrement des 13 militaires français de l’opération Barkhane tués au Mali, IBK, dans un discours à la nation dans le cadre du lancement du dialogue national, est revenu sur la question : tout est à discuter, en gardant l’essentiel.
Dans un communiqué, la coordination des mouvements de l’Azawad dit prendre “acte de la convocation de la session du CSA annoncée pour le 11 décembre 2019 et de son report, et réitèrent la demande de la tenue d’une réunion préparatoire pour clarifier l’ensemble des questions pendantes notamment la question de la gouvernance de l’accord, du règlement de la question de représentation de la plateforme au sein du CSA et d’autres aspects connexes“.
Ce CSA sera une avancée dans le processus. En effet, la rencontre devra se tenir à Bamako, ensuite les deux points à l’ordre du jour sont le déploiement de l’armée à Kidal et la relecture de l’accord.
L’Algérie vient de solliciter et obtenir un report de la réunion. “En fait, la date du 11 a été fixée de commun accord avec l’Algérie, mais, la présidentielle dans ce pays est fixée au 12, au lendemain du CSA donc. C’est pour cela qu’elle a sollicité le report. Il n’est question d’aucune humeur de leur part. C’est d’ailleurs l’ambassadeur de l’Algérie au Mali qui a fait les lettres d’invitation“.
“Compte-tenu des enjeux, il faut la présence de l’Algérie, c’est pour cela que le Mali a accepté le report“, explique un diplomate.
Alexis Kalambry