Malgré le retrait de la Plateforme d’Anefis, la situation est toujours tendue sur le terrain entre les combattants de la CMA et ceux de la Plateforme. Les deux groupes armés s’accusent « d’opérer des mouvements » en direction de l’autre. Selon plusieurs témoins, « le risque d’un nouvel affrontement est évident ».
Difficile compromis autour d’Anefis. Une délégation de la Plateforme était dans la localité pour une « campagne d’explication » des populations et des combattants sur les enjeux de son retrait de la ville. Ce samedi, ses responsables déclaraient le retrait « définitif ». Selon eux, les troupes « se sont désengagées » de la localité. Mais du côté de la CMA, on s’inscrit en faux contre cette déclaration. Selon la coordination, « le retrait n’est toujours pas effectif » et certains groupes de la plate forme sont plutôt « en train d’avancer » vers d’autres localités contrôlées par la CMA. Joint au téléphone par Studio Tamani, Almou Ag Mohamed, porte parole du HCUA, membre de la CMA, raconte que « dans le document que nous a soumis la médiation, il est clairement expliqué que le préalable à un retour à la normale, c’est le retour de toutes les parties aux positions d’avant le 20 juin. Ce que nous, nous avons constaté depuis samedi, ce n’est pas un retrait de la Plateforme d’Anefis, mais plutôt une progression de celle-ci vers les positions de la CMA au delà d’Anefis. Nous avons constaté un mouvement de troupes des milices sur deux fronts : un sur Khalid en direction de d’Infaraq et un autre mouvement sur Kidal que la CMA a bloqué à environ 30 kilomètres au delà d’Anefis en direction de Kidal. Il faudrait plutôt dire que nous constatons encore de nouvelles provocations sur le terrain au lieu que ce soit un retrait d’Anefis. Il n’y a pas un autre type de retour à la normale que nous attendons que celui qui a été proposé par la communauté internationale, c’est à dire un retour aux positions d’avant le 20 juin. Tant que ce retour à ces positions n’est pas effectif, il n’est pas question pour nous d’entamer quoi que ce soit ».
Les responsables de la Plateforme rejettent en bloc les accusations de la CMA. Ils affirment que le mouvement s’est retiré d’Anefis pour se positionner dans des villages où ses troupes ont toujours été présentes. Pour eux, « il faut avancer dans la mise en œuvre de l’accord en procédant rapidement à la démobilisation et au désarmement ». Sur les antennes de Studio Tamani, le député Mohamed Ould Mettaly est l’un des responsables de la Plateforme, soutient qu’« effectivement le retrait de la Plateforme est définitif au niveau d’Anefis .Là où nous avons toujours été, c’est à Inaharaq. Elle n’est pas loin de El Khalid, mais nous avons toujours été dans cette zone depuis le début de la crise jusqu’à maintenant. Si aujourd’hui les médias peuvent nous aider à faire comprendre cette situation à la communauté internationale. Je propose qu’on mette en place une mission indépendante pour aller voir la localité d’In-halil et comprendre quelles sont les populations qui y vivent ? Les garages et les maisons appartiennent à qui ? C’est une localité arbitrairement occupée par la CMA aujourd’hui ».
Il rappelle que « bien avant! Depuis le début de la crise. Quand on dit qu’on se retire d’Anefis, après où est-ce qu’on va aller ? Et le reste ? Kidal n’est pas pour la CMA, Gao n’appartient pas à la Plateforme non plus. Les gens bougent. Vous pouvez avoir une base quelque part, mais tu ne peux pas prétendre maîtriser toute la zone pour toi seul ».
La mission de l’ONU au Mali ne confirme pas le retrait. Mais un de ses responsables a déclaré qu’ « une vérification du retrait effectif est en cours ».
Cette situation provoque en effet un climat tendu dans la région de Kidal. De sources locales, le redéploiement de la Plateforme dans plusieurs zones « proches des positions de la CMA » à Kidal provoque un risque d’affrontement entre les deux groupes armés. Selon le témoignage d’un habitant de Kidal aussi joint au téléphone, « sur le terrain, la Plateforme a quitté Anéfis. La majeure partie de ses forces se sont déplacées, d’autres sont retournées à Tabankort. Il y’ en a qui sont parties à Inafaraq vers la frontière algérienne et proche de l’une des grandes bases de la CMA. A côté d’Aguelhoc aussi, les troupes de la Plateforme ont été aperçues à une cinquantaine de kilomètres de la ville d’Aguelhoc, ainsi que de la ville de Kidal. Donc la tension est très très élevée depuis trois jours. Au niveau de la ville de Kidal, on observe des patrouilles de la CMA la nuit et les check-points sont tenus par des hommes en armes la journée. Le risque d’affrontement existe bel et bien, parce qu’il peut y avoir des éléments incontrôlés des deux côtés qui peuvent déclencher les hostilités ». Donc vives tensions !
Avec Studio Tamani
TOUT çà le président IBK a donné trop de cadeaux la CMA c’est pour çà qu’on parle encore de CMA sinon depuis longtemps elle existera plus 😈 😈 😈
Vous êtes bien capable comme vous dites Mr sankingba
De toute façon si on nous demande de nous retirer de Anefis, OK. Mais on ne peut nous empêcher de nous mouvoir dans une ou telle direction. Que notre axe de progression soit au nord, à l’Est, au Sud ou à l’Ouest, c’est notre instinct tactique qui nous guide sur le terrain.
Pas question d’abonner Anefis pour qu’il soit occupé par la CMA. Le repli sur Tabankort n’a rien de provocateur au contraire c’est notre bonne foi manifeste. Le bataillon avancé des FAMA cantonné à Tarkint peut bien témoigner notre bonne foi. Tabankort n’est qu’à une soixantaine au Sud Ouest et y sommes bien en bivouaques.
Quant à El Khalid, c’est notre passage vital pour rallier la ville algérienne de Borj El Moctar. C’est le point de ravitaillement à nous tous. Si la CMA rêve d’y stationner longtemps, qu’elle se désillusionne. Nous n’avons aucune crainte des chocs avec la CMA et elle sait bien de quoi nous sommes capables.
La République vaincra.
VIVE LA REPUBLIQUE
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