Les braquages se suivent mais ne se ressemblent pas dans la Région de Kidal. La fin de la semaine a été marquée par deux incidents. Un homme a été tué samedi dans la ville de Kidal par des bandits qui en voulaient à sa moto « Yamaha DT ».
La victime s’appelait Alassane Diaby. Le drame s’est déroulé dans la soirée au domicile de la victime. Selon des témoignages, les bandits ont fait irruption au domicile de Alassane Diaby aux environs de 20 heures. Ils y ont trouvé le frère jumeau du défunt en train de prier. Ils lui ont demandé de leur remettre la clef de la moto. « Cette vieille moto n’a même pas besoin de clef pour la démarrer », a répondu le frère de Alassane. Entretemps, celui-ci était sorti de sa chambre pour savoir ce qui se passait dans la cour. C’est à ce moment que l’un des braqueurs a ouvert le feu sur lui. Mais après, les bandits se sont rendus compte que la moto n’avait véritablement pas de grande valeur. Ils ont abandonné l’engin sur place. Originaire du cercle de Ménaka dans la Région de Gao, Alassane Diaby était âgé d’environ 40 ans. Il était diplômé en droit (section administration publique d’Etat) de École nationale d’administration (promotion 1996). Il était un des responsables du « Syndicat de l’intercollectivité Adagh ». Un syndicat qui milite pour les droits des fonctionnaires des collectivités dans la Région de Kidal. Il laisse dernière lui une épouse et deux enfants. Ses obsèques ont eu lieu dans la matinée de dimanche, au cimetière du quartier Aliou, en présence des officiels et de nombreux ressortissants de Ménaka à Kidal.
Par ailleurs, le comptable du camp militaire de Tessalit a été victime d’un braquage vendredi dernier. L’incident s’est produit sur la route Aguel-Hoc-Tessalit. Le militaire venait de quitter la ville de Kidal pour Tessalit où il est en poste. Il se déplaçait à bord d’un véhicule civil et avait sur lui la somme de 500 000 Fcfa. Six malandrins ont barré la route au véhicule du comptable. Une fois le véhicule immobilisé, ils ont procédé à une fouille corporelle du comptable. Dès qu’ils ont mis la main sur les 500 000 Fcfa, ils ont ordonné au chauffeur du véhicule de remettre le moteur en marche et de poursuivre sa route. L’axe Aguel-Hoc-Tessalit est devenu très dangereux depuis quelques mois. Même avec une escorte militaire, l’on n’est pas forcement en sécurité. C’est sur cette même route que le chef d’une mission d’escorte, le sergent-chef Alkalifa Ag Intikane, avait été tué au cours de l’enlèvement du véhicule d’une mission du Projet intégré de développement rural de la Région de Kidal (PIDRK). C’était le 16 octobre dernier. La victime et trois autres militaires faisaient partie des éléments de l’ETIA (échelon tactique interarmes basé dans la ville de Kidal) chargés d’escorter une mission du PIDRK.