La semaine dernière, des fosses communes ont été découvertes dans la région de Kidal. Elles contiendraient des corps de combattants, tués lors des affrontements qui ont opposé (juin-juillet 2017) la CMA au Gatia. Pour faire toute la lumière sur cette affaire, la Minusma mène une enquête. Cependant, ces découvertes macabres prouvent l’énormité de la barbarie dans cette partie du Mali, où cohabitent les groupes armés et les forces étrangères (Barkhane et Minusma).
Juin-juillet 2017, d’intenses combats ont eu lieu dans la région de Kidal entre deux groupes armés rivaux : la CMA et Gatia. Ils (combats) ont causé des morts, dont les dépouilles ont enterrées dans des fosses communes. Informés de «l’existence de charniers», des enquêteurs de la Minusma se sont rendus à Anéfis. Et effectivement, sur place, les enquêteurs ont constaté « l’existence de tombes individuelles et de fosses communes », selon un communiqué diffusé le 5 août dernier par la mission onusienne.
Précisément, affirme le directeur de la division des droits de l’homme de la Minusma, Guillaume Ngefa, l’équipe d’enquêteurs a pu établir l’existence de deux tombes individuelles, et deux fosses communes. « Mais nous ne connaissons pas, bien sûr, le nombre de corps dans ces deux fosses communes. Encore moins les circonstances des décès ou d’exécutions de ces personnes. La mission va essayer de continuer à mener les enquêtes afin que nous puissions faire la lumière et établir les responsabilités », a-t-il précisé. Aussi, a-t-il ajouté, «les enquêteurs de la Minusma ont cependant pu établir que, sur la période de juin à juillet 2017, il y a eu effectivement des exécutions sommaires ».
En effet, les populations locales, notamment le maire adjoint d’Anéfis a affirmé aux enquêtes de la Minusma que «des gens ont confirmé qu’il y avait des parents qui ont été exécutés et qui ont été rapidement mis sous terre. Ils ont été enterrés par des agents exécuteurs ».
Après la découverte de ces fosses communes, plusieurs observateurs redoutent une extension des combats entre les combattants du CMA et ceux du Gatia (Groupe d’autodéfense touareg imghad et alliés), qui sont pourtant tous signataires de l’accord de paix d’Alger.
Conclu en 2015, cet accord peine toujours à être mis réellement en application. Pire encore, il risque de voler en éclats à cause des affrontements sanglants qui ont régulièrement lieu dans les régions du nord du Mali.
Aujourd’hui, les Maliens doivent s’interroger sur la présence des forces étrangères à Kidal et même dans le pays. En effet, malgré plus de quatre ans de présence au Mali avec un effectif d’environ 14.000 membres, la Minusma a du mal à ramener la sécurité et la stabilité dans le Nord du pays.
Mohamed Sylla
“Le monde est dangereux à vivre! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire” Einstein A. Les africains assistent au chaos créé par les “amis” du Mali. Tous doivent savoir qu’après le Mali, c’est sûrement leur tour : Algérie, Mauritanie, Niger, Tchad….Nigeria. Sinon comment comprendre cette situation paradoxale où la présence de Barkhane et de la Minusma est inversement proportionnelle à la violence ? Et s’ils n’étaient pas présents ? Jamais le nord Mali n’a été aussi énigmatique où il y a plus de groupes armés que de population civile. Il est temps pour nous africains de voir la réalité et de l’affronter. Car “la force ne vient pas des capacités physiques; elle vient d’une indomptable volonté” d’après Gandhi.
LA FRANCE ET CES FORCES D’ OCCUPATION TISSENT INTELLIGEMMENT LA LOGIQUE QUI ABOUTI SUR LE GÉNOCIDE AU RWANDA.
VOILÁ CE QU’ IL SE TRAME .
ET LE POUVOIR , ET L’ OPPOSITION SE TAISENT SUR CE FAIT, PAR COMPLICITÉ.
QUE LE PEUPLE S’ ASSUME !
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