C’est pourquoi nommé, il y a peu, le PM se heurte à sa toute première difficulté sur le terrain de la sécurité qui ne cesse de se détériorer au Nord du Pays. Mais ce regain de tension pourrait ne pas être une simple coïncidence, car aussitôt venu au pouvoir, ces attaques ont
commencé sans discontinuer. À regarder de près, il pourrait s’agir, pour les auteurs de ces actes, d’un défi lancé à l’endroit du nouveau Gouvernement mis en place. Très souvent, les groupes dissidents excellent dans ce genre de provocation. Il n’est pas rare qu’ils s’adonnent à des démonstrations de capacité à continuer de fonctionner en dépit de circonstances défavorables. Les perspectives de signature d’un accord à Alger ne semblent pas être un écho favorable pour les groupes armés qui pourraient voir leurs forces vacillées à l’issue du processus. D’où la montée en puissance pour faire parler les armes.
Selon toute vraisemblance, l’aboutissement du dialogue inclusif inter- maliens pourrait affaiblir leur force tant il existe une complicité apparente entre eux et les groupes indépendantistes. Ces événements ne doivent pas, en principe, impacter la reprise des négociations d’Alger. Aussi, les rebelles ont réaffirmé que l’accord du cessez-le-feu ne sera pas remis en cause. Par conséquent, l’abandon des armes par les groupes irrédentistes et leur retour dans le juron du Mali devrait ouvrir la voie à une chasse contre les terroristes pour les extirper. L’expérience montre, toutefois, que pour mener une telle lutte, on se trouve dans une position de guerre asymétrique.
Ainsi, il faudrait donc d’ores et déjà se positionner. Comme on le dit, “le meilleur moyen de prévoir le future, c’est de le créer”.
Pour ce faire, il est vital de mettre en place toute une batterie de mesures et favoriser leur implémentation pour rendre notre armée davantage efficace pour accomplir sa mission régalienne. En se plongeant dans l’avenir, la tâche prioritaire du PM devra s’exécuter sur le terrain de la sécurité. Dans un souci d’efficience, y afférent, la méthode de recrutement dans nos différentes forces ne devrait souffrir d’aucune ambigüité. Aussi, il faudrait, continuellement, renforcer la capacité de nos vaillants soldats pour leur faciliter d’aller à l’assaut des jihadistes. De même, le Mali est un vaste pays et sa sécurisation recommande, fortement, un déploiement à hauteur de souhait des forces partout, il faudrait, dorénavant, se pencher vers une affectation équilibrée des soldats sans faire abstraction de besoins plus accentués dans certaines zones. Nous ne doutons pas que la défense de la patrie relève de stratégies ficelées que toutes les armées élaborent. À l’heure actuelle, nous vivons une situation sécuritaire sous perfusion dans le septentrion et il urge pour le PM
d’y accorder toute sa force.
Mah TRAORE
Une tres bonne analyse de Les Echos : http://www.lesechos.ml/paix-et-securite-lenigmatique-crise-malienne.html
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