Face à la volonté de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) de continuer à divertir le Mali et la communauté internationale, le Gouvernement du Mali lève le ton pour exclure l’idée de la réouverture des négociations en appelant la Médiation à ses responsabilités en tant que garant du processus de paix.
Peu après, la rencontre du 17 mars 2015 de la délégation de la médiation élargie à Kidal, qui s’est soldée toujours par le refus de la CMA à parapher le préaccord, le gouvernement à aussitôt réagi. Il a rappelé aux parties qui refusent de parapher le préaccord que les Nations Unies ont prévu des sanctions à l’endroit de tous ceux qui s’opposent à la paix dans notre pays.
Dans un communiqué solennel lu par son porte-parole, le ministre Choguel Kokalla Maïga, le gouvernement a lancé un appel à tous les mouvements armés qui n’ont pas encore paraphé le projet d’accord à le faire « sans délai » en renouvelant ses vifs remerciements à la Médiation internationale pour son engagement dans le processus de paix inter malien. Pour sa part, le gouvernement du Mali assure la communauté internationale de sa ferme détermination à mettre en œuvre de « manière sincère l’accord de paix ».
L’accord, précise le communiqué, est truffé de « compromis dynamiques » afin qu’aucune partie n’ait entière satisfaction.
Rappelons que face au refus de la CMA de signer l’accord, la communauté internationale abonde dans le même sens que le Mali. En effet, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies au Mali, Mongi Hamdi a rappelé qu’« Il n’aura plus aucune réunion pour négocier ». Après la rencontre de Kidal, le représentant spécial dira que « si on se réunit encore, c’est pour parapher le document, permettre que la CMA soumette ses observations et parapher ».
La négociation semble donc être terminée. Car, c’est une décision commune, prise par toute la médiation internationale. Dans sa déclaration du 1er mars à Alger, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), avait demandé à la médiation de lui accorder le temps et le soutien nécessaires pour partager de bonne foi le contenu du document avec les populations dans un délai raisonnable avant son paraphe.
DK