Recrudescence des attaques au nord : Les limites d’un régime

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Partagés entre désespoir et désillusion, les maliens n’ont plus que leurs yeux   pour pleurer. Pour la plus part de nos compatriotes, l’humiliation a atteint son paroxysme. Que faire ? A cette question, tout comme le malien lambda, le président de la république Ibrahim Boubacar Keita ne semble pas avoir de réponse. Cela est triste pour un homme que les maliens avaient plébiscité par soif du changement. Au delà de la corruption galopante et de la gestion patrimoniale des affaires, la déception du régime IBK a été totale concernant la gestion de l’épineuse question du nord. Malgré la signature de l’accord de Bamako et son semblant d’application, l’insécurité reste totale, l’Etat toujours absent, bref les populations abandonnées.

 

La confiscation des armes des FAMAS à Tessalit par la MINUSMA, l’absence de l’Etat dans plusieurs localités, le regain d’insécurité et le refus de certains groupes armés de la tenue des élections législatives partielles à Talataye (Ansongo), dénotent les errances du régime. Comme si cela ne suffisait, c’est le 1er garant de l’intégrité territoriale du pays qui sème la confusion et le désespoir dans l’esprit des maliens. En laissant entendre qu’aucune fanfaronnade politicienne ne le fera débarquer à Kidal et créer un incident, le chef suprême des armées du Mali porte l’estocade finale au moral des maliens et des vaillants militaires qui se battent au quotidien dans des conditions misérables pour l’intégrité de notre pays. Que veut réellement IBK ?  Pour les observateurs cet aveu d’impuissance à peine voilé n’est ni plus ni moins qu’une capitulation. L’ayant compris dans ce sens, les forces du mal multiplient les attaques. L’incapacité de l’Etat d’organiser les élections législatives dans toutes les communes d’Ansongo doit être un déclic pour le peuple, seul garant crédible de l’intégrité de notre pays. A défaut de la mobilisation générale de la population, certains acteurs de la déchéance de notre pays risquent d’avoir le beure et l’argent du beure. En plus d’une partie de notre territoire qu’ils gèrent, ces dirigeants des groupes armés s’apprêtent à faire leur entrée au gouvernement. Contrairement à ses promesses de campagne, le prince de sébénicoro capitule. En plus du gouvernement et des postes de souveraineté, les bandits multirécidivistes seront intégrés dans l’armée et dans l’administration à travers des facilités que les enfants de Ségou et Sikasso ne pourront pas bénéficier. Quelle injustice ? Que fait IBK de la soif de changement des maliens qui ont majoritairement voté pour lui ? Contrairement à ces prédécesseurs, IBK est aujourd’hui le président de la République qui a fait le plus de concession aux rebelles. Puisque chacun a son tour chez le coiffeur, la haute cour de justice qu’il a construit tambour battant pour ATT risque fort de le rattraper s’il ne change pas de cap, c’est-à-dire écouter les maliens. Dans ce contexte de morosité généralisée, il est difficile de pointer du doigt le talon  d’Achille d’un régime chancelant. Qu’à cela ne tienne, pour les observateurs, la recrudescence des attaques comme dénoncée par le ministre Diop au conseil de sécurité des nations unies indique clairement les limites d’un régime basé sur la famille, les amis et le parti. En attendant les prochaines élections présidentielles pour être sauvé par un imam comme l’a affirmé le prêcheur Ousmane Madani Haïdara, le peuple se demande à juste titre si le pire n’est pas devant.

Que Dieu sauve le Mali !

 

Lamine Diallo

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23 COMMENTAIRES

  1. On ne le sait pas .a beau mentir qui vient de loins .7%de taux de croissance modeler ne peux pas couvrir un detournement de 53milliard

  2. attention mon cher,
    Maliens: toujours au majuscule! Mais tu les mets au minuscule, c´est une faute grammaticale!
    malien au minuscule cést l´adjectif: ex le régime malien
    Mais si tu écris:un malien, c´est une faute! là c´est le substantif, le nom: donc le Malien ( la majuscule est obligatoire!)

    A bon entendeur, soignez votre orthographe.

  3. Tous les moyens sont bons pour revenir à la paix et à la stabilité de notre pays.
    Mais ce qui est sûre cette paix ne sortira que de nous…

  4. Je suis avec les décisions de notre gouvernement, je suis sûr que ce gouvernement ne prendra pas des décisions qui iront en la contre de notre pays.
    Vive le Mali.

  5. Cela est à voir indispensable, on ne peut pas se dire en paix lorsqu’on mange tous seul.
    Maliennes et maliens ouvrons nous à la paix et le reste est à venir.

  6. Es ce que la paix pourrait être sans la confiance ?????
    J’en doute fort, nous devons avoir confiance en nos frères qui ont pris les armes, ils sont cette fois retourner sans les armes et nous devons avoir les bras ouvert, avant toutes chose, c’est le Mali qui gagne.

  7. Cet accord c’est à nous de le faire et nous réussirons, Il est quand même important qu’on se donne les mains pour agir envers le même sens. Arrêtons de nous accuser entre nous et faisons en sorte de faire avancer ce pays. Le Mali est notre sel et unique bien commun.

  8. La gouvernance d’IBK quoi qu’on dise reste la meilleure. Malgré la charge de son programme de la campagne présidentielle de 2013, il est encore confronté à d’autres problèmes plus colossaux que prévus. Le Président de de République est déterminé et attentif pour redresser le pays. Les détracteurs essaient de tromper l’opinion publique, pour en tirer profit, mais le peuple reste indifférent face à cela.

  9. Une fois débarqué à Kidal avant la mise en œuvre intégrale de l’accord de paix, le chef de l’Etat mettre de l’huile dans le feu. Une simple visite d’une haute personnalité malienne dans la région de Kidal ramènera le processus de paix à zéro. Donc pour éviter cela, le président de la république, chef de l’Etat s’abstiendra d’aller sur le sol de Kidal. 😥 😥 😆 😆

  10. “Oui, l’espoir est permis, parce que le Mali bouge. Malgré les difficultés conjoncturelles, le Mali progresse, avec un taux de croissance de 7,2%, contre 1,7% au moment où IBK venait aux affaires, en septembre 2013″. Qui dit mieux! Personne ne pourra dire le contraire car la vérité est irréversible.

  11. Aucune fanfaronnade politicienne ne doit pousser, sinon motiver le chef de l’Etat à se rendre sur place et lieu de la région de Kidal. Certes, un accord de paix a été signé, mais il faut reconnaître que les parties ont un tout petit du mal à l’appliquer comme il le faut et se doit. 💡 💡 😛 😛 😛 😯 😯

  12. Aucune fanfaronnade ne doit motiver le chef suprême des armées à aller dans la région de Kidal pour une visite. Il est invité à patienter et attendre le moment propice pour le faire. Le processus de paix est en cours depuis plus de quelques mois sans succès attendu par la population malienne. Donc une fois qu’IBK mette les pieds à Kidal, la situation sécuritaire va encore se dégrader.

  13. IBK a promis pendant les campagnes présidentielles de 2013 de reformer les forces armées maliennes et de changement leurs conditions de vie. Les résultats aujourd’hui montrent pleinement que le président a respecté ses paroles et continue de faire d’avantage. Les preuves sont bien visibles.

  14. “2015 était une année de charnière qui a vu la signature de l’accord de paix, issu du processus d’Alger, la rehausse de l’économie, l’éducation sur de bonne raille, une diplomatie remarquable partout dans le monde, le redressement de la justice et la lutte contre le terrorisme et la corruption crédible et objectif. L’année 2015 a été vraiment une année très salutaire.

  15. On ne le souhaite pas du tout. Mais si le chef de l’Etat, son excellence Ibrahim Boubacar Keïta se fie aux dires et aux actes de nos hommes politiques pour aller dans la région de Kidal, la paix sera difficile à atteindre dans ce pays pour toujours et le pays risquerait de se transformer en fief l’Etat islamique comme Libye d’aujourd’hui.

  16. Depuis l’arrivée d’IBK, il est en train de redresser lentement mais surement toutes secteurs Etatiques. Le pays malgré, la crise multidimensionnelle, il a su repartie sur de nouvelle base. L’économie, l’agriculture, l’éducation, la mine, la sécurité et tant d’autre domaine commence à se rétablir durablement.

  17. 😛 😛 Dans les milieux politiques, les avis sont divergents sur le bilan 2015 du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita. Pour la majorité, ce bilan est “positif”. Elle cite, entre autres comme acquis, “l’adoption d’une loi de programmation militaire, le retour des bailleurs de fonds et l’octroi de 15 % du budget à l’agriculture”. La majorité se dit optimiste quant à la mise œuvre de l’accord de paix d’Alger, malgré les difficultés. 😀 😀

  18. Il faut être fou pour penser que c’est un imam qui viendra sauver le Mali lors des élections présidentielles prochaines.

  19. C’est vrai que beaucoup de personne ont qualifié le bilan de l’année dernière comme négatif. Quand même nous devons comprendre que nos gouvernants ont aussi mouillés le maillot d’une part. Quand même tout ce que je sais ce qu’on ne peut pas prétendre être le président de la République et en même tant être contre son propre pays.

  20. Comme le dit cet adage Bamabara, chaque chose à son temps, on ne peut pas forcer le destin. Pour des précisions, je dirais juste que nos dirigeants ont fournis des efforts, mais le moment que nous attendons tous n’est pas encore venu.

  21. Je ne suis pas loin d’être du même avis que ceux qui disent que le régime actuel est la cause de ce qu’il arrive à ce pays. C’est vrai que le Mali a traversé des moments difficile ces derniers temps. Mais est ce que nous pouvons dire que c’est le régime IBK qui est la base de tout ce qui arrive au Mali aujourd’hui ?

  22. Soyons reconnaissant envers nos dirigeants, quoi qu’il en soit ils ont aussi travaillé. Nous ne pouvons pas dire le contraire, s’ils avaient croisés les mains. Peut-être que la situation de notre pays allait s’empiré plus d’avantage.

  23. Le régime IBK a trouvé le pays dans cette période difficile, comme nous ne le savons tous. Par contre, la situation de notre pays ne peut uniquement être considérée comme leurs fautes même s’ils ont aussi commis des failles.

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