Les attaques répétées de la ville de Ténékou (6ème région), de la localité de Djiré (en 7ème région), sans oublier Ber par le Mnla et satellites regroupés au sein de la Coordination des mouvements armés de l’Azawad-CMA- ne compromettent-elles pas la signature de l’accord prévue le 15 mai 2015, c’est-à-dire à Bamako ? Telle est la question qui taraude les esprits. C’est aux moments où l’on assiste à un embrassement du nord du Mali . Pour preuve, la CMA qui n’a pas accepté la sanglante défaite que lui a infligée le groupe d’auto-défense touareg Imghad et alliés (Gatia) à Ménaka, a décidé d’ouvrir plusieurs fronts contre les FAMA. Ainsi, ils se sont attaqués aux localités de Djiré, Ténékou, Ber, etc. A toutes ces attaques, les Fama ont résisté et cotre attaqué victorieusement.
Les séparatistes dos au mur !
Depuis fin mars dernier, les séparatistes ont effectué un déplacement dans la capitale algérienne d’où ils espéraient obtenir la prise en compte par la médiation de leurs réserves émises sur l’accord. Mais, ils sont rentrés bredouilles. Mieux, il leur a été signifié que les négociations sont terminées. Le seul gage qu’ils ont pu obtenir est que dans la mise en œuvre de l’accord, certains points pourraient être revus, pour qu’ils soient plus en phase avec leurs aspirations. Face à leur fuite en avant, la communauté internationale est restée ferme et a accentué la pression, les menaçant de sanctions individuelles.
Il convient de rappeler qu’au cours de leur visite dans la capitale algérienne, les rangs des séparatistes avaient commencé à se fissurer sérieusement. Ainsi, c’est d’abord le HCUA qui s’est dissocié du MNLA en se déclarant favorable à la signature de l’accord. Cela s’explique par le fait que des pressions se faisaient de plus en plus sentir quant à l’imminence de la tombée de sanctions prévues par la communauté internationale, l’ONU notamment, contre tous ceux qui feront obstacle au processus de paix.
D’ailleurs, certains leaders séparatistes et terroristes comme Iyad Ag Ghali ont déjà fait l’objet de gel des avoirs, d’interdiction de voyager, etc. Raison pour laquelle, depuis quelques temps, il fait profil bas. D’autres noms comme Bilal Ag Acherif, Alghabass Ag Intalla, Cheick Ag Aoussa, Sidi Brahim Ould Sidatt, Ibrahim Ag Assaleh, pour ne citer que ceux-ci, sont régulièrement cités comme des individus à sanctionner au cas où ils persisteraient à refuser le paraphe du document.
Il faut le rappeler, de plus en plus des voix s’élevaient pour les appeler à s’inscrire dans la dynamique de la paix et à se démarquer des terroristes. A contrario, ils seraient traités et combattus comme tels.
En définitive, les attaques répétées des positions de l’armée par la CMA font douter certains Maliens quand à la signature prochaine de l’accord prévue dans la capitale, Bamako, demain. En tout cas, si le document arrivait à être signé par la CMA, il porterait beaucoup d’espoir. Ce sera véritablement un coup de fouet pour la résolution définitive de la crise au nord du Mali. Mais pour le moment, les populations du nord du Mali assistent avec impuissance à la recrudescence des attaques de leurs zones respectives.
Badra Aliou
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