Recrudescence de tensions communautaires au nord du Mali : Plusieurs morts dans des affrontements

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terroristes

Selon nos informations, au moins deux morts (des Bellah) ont été recensées. On dénombre également plusieurs personnes ayant disparu dans leur tentative de fuir les combats. Ce, alors qu’un peu plus tôt, une autre source évoquait une dizaine de personnes tuées, dont six hommes et deux femmes.

out s’est déroulé lorsqu’une dizaine d’individus armés venus de l’autre rive du fleuve ont fait irruption dans le village de Gaberi. Ces derniers voulaient ainsi se venger contre ceux qu’ils soupçonnaient d’avoir assassiné par décapitation l’un des leurs dénommé Agna Ag Sidi Mohamed. Lequel aurait été tué alors qu’il abreuvait son troupeau sur le fleuve Niger.

Il faut dire que ces attaques surviennent alors que le contexte sécuritaire au nord du pays s’est considérablement détérioré récemment. C’est ainsi que des camps militaires de l’armée malienne sont particulièrement ciblés par ces attaques terroristes. Le 3 août dernier, 11 militaires maliens avaient été tués dans l’attaque du camp de la garde nationale dans le Gourma-Rarhous (région de Tombouctou).

Vendredi et samedi dernier, une attaque similaire qui s’est transformée en prise d’otages a visé l’hôtel ” Byblos ” de Sévaré, ville située à une dizaine de kilomètres de la ville de Mopti et à 675 kilomètres de Bamako. Au total, ce sont treize personnes qui ont trouvé la mort, dont quatre militaires maliens, cinq contractuels de la MINUSMA (un chauffeur malien, un Sud-Africain, deux Ukrainiens et un Népalais) et quatre terroristes tués.

Cette situation d’insécurité généralisée intervient alors que l’Accord de paix signé par toutes les parties maliennes peine à être appliquée faute de consensus sur la composition du comité de suivi. Même si officiellement, aucun affrontement entre mouvements armés n’a été observé depuis cette date, il convient de préciser que ce sont désormais des communautés du nord qui s’affrontent de plus en plus. Si pour certains observateurs, aucune paix n’est possible tant que le désarmement total des mouvements ne sera effectif, d’autres estiment que la recrudescence de ces tensions communautaires est motivée par la recherche d’un meilleur positionnement dans le comité de suivi de l’accord. Ainsi, ceux qui n’auraient pas réussi à inverser le rapport de force en leur faveur n’auront pas la chance de se voir représenter dans le CSA. Un chaos qui serait à l’avantage des terroristes qui en profitent pour tirer leur épingle du jeu et frapper là où çà fait le plus mal, en d’autres termes le cœur du dispositif sécuritaire mis en place pour stabiliser le Mali.

Reste à savoir maintenant quelle sera la réaction de la communauté internationale qui a intérêt à ce que le Mali ne retombe pas sous le joug du terrorisme, ce qui pourrait anéantir les efforts colossaux consentis en faveur de ce pays qui était au bord du précipice.

                                                      Massiré Diop

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