Reconquête du nord-Mali : Les déplacés pensent déjà au retour

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Depuis plus de 10 mois, des Maliens du Nord, pour jouir de l’un de leurs droits fondamentaux, ont été contraints de se déplacer vers le Sud ou même hors du pays. Cette situation tragique a duré des mois, mais avec la libération des différentes villes sous occupation des jihadistes (Gao, Tombouctou, Douentza…), les déplacés songent déjà au retour chez eux.
Les jihadistes, depuis plus de 9 mois, faisaient régner leur loi satanique sur les populations au nord de notre pays. Elles étaient privées de tous leurs droits  et ont été victimes de toutes sortes d’humiliation. Ces bandit armés, sans foi ni loi, ont semé la terreur au Nord-Mali dans le seul but de satisfaire leur dessein satanique. Cette situation insupportable a poussé bon nombre des nordistes à tout abandonner pour sauver leur peau. Ainsi ils se sont réfugiés vers le Sud du pays et dans les pays frontaliers.
Depuis une vingtaine de jours, ces hommes ont perdu le contrôle de ces localités grâce à l’effort conjugué de l’armée française et malienne. Désormais les principales villes ont été arrachées des mains de ces jihadistes pour retrouver leur vie d’avant. Les déplacés du Nord ne sont indifférents à cette reconquête, en plus d’être joyeux, ils s’impatientent de retourner chez eux. ‘‘En pensant seulement que ces bandits armés ont été boutés de chez nous, Dieu seul sait la joie que ça m’a procuré. Je ne peux que dire merci à la France à travers son armée, à l’armée malienne et à la communauté internationale pour leurs engagements pour la résolution de la crise qui était en train de détruire notre pays. Enfin, j’ai hâte de retourner chez moi pour revoir mes parents, mes amis et tous les autres’’, s’est réjouit Ibrahim Maïga, ressortissant de Gao.
‘‘ Nous avons été contraints de tous abandonner, nos familles sont dispersées, nos conditions de vie sont très difficiles, dire que tous ceux-là feront bientôt partie de mauvais souvenir, je n’ai pas le mot pour exprimer ma joie. Elle est immense en sachant juste que je vais retourner à ma vie d’avant. Et cette joie, je crois que nous la devons à la France, à la communauté internationale mais aussi et surtout à notre armée. Je crois qu’après cette intervention militaire, ces jihadistes ne seront plus une menace pour qui que ce soit et je n’ai aucune crainte à retourner chez moi’’, martèle, Tamboura Hassimi, ressortissant de Douentza.
Youssouf Coulibaly    

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