Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra n’a plus une minute de retard à perdre parce que les populations du Nord occupé ne savent plus quoi ni comment faire.
Le gouvernement de transition s’est enfin décidé à démontrer que la véritable architecture du pouvoir n’est pas forcement dans ce qu’on voit. Un gros ouvrage est en chantier, et le Premier ministre compte en faire son cheval de bataille pour triompher des adversités. Sur la brûlante question du Nord ; Cheick Modibo Diarra va donc initier une Conférence de dialogue national. Il a initié son plan « B » en vue de récupérer vaille que vaille l’ensemble de la zone du Nord indûment et illégalement occupé. C’est une difficulté qui vaut d’être proposée aux Maliens et qui fera partie d’une médiation future avec les séparatistes. Pour mieux faire fonctionner nos institutions, il vaut mieux affirmer la prééminence du droit. S’il y a un rôle à jouer, ce serait celui que la transition devra trouver : mobiliser les forces vives du pays sur un objectif partagé.
Face à l’amnésie locale, une grande rencontre est en préparation
Tout le monde se plaint de la partition du pays occupé par les forces rebelles. Mmais il se trouve que cette situation est en train de ressembler à un argument qui tourne en rond. Cette crise n’est un cadeau, et on a malheureusement commis une faute d’appréciation sur les conséquences géopolitiques. Combien de champs nationaux sont-ils concernés ? Tout ce qu’on a trouvé de mieux à faire jusqu’ici, c’est de jouer sur les concours de circonstance au Sud pour daigner lever un regard sur le Nord meurtri, surtout en matière de dons. Tout le monde s’y est mis et c’est ainsi qu’on a constaté qui parmi eux actera le plus. Hier encore, en assemblée constitutive du 26 mai, la Coalition pour la paix se donnait les moyens d’identifier les balises à fixer dans le cadre d’éventuelles négociations, avec un accent particulier mis sur la préservation de l’intégrité territoriale. Un bureau de 47 membres est mis, premier vice-président… Ils seront assistés d’un collège de leaders religieux dont M. Dicko, Bani Haïdara, Mgr Zerbo ainsi que de tous ce que compte ce pays comme anciens Premiers ministres. Au moment où les mouvements séparatistes se cherchent pour trouver un semblant d’union, le gouvernement de son côté cherche à reprendre l’initiative. Voici ce que le Soleil raconta un jour, quand tout ordonnait, selon ses traits : « Ce nuage que vous voyez est plus puissant que moi puisqu’il cache mes traits ». Le gouvernement de trait d’union de la transition, comme nous avons eu à l’appeler, va marcher sur les brisées des partis politiques. Le Premier ministre se serait-il rendu compte que son équipe ne posséderait rien qui n’appartînt à l’autre (les formations politiques) ? On attend plus que les termes de références qu’à régler la cérémonie. Alors, comme on dit, un esprit devrait habiter en même temps mille corps…
S. Koné