Réconciliation nationale : Zahabi Ould Sidi Mohamed se donne 6 mois pour trouver un accord avec les groupes armés

2

Le ministre de la Réconciliation Nationale l’a déclaré lors de la signature de l’Accord de partenariat entre le Collectif  des ressortissants du nord (COREN) et le Collectif des associations de développement des cercles du Sahel occidental (CADSO), Samedi dernier à la Maison de la Presse, en présence de plusieurs personnalités, dont l’ancien 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, Younoussi Touré, quatre membres du Gouvernement, des anciens ministres et des députés.

 

 

Zahabi Ould Sidi Mohamed - relancer - étape
Zahabi Ould Sidi Mohamed,

En effet, le ministre de la Réconciliation Nationale se considère dans le Gouvernement Moussa Mara comme un chargé de mission, celle de réussir la réconciliation nationale après la grave crise que le Mali a connue en 2012.

 

 

Il ne se voit pas rester au Gouvernement pour une éternité, à bénéficier des privilèges d’un poste ministériel. Pour ce faire, il se donne 6 mois pour parvenir à un Accord entre le Gouvernement de la République du Mali, les groupes armés et l’ensemble des communautés de notre pays.

 

 

Au cours de cette cérémonie de signature de convention de partenariat, Zahabi Ould Sidi Mohamed a réaffirmé la volonté et l’ambition du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, de trouver un Accord basé sur socle d’acier.  Il s’agit de l’unité du Mali, de l’intégrité du territoire national, de la stabilité régionale et du principe du dialogue inclusif.

«Quelqu’un qui amènera un autre projet, qui n’entre pas dans ce cadre, sera écarté. Il faut qu’on construise une paix durable, qui tienne compte de la stabilité régionale. Il faut éviter que la situation du Mali serve de précédent pour compromettre la stabilité d’autres pays de la région», a déclaré le ministre Zahabi, avec un état d’esprit d’engagement et de détermination à réussir la mission que lui a confiée le Président de la République.

 

 

Pour ce faire, il a lancé un appel à l’endroit de la classe politique malienne pour dépasser les clivages partisans et faire face à la situation du nord. «Ce n’est pas une question de Président de la République. C’est l’affaire de tous les Maliens. Il faut qu’on se donne la main. Ailleurs, dans d’autres pays, vous ne verrez jamais un parti évoquer la situation de séparation de son pays à  des fins politiques. En France, que ce soit la Gauche ou la Droite, ou même le Front National, tous les partis sont unis par rapport à la situation de la Corse. Au Sénégal, c’est la même chose par rapport à la Casamance», a-t-il martelé.

 

 

Concernant l’initiative du COREN et CADSO, il a invité l’ensemble des communautés maliennes à poursuivre dans cette voie du rassemblement, pour aller à la réconciliation et au développement. Il a également convié les autorités maliennes à mettre en œuvre des initiatives allant dans le sens du partenariat et du brassage entre toutes les ethnies du pays.

Il a notamment rappelé l’exemple des internats, qui donnaient l’occasion aux enfants de diverses communautés de se retrouver. Le ministre Zahabi a aussi donné l’assurance que le Gouvernement ne commettrait pas les erreurs du Pacte National en concluant un accord entre lui et les groupes armés. Il a expliqué que le Président de la République avait pris la mesure de cette situation.

 

 

C’est pourquoi, a-t-il noté, IBK a décidé d’associer la société civile au processus de dialogue et de négociation. Encore que, a assuré Zahabi, dans les camps de réfugiés, tout le monde ne soit pas d’accord avec les groupes armés. Selon lui, certains réfugiés affirment même que ce sont ces groupes armés qui sont à la base de leurs problèmes.

 

 

De son côté, le ministre de la Planification, de l’Aménagement du Territoire et  de la Population, Cheickna Seydi Ahamadou Diawara, a prôné un changement de cap. Selon lui, désormais, toutes les activités des projets et programmes destinés aux zones arides et semi-arides seront exécutés au bénéfice des populations. «Nous allons veiller à ce que la main d’œuvre soit locale et à ce que les entreprises locales bénéficient des marchés», a-t-il déclaré.

 

Youssouf Diallo

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Kassin (un commentateur anonyme assidu de l’actualité au Mali qui force mon estime) a fait un commentaire majeur et assez significatif pour justifier sa reprise sur Maliweb du 28 Avril 2014 sur le thème « un nouveau plan pour relancer le dialogue entre Bamako et les groupes armés du Nord » dans le cadre de la réconciliation, divulgué par le ministre Zahabi, je fais un extrait des points saillants suivants :

    – « La bande d’islamistes attardés et écervelés, acculée par une exceptionnelle armée tchadienne dans l’Adrar et sous les bombes française de l’ère Hollande, n’est plus qu’en lointain souvenir, mais la racaille Mnla a pris le poil de la bête à la faveur d’une politique sournoise française et internationale dans le septentrion malien.

    – « Ni l’ONU, ni aucune puissance occidentale ou organisation africaine ne dit la vérité à la vermine qui écume le nord d’un pays souverain à la recherche de la première autonomie dont elle sait qu’elle n’aura pas tant que nous serons vivants.

    – « Cette communauté sournoise énigmatique et ténébreuse qui se veut internationale est en passe de devenir un soutien inconditionnel à des hommes liges du désordre et de la violence gratuite qui attaquent le Mali depuis plus de 50 ans.

    – « Nous n’allons pas renoncer à aucun centimètre carré du territoire que nous a légué Kankou Moussa.

    – « Nous avons été faible en 2012 parce que les traites Alpha et ATT ont voulu cela dans leur myopie sécuritaire du nord de notre pays.

    – « Nous avons appelé la France de Hollande parce que les apôtres du gain facile de Kati, fuyards attitrés des combats au nord avaient pris la république en otage aux moyens des armes de la république et à un moment où le pays avait le plus besoin d’eux. »

    Evil Devil (un non moins anonyme assez contributif) a renchéri, je le cite :

    – « ON NE NEGOCIE PAS AVEC DES GANGSTERS. LEMNLA NE REPRESENTE PAS LES TOUAREGS ET N’EST EN AUCUNE MANIERE UNE ORGANISATION POLITIQUE.
    – IL N’A PAS D’OBJECTIF SOCIAL OU CULTUREL ET NE CHERCHE PAS L’ADHESION DES POPULATIONS MAIS LES MAINTIENT SOUS SA COUPE A LA FACON DE LA MAFIA PAR LA BRUTALITE ET L’INTIMIDATION.
    – LEUR SEUL OBJECTIF: LE GAIN SANS EFFORT ET SOUMISSION TOTALE A « L’ORGANISATION MNLA ».
    – ILS FONT TOUJOURS APPEL A LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE MAIS JAMAIS A SES VALEURS.
    – DANS LA REGION DE KIDAL, LES POPULATIONS SONT PRISES EN OTAGE ET REELEMENT ISOLEES DU RESTE DU MONDE, ON NE RENTRE PAS, ON NE SORT PAS.
    – DIALOGUE INCLUSIF ?…. NON, MERCI.

    Et à moi, AG AZAMANE, de rappeler ce qui suit :

    « Nous, Touaregs maliens »
    Par Elmehdi AG MUPHTAH,
    Philadelphie, USA
    À Malilink.org, le 20 Avril 2014

    Que ceux qui veulent négocier avec le MNLA sachent très clairement, et une bonne fois pour toute, qu’ils négocient avec un groupe armé ayant commis torts et préjudices au Mali et ne représentant aucunement la communauté touarègue encore moins les autres communautés du Nord du Mali! Que l’Etat malien sache une fois pour toute qu’il ne négocie pas avec la communauté Touareg car dans notre très grande majorité nous nous considérons comme maliens et nous ne voulons ni autonomie, ni indépendance et nous n’avons d’autre revendication que celle de tous les maliens qui n’aspirent qu’a la paix et au développement social et économique! Que ceux qui veulent négocier avec le MNLA le fassent en ne mentionnant nulle part la communauté Touarègue car ce serait “faux et usage de faux”! Ce serait associer la très grande majorité des Touareg dans un processus qui ne les concerne pas, tout comme le MNLA les a associé a un conflit qui ne les concerne pas! « Nous, Touareg Maliens »

    Excellence, Monsieur le Président de la République,
    Excellences, Mesdames et Messieurs les Ministres, membres du Gouvernement,
    Excellences, Mesdames et Messieurs Honorables Députés,
    Mesdames et Messieurs les Responsables des organisations et institutions internationales,
    Mesdames et Messieurs les Responsables de l’ONU, de l’Union Africaine, de la CEDEAO, de l’Union Européenne et du Parlement Européen,
    Pays frères et amis,

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, souhaitons par la présente nous exprimer légalement, pacifiquement et démocratiquement afin de nous démarquer clairement du Mouvement National de Libération de l’Azawad qui agit et revendique injustement et sans aucun mandat au nom de tous les Touaregs du Mali et ce depuis sa création.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, estimons que nous n’avons pas à prouver notre patriotisme et notre attachement indéfectible à notre pays, le Mali, à ses institutions et à ses valeurs, mais qu’il est de notre devoir de nous dissocier officiellement et publiquement d’un mouvement armé qui a utilisé et utilise encore des moyens violents pour s’exprimer en notre nom, en celui de notre peuple, sans jamais avoir consulté au préalable ses populations, ses leaders traditionnels, ses responsables politiques et religieux, et faisant ainsi fi de toutes les valeurs morales, traditionnelles, coutumières et ancestrales de la société touarègue.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, rappelons que les Touaregs à l’intérieur du Mali, dans les camps des réfugiés et ceux de la Diaspora n’ont aucunement besoin de mouvements islamistes, ni de mouvement pour une libération de l’Azawad pour être représentés.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, rappelons que le MNLA: i) n’a jamais disposé d’un mandat légitime de la part des populations touarègues pour parler, agir et revendiquer en leur nom; ii) qu’il a déclaré contre toute logique et contre toute légalité et pratique internationale, l’indépendance d’un Etat que nous ne reconnaissons pas et qui n’a aucune chance d’être reconnu; iii) qu’il n’a jamais pu maîtriser même ses propres éléments qui ont commis en son nom des crimes et actes de vandalisme odieux; iv) qu’il a tissé à un moment donné des relations ambigües et malsaines avec les milieux extrémistes islamistes et terroristes. Compte tenu de tout cela, il s’est lui-même disqualifié et doit se mettre au banc de la société.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, avons toujours eu et avons encore aujourd’hui des respectables et respectueux chefs coutumiers traditionnels, des leaders religieux modérés et pacifiques, des élus, des intellectuels, des universitaires, des artistes de renommée mondiale, ainsi que des associations de jeunes et de femmes qui ne sont affiliés à aucun mouvement et qui sont largement représentatifs de la très grande majorité des Touaregs du Mali.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, ne saurons donc accepter d’être représentés, ni aujourd’hui, ni demain, par des interlocuteurs usant de méthodes violentes, anti-démocratiques et illégales comme mode d’expression. Nous rejetons donc toute revendication d’indépendance et d’autonomie exprimée par quelque mouvement et quelque groupe que ce soit au nom des Touaregs du Mali.
    On ne peut pas dénoncer l’arbitraire et la violence et y répondre par l’arbitraire et la violence!

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, rappelons que nous sommes un peuple pacifique qui n’a qu’une seule aspiration: celle de la paix, de la cohésion sociale, du respect des religions et des libertés, et du développement économique et social dans les régions du nord du Mali et pour toutes les ethnies qui y vivent et y cohabitent pacifiquement et fraternellement depuis des millénaires. Nous avons été, nous sommes, et nous demeurerons des maliens à part entière.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, souhaitons porter à la connaissance de toutes et de tous que la quasi-totalité des Touaregs qui se sont réfugiés hors du Mali n’avaient et n’ont d’autres revendications que celles légitimes des autres maliens du nord c’est à dire avoir les mêmes chances dans l’accès à la prise de décision et au développement. Ces populations réfugiées n’ont eu à un moment donné d’autre choix que de se réfugier et mettre leur famille à l’abri par simple et unique crainte pour leur sécurité et ils sont prêts à revenir dès que celle-ci leur sera garantie.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, lançons un appel à tous les patriotes sincères, afin qu’ils s’impliquent pour sauver le Mali, la terre de nos ancêtres nomades et sédentaires.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, demandons aux partis politiques de mettre l’intérêt supérieur de la nation au-dessus des querelles politiciennes et d’œuvrer à l’édification d’un Mali pluriel, uni et solidaire.

    Nous, Touaregs maliens, vieux et jeunes, nomades et sédentaires, réfugiés et déplacés, rappelons à notre armée nationale qu’il est de son devoir de répondre à l’esprit républicain en assurant la vie et les biens de toutes et de tous aussi bien au Nord qu’au Sud.
    Compte tenu de ces faits et par conséquent, nous souhaitons par la présente :
    • Demander au gouvernement, aux organisations et institutions internationales, aux pays amis et frères, de considérer que le MNLA ne représente pas les Touaregs du Mali.
    • Rappeler que nous avons toujours cohabité pacifiquement et fraternellement avec l’ensemble des populations du nord ainsi que celles du sud du Mali et que nous avons toujours eu des systèmes propres de règlements de différends inhérents à toute société.
    • Nous élever contre tout amalgame et tout acte de violence et de vandalisme contre les populations civiles innocentes et leur affirmer notre soutien et notre solidarité.
    • Rappeler que nous faisons confiance aux Institutions de la République pour mener toute action visant à ramener la paix dans l’unité nationale.
    • Demander à la justice de ce pays que toute la vérité soit faite et publiquement connue sur les actes de violence et de vandalisme commis contre les populations innocentes au Nord comme au Sud du Mali, afin d’ouvrir la voie à une vraie réconciliation et au pardon.
    • Enfin, réitérer notre confiance en nos élus, nos dirigeants et à tous les amis du Mali qui, nous l’espérons, sauront prendre d’urgence les mesures nécessaires face à cette situation.

    Vive le Mali!

  2. Cela fait peut-être partie de la stratégie mais que deviennent les populations du Nord ?

    Il faut exiger l’établissement d’un corridor permettant à des organismes de secours d’intervenir en URGENCE !!!

Comments are closed.