Réconciliation nationale au Mali : L’Association «Ensemble Pour un Mali Réconcilié» porté les fonts baptismaux

0

L’Association «Ensemble Pour un Mali Réconcilié» a été lancée officiellement dimanche 24 février à Paris par des mères de famille, originaires du Nord et du Sud et du Mali. Elle a pour but principal la réconciliation de nos populations et leur bien-être.

Selon la présidente cette Association entend œuvrer à la mise en place au Mali, d’une organisation politique et administrative garantissant une paix durable et une coexistence fraternelle et pacifique entre toutes les populations. Aussi, pour définir et engager des actions d’apprentissage de la démocratie et de la décentralisation dans notre pays, et mener sous le contrôle du gouvernement malien, en collaboration avec d’autres organisations nationales et internationales, toutes les actions pouvant favoriser le développement et le désenclavement des régions du Nord du Mali, sont les bienvenues.

Selon elle, l’Association «Ensemble Pour un Mali Réconcilié» entend organiser des rencontres interculturelles nationales et internationales, afin de mettre en place un Centre d’échanges de savoir et de services, pour permettre aux personnes physiques ou morales de résoudre les problèmes auxquels elles sont confrontées. Mais aussi, elle veut œuvrer à la sauvegarde des Cités du Sahel et du Sahara ; défendre par tous les moyens légaux les intérêts des ses adhérents ; et aider les adhérents de l’Association. C’est pourquoi, cette nouvelle organisation refuse de voir le Mali se construire au gré d’accidents de l’histoire, dont voici les plus pertinents.

Premier accident : la colonisation française et une indépendance bâclée. Entrés au Mali, les Français qui ont stoppé le développement du Mali par une colonisation peu précautionneuse, en sont partis, sans tenir compte de ce départ précipité, qui s’est traduit d’ailleurs, dans un premier temps, par la dislocation du Mali qui englobait le Soudan et le Sénégal.

Deuxième accident : les rebellions à répétition

1916-1917 : la rébellion touarègue de 1916-1917,  ou révolte de Kaocen, au Niger. 1958 : début des revendications politiques (séparation avec le sud revendiquée depuis mai 1958, soit deux années avant l’indépendance du Mali en1960). 1960 : indépendance du Mali. 1962-1964 : la rébellion touarègue au Mali généralement appelée «première rébellion touarègue», fut très durement réprimée par l’armée malienne. 1970 : grande sécheresse dans le Sahel. Le mouvement fut également très affaibli par les sécheresses de ces années 70. 1990-1995 : rébellion touarègue de 1990-1995 au Mali et au Niger. Elle débuta en 1990, 2 ans après la création du Mouvement populaire de l’Azawad (Mpa).

Au Mali, une première période de conflit, située entre octobre et décembre 1990, aboutit à la signature des Accords de Tamanrasset en 1991 et du Pacte national en 1992. 1996 : la paix fut finalement scellée le 27 mars 1996 à Tombouctou lors de la cérémonie de la Flamme de la Paix. Les rebelles touareg brûlèrent 3 000 armes utilisées durant la rébellion. 2006 : le soulèvement touareg du 23 mai 2006 au Mali a abouti aux accords d’Alger signés le 4 juillet 2006. 2007-2009 : la rébellion touarègue de 2007-2009 au Mali et au  Niger. 2012 : la rébellion touarègue de 2012 au Mali. Insurrection menée par le Mnla. Troisième accident : Les guerres de Lybie et d’Afghanistan. Par leurs résultats imprévus, ces deux guerres menées par des pays occidentaux, ont eu des répercussions incalculables sur le Mali. En effet, la chute de Kadhafi a été le détonateur de la rébellion de 2012 au Mali et du coup d’Etat militaire qui poussa à la démission forcée  l’ex-président du Mali, Amadou Toumani Touré. En effet, le retrait des Occidentaux en Afghanistan a permis à la France de mener une guerre de punition et de démonstration de force au Mali.

Seyni TOURE 

Commentaires via Facebook :