Il faut dire qu’à propos des accrochages de ces derniers temps, aucune revendication précise n’est mise en exergue. Il s’agit plutôt d’un rapport de forces politiques, territoriales et économiques.
QUEL ENJEU?
A propos de la dimension politique de ces accrochages, signalons que le cinquième round des négociations d’Alger doit débuter sous peu de temps et ce serait probablement le dernier round, conformément aux exigences de la Communauté internationale avec la France en tête. On sait que dans les négociations d’Alger deux camps sont opposés. D’un côté, les indépendantistes ou pro-fédéralistes qui sont la Mnla, le Hcua et le Maa et, de l’autre côté, le groupe de ceux qui rejettent toute idée d’indépendance ou de fédération et qui soutiennent la position du Gouvernement malien. Donc on peut imaginer clairement que les affrontements de ces derniers temps à Bamba, Zaro et Ber ont pour but de montrer la puissance et les moyens militaires des uns et des autres, afin d’influencer l’adversaire.
Outre cette dimension politique, les affrontements récents revêtent aussi un caractère de rapport de forces territorial et économique. En effet, il se trouve que les localités de Bamba et de Ber sont les plus gros bourgs de marchés de bétails dans la zone. La localité de Ber est sous le contrôle du Mnla et de ses alliés tandis qu’à Bamba, ce sont les communautés sédentaires proches des groupes pro-gouvernementaux qui règnent. L’enjeu économique et financier lors des marchés forains dans ces localités, est très important. En fait, compte tenu de l’absence totale de l’autorité de l’État malien en ces lieux, ce sont les groupes armés qui contrôlent les marchés hebdomadaires dans ces localités et perçoivent des taxes payées par les marchands et autres vendeurs de bétails.
Selon certaines sources sur le terrain, il semblerait que chaque semaine, ce sont des sommes énormes, qui peuvent atteindre deux ou trois millions de francs Cfa, qui sont collectées par les groupes armés. Donc le contrôle de ces marchés devient un enjeu majeur sur le plan financier. C’est là un état de fait qui dure depuis des mois, mais avec les derniers affrontements qui ont eu lieu en fin décembre dernier, c’est la Minusma qui a repris le contrôle des deux localités et effectue des patrouilles en attendant que la situation se calme.
LE MNLA ACCUSE L’ÉTAT MALIEN
A propos de ces affrontements, les responsables du Mnla ont accusé l’armée malienne d’être derrière les groupes armés qui se réclament pro-gouvernementaux et comptent porter plainte auprès de la médiation algérienne lors de la prochaine reprise des négociations. Pour eux, les accointances entre les groupes armés et l’État malien risquent de conduire à une guerre civile dans le pays.
Ce sont là des allégations farfelues qui n’ont aucune chance d’être écoutées par la médiation, d’autant plus que non seulement rien d’officiel ne prouve que le Gouvernement malien a des accointances avec les groupes dits pro-gouvernementaux, mais aussi lesdits groupes ne sont pas des groupes rebelles. Bien au contraire, ce sont des milices qui défendent la légalité et l’intégrité territoriale du Mali. Dans le cas précis du Mali, ces milices sont des groupes qui occupent le terrain là où l’armée régulière malienne a du mal à intervenir pour une raison ou pour une autre. D’ailleurs, cela n’est pas une première au Mali.
On se souvient que sous le regime du président ATT, il y avait des milices conduites par le colonels Ould Meydou et El Hadj Gamou. Le Président ATT s’était fortement appuyé sur ces milices arabes et Imghad pour contenir la rébellion de 2006. Aujourd’hui encore, ce sont les mêmes milices qu’on retrouve au sein du Gatia et du Maa pour lutter contre les rebelles indépendantistes. Il n’est un secret pour personne que depuis le début de la crise malienne en 2012, l’armée malienne s’est repliée vers le sud du pays et la sécurité n’est assurée que par différents groupes d’autodéfense qui ont pris possession de certaines localités du nord.
Au mois de mai dernier, suite aux événements de Kidal, un cessez-le feu a été signé entre les groupes rebelles et l’armée malienne pour éviter l’embrasement total. A cet effet, un comité technique mixte de la sécurité a été mis en place, sous l’égide de la Minisma, pour veiller au respect du cessez-le-feu.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la situation sécuritaire reste très fragile dans le septentrion malien, malgré la présence de la Minusma et de l’opération Barkhane. Il est vrai qu’officiellement l’opération Barkhane n’est plus au Mali pour assurer la sécurité des populations. Sa mission est plutôt de traquer les djihadistes dans le Nord malien et dans toute la région de Sahel.
Quant à la Minusma, elle ne dispose que 8.300 hommes pour une zone aussi vaste que le septentrion malien. Il va s’en dire évidemment, qu’avec cet effectif, elle ne peut pas être partout en même temps.
Mamadou GABA
bonsoir jvis les journal au mali sais idio je prie que beni mali
je vis sais qui pense aux mali se idiot
(Milices contre milices)?/ FANM+ 1/4 FANM = M²+1/4FANM/FANM = Défaite nationale (opportuniste)
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