La Rebellion Touareg : Plus qu’une Opportunité, Une Aubaine et une Bénédiction pour le Mali

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Une patrouille de militaires discute avec un touareg
Dans le village de Tashek, au nord du Mali, une patrouille de militaires discute avec un touareg.
REUTERS/Joe Penney

En toute chose il y a un bien et un mal. La dernière rebellion touareg, encore en cours depuis 2012, qui a certainement été la plus longue, la plus meurtrière, la plus sanglante et sans doute la plus lourde de conséquences en tous genres, n’échappe pas à cette règle.

 

Pour l’intelligence du sujet, qui semble paradoxale, nous allons l’aborder en présentant d’abord le mal contenu dans la rebellion touareg et ensuite nous en viendrons à l’analyse du réveil de la société civile malienne que cette rebellion à favorisé et qui est une bénédiction pour le Mali.

 

1) Les maux engendrés par la rebellion touareg et les raisons de leur perpétuation.

 

Le nombre de soldats maliens et étrangers tombés sur les champs de bataille et à l’occasion d’attentats perpétrés par les rebelles est affligeant. L’horreur du massacre de plus d’une centaine de jeunes soldats maliens, égorgés ou éventrés à Aguelhok, est encore vivace dans tous les esprits.

 

Les mutilations, les viols, les flagellations et autres brimades, la destruction du patrimoine culturel multiséculaire du nord du pays, le saccage des infrastructures administratives, sanitaires et scolaires, l’assassinat d’administrateurs et de civils, dans l’exercice de leurs fonctions, sont autant de maux répertoriés à la faveur de cette rebellion.

 

Et au-delà de la macabre panoplie de faits liés à la rebellion touareg il y a eu le mal le plus grave et le plus choquant que le Mali ait jamais connu à savoir la perte de sa souveraineté sur les deux tiers du territoire nationale avec son corollaire d’humiliation et d’atteinte grave aux deux notions qui sont le fondement de la nation malienne : l’honneur et la dignité.

 

C’est aussi à l’occasion de cette rebellion qu’une junte militaire a surgit sur la scène politique pour perpétrer un coup d’Etat contre le Président Amadou Toumani Touré avec une remise en cause de l’ensemble des institutions de la République.

 

Ce coup d’Etat, qui a suscité de grands espoirs au sein de la population, s’est soldé par un échec cuisant car la montagne du CNDRE n’a pu accoucher que d’une souris.

 

Sans aucune expérience de la gestion du pouvoir d’Etat et acculé de toute part, à l’intérieur par le FDR et à l’extérieur par la communauté internationale, CEDEAO en tête, le CNDRE a dû rendre les armes sans combats.

 

La transition politique qui s’en est suivi a été sans aucune envergure, pendant près de deux ans, avec ses travers de querelles intestines et ses oripeaux de mauvaise gouvernance avérée.

 

L’on se souvient que c’est pendant cette période que le Mali s’est offert en spectacle, au sein de la communauté des nations, par l’agression d’un Chef d’Etat par des manifestants dans les locaux de la Présidence de la République.

 

C’est aussi pendant cette période que l’on a frôlé la complète désagrégation du pays avec la marche triomphale, entamée en Janvier 2013, par les rebelles alliés aux djihadistes de tous bords sur Bamako.

 

Il a fallu l’intervention salvatrice de la France, avec l’Opération Serval, pour sauver le pays de la conquête des rebelles alliés aux narco trafiquants et aux terroristes de tous acabits.

 

C’est dans ce contexte sombre et macabre que se sont déroulées les élections générales de sortie de crise ayant plébiscité le Président Ibrahim Boubacar Kéita dont le choix ne s’est imposé aux électeurs que dans l’espoir de le voir redresser le pays et de le faire sortir de la situation catastrophique dans laquelle plus de 20 ans de mal gouvernance l’ont plongé.

 

De mémoire d’homme, il n y a jamais eu, au Mali, d’élection ayant autant mobilisé les masses populaires que celle de la présidentielle de Juillet 2013.

 

La raison de cette grande mobilisation était simplement que le peuple a pris la mesure du délabrement des institutions, qu’il a pris conscience de l’inconscience et du peu de sagesse de ses gouvernants et que par son vote il a voulu signifier à tous qu’il fallait que le Mali soit gouverné autrement.

 

C’est essentiellement ainsi que le Président Ibrahim Boubacar Kéita devrait interpréter le plébiscite des maliens, qui lui ont accordé leur confiance et qui lui ont apporté leur soutien, pour que le pays soit débarrassé de tous les maux qui le minent et qui menacent de le faire disparaitre.

 

Ces maux sont simples et connus de tous ; ils ont pour noms :

 

Inexistence de l’autorité de l’Etat, corruption, enrichissement illicite, détournement de deniers publics, accaparement des terres des communautés locales, abus de pouvoir, fraudes en tout genre au détriment de l’Etat, népotisme, effondrement de la morale sociale etc.

 

 

 

Ces maux, apparus, pour la plupart,  après le coup d’Etat du CMLN en 1968, se sont considérablement amplifiés suite à l’ouverture démocratique de 1992 qui a produit des gouvernants d’un  type nouveaux, formés dans les écoles occidentales, plus futés et ayant moins de patriotisme et de scrupules que leurs prédécesseurs.

 

Sensés avoir pris le pouvoir pour satisfaire les aspirations légitimes du peuple malien, on découvre, 20 ans après, qu’ils n’ont fait que se servir de l’Etat pour s’enrichir.

 

Se comportant comme si le Mali et les Maliens leur appartenaient, c’est méthodiquement qu’ils ont travaillé à effriter progressivement l’autorité de l’Etat pour instaurer la leur propre qui, malheureusement, n’est pas apte à assurer la défense, la sécurité et l’intégrité territoriale du pays.

 

Le paroxysme de cette mutation négative de la société malienne est atteint avec le régime du Président Amadou Toumani Touré qui a instauré l’impunité comme système principal de gestion des affaires publiques.

 

C’est sous lui que la théorie et la pratique du consensualisme politique ont été instaurées comme un modèle de gouvernance qui réserve une place à tous les convives autour de la table pour le partage du gâteau.

 

C’est sous lui que l’autorité de l’Etat s’est complètement désagrégée, que les institutions de la République et le pays tout entier se sont effondrés et aujourd’hui une Haute Cour de Justice a été constituée pour le juger parce que c’est lui que l’on tient pour le responsable de l’immondice de  déshonneur, d’humiliation, de honte, de désespoir et de désillusion qu’est devenu le Mali.

 

Que Nenni !

 

Amadou Toumani Touré, n’est responsable de rien du tout. Il n’est que le produit de l’évolution négative de notre société, le bouc émissaire que nous avons trouvé pour justifier nos propres faiblesses, le baudet sur lequel nous crions tous « haro » pour exorciser notre propre peste, qui nous ronge de l’intérieur, parce que c’est ensemble que nous avons failli.

 

L’effondrement du Mali est une faillite collective du peuple malien et un échec nationale que l’ensemble de la société doit assumer afin de se remettre en cause pour une nouvelle indépendance car celui de 1960 a été galvaudée par notre faute à tous, nous qui avons regardé le pays entrer en phase de putréfaction sans avoir rien dit et sans avoir rien fait pour le guérir ; dès l’apparition des premiers symptômes des maux qui ont miné sa santé.

 

Ces maux, après avoir été cités ci-dessus, méritent d’être égrenés  à nouveau :

 

« Inexistence de l’autorité de l’Etat, corruption, enrichissement illicite, détournement de deniers publics, accaparement des terres des communautés locales, abus de pouvoir, fraudes en tout genre au détriment de l’Etat, népotisme, effondrement de la morale sociale etc. ».

 

Il importe, pour qu’advienne une mutation positive et salutaire pour le pays, que quelques uns des premiers responsables de cette faillite collective soient stigmatisés afin que, par analogie, chacun puisse se remettre en cause pour que le changement nécessaire puisse être amorcé.

 

Les tous premiers responsables de l’effondrement du Mali, ce sont nous les chefs traditionnels – chefs de cantons, chefs villages, chefs de quartiers, chefs de confréries traditionnelles, chefs de familles etc. Nous sommes les premiers responsables parce que nous étions là avant tout le monde.

 

Et sans être les dépositaires des coutumes et des traditions de bonne gouvernance que nous ont léguées nos ancêtres, nous en étions les gardiens et les garants. Nous avons accepté sans combats que nos coutumes et nos mœurs administratives soient bafouées et foulés au pied par les dirigeants que nous nous sommes librement donnés.

 

Les deuxièmes premiers responsables de la déliquescence du Mali ; ce sont nous, les Ulémas et Prélats – chefs religieux – qui avons accepté d’être confinés dans nos églises et dans nos mosquées avec interdiction formelle de nous mêler des affaires de la cité.

 

Nous avons failli à tous nos devoirs de chefs spirituels car notre rôle principal c’est d’indiquer, chaque dimanche et chaque vendredi dans nos serments et nos prêches,  la voie de la droiture humaine, de la sagesse, de la justice et de l’équité.

 

Nous avons préféré sauvegarder nos privilèges plutôt que de dire au puissant du jour que son régime n’était plus en conformité avec les principes divins et humains de la bonne gouvernance.

 

Les troisièmes premiers responsables de l’affaissement de nos institutions et de notre pays, ce sont nous les griots ; dépositaires de la coutume et des traditions de bonne gouvernance, qui avons préféré chanter les louanges des gouvernants plutôt que de leur enseigner la loi et l’obligation de servir ceux qu’ils ont pour rôle de protéger, de conduire et de gouverner.

 

Nous avons failli à notre serment pris à Kouroukanfouga en n’attirant jamais l’attention des gouvernants sur les travers de leurs régimes et cela depuis la dérive des miliciens du parti unique de l’US – RDA, en passant par les abus manifestes de pouvoir des membres du CMLN, jusqu’au détournement de deniers publics, par dizaines de milliards, des régimes issus de l’ouverture démocratique.

 

Les quatrièmes premiers responsables de l’effondrement du Mali, ce sont nous les intellectuels qui avons baissé la plume et le pavillon du savoir, qui n’avons pas été capables d’imaginer les meilleures stratégies de développement pour notre pays.

 

Notre paresse intellectuelle nous a amené à adopter, dans la facilité, les règles conçues pour être appliquées à d’autres types de société pour satisfaire à leurs propres exigences qui n’étaient pas et qui continuent de n’être point celles dont notre société a besoin pour son épanouissement.

 

Et surtout nous avons refusé de dénoncer les violations de la loi et des droits humains les plus élémentaires commises par nos dirigeants. Par ce silence nous nous sommes faits, pour beaucoup de façon inconsciente et pour certains de façon consciente, les complices de la déliquescence de l’Etat malien parce cela nous était sans doute profitable d’une manière ou d’une autre.

 

Les cinquièmes premiers responsable de la putréfaction de notre pays ; ce sont nous les responsables et militants des partis politiques qui avons failli à notre mission première celle de conquérir le pouvoir afin de l’exercer pour notre propre bien et le plus grand profit de la collectivité toute entière.

 

Nous avons, pour la plupart d’entre nous, renoncer à ce droit de prendre le pouvoir pour nous contenter de trouver un strapontin auprès du parti victorieux afin de profiter des privilèges que confère la conquête du droit ultime de gouverner.

 

Nous avons failli à notre devoir de constituer une opposition crédible à même d’être une force de proposition et un rempart contre les dérives des partis majoritaires, afin d’être la sentinelle qui attire l’attention des gouvernants du jour sur les lignes rouges à ne pas franchir en matière de gouvernance régalienne.

 

Nous avons refusé d’être la conscience du peuple et d’être les défenseurs de ses intérêts dans les assemblées où sont envoyés nos représentants pour n’être finalement que des béni oui oui et des caisses de résonance des gouvernants du moment.

 

L’on pourrait faire le tour de la question, en interpellant toutes les composantes de la nation, et nous verrions que c’est l’ensemble de la société civile malienne qui a failli à sa responsabilité, pendant près de cinquante ans, parce que le Malien,  jadis fier, orgueilleux et à cheval sur les valeurs morales et les questions de principe, est devenu amorphe, indolent, inconscient de ses responsabilités et pratiquement prêt à tout accepter comme brimade et violation de ses droits les plus élémentaires.

 

Cela n’était profitable à personne ; ni aux citoyens ni aux gouvernants et nous n’en avions ni conscience ni cure.

 

Voici, exposé sommairement, le mal que porte en elle la rebellion touareg et aussi les raisons qui l’ont engendré et amplifié et qui peuvent être tenues pour essentiellement liées à la faiblesse et au long sommeil cataleptique de la société civile malienne.

 

2) L’éveil de la Société Civile malienne, une aubaine pour l’autorité politique

et une bénédiction pour le Mali.

 

A contrario, le bien qui résulte de cette dernière rebellion touareg c’est le réveil de cette société civile et l’éveil de la conscience qu’elle a désormais de sa force et de sa capacité à influencer le cours des événements dans le pays.

 

Il a fallu cette dernière rebellion touareg pour que, peu à peu, le peuple souverain du Mali, abasourdi par l’ampleur de la déchéance et de la déliquescence de l’Etat, se réveille et s’engage enfin à taire ses querelles intestines et à prendre son destin courageusement en main, contre ses ennemis de l’intérieur et de l’extérieur.

 

La prise de conscience du risque de partition du pays qui pointe à l’horizon, suite à la radicalisation de la position des rebelles et surtout à des prémices de soutien aux sécessionnistes de la part de certains facilitateurs, a sonné la cloche et l’alarme qui ont réveillé la société civile malienne dans son ensemble et dans toutes ses composantes.

 

Partout dans le pays, même à Kidal, la société civile s’est non seulement réveillée mais surtout elle s’est mobilisée et a pris conscience de sa force et de son pouvoir de dissuasion qui a déjà commencé à désemparer les groupes armés et leurs commanditaires.

 

Et personnes n’est dupe de leurs dernières réactions tendant à l’abandon de l’indépendance et du fédéralisme et aussi à une meilleure collaboration avec ce Mali désormais débout et qui ne s’assoira plus.

 

Les marches gigantesques, organisées dans toutes les villes du Mali, pour dire non à la partition du pays et au fédéralisme, ont certainement eu l’impact escompté et les autorités nationales se doivent de s’appuyer sur ce substrat de patriotisme et de nationalisme, s’exacerbant au fil des exigences des rebelles touaregs et des tergiversations de la communauté internationale,  pour mener à bien les négociations en cours à Alger.

 

Mais aussi, cette vague déferlante doit être maintenue et alimenter pour lutter contre tous les maux susmentionnés qui ont été créés et nourris à la faveur de la passivité de la société civile malienne.

 

 

 

Ce soutien populaire est un acquis incontestable et l’opportunité de sa mise en œuvre, qui est ainsi donnée au nouveau Président de la République, doit être impérativement saisie pour que change la gouvernance du pays, pour l’Honneur du Mali et le Bonheur des Maliens.

 

Et au delà d’être une opportunité le réveil de la société civile malienne et sa grande et permanente mobilisation  sont une aubaine pour l’autorité politique ; si elle se donne les moyens de capitaliser et de rentabiliser cet acquis.

 

Pour le Mali, c’est une bénédiction de la part du Très Haut qui nous fait ainsi savoir que les sacrifices et les prières que nos ancêtres lui ont adressés ont été exhaussés.

 

Aussi,  peut-on dire, sans risque de se tromper, que cette rebellion touareg qui a donné à la société civile malienne une opportunité de se réveiller et de peser de tout son poids sur la gestion des affaires publiques est une aubaine pour le Président Ibrahim Boubacar Kéita et une bénédiction pour tout le Mali.

 

Sory Birahim SIDIBE

Commentaires via Facebook :

11 COMMENTAIRES

  1. LE PROBLEME DES REBELIONS EST ENTRAIN DE S ECLAIRCIR.

    PUISQU’UN CLAN A KIDAL FOMENTEUR DE TOUS CES SOULEVEMENTS COMMENCE A MONTRE SON VRAI VISAGE DE FASCISME…….ILS ONT MEME OSE APPELE LES AUTRES TOUAREGS ”PETITS” GENS……………..

    LEUR MENSONGE SORT AU GRAND JOUR…….LE PROBELEME DU SOUS DEVELOPPEMENT DANS NOTRE PAYS SE SITUE SUR TOUTE L’ETENDUE DU TERRITOIRE ET IL N YA JAMAIS EU DE PRISE D’ARMES…….
    AJOUTE A CELA LE GRAND BANDIDSIME , LE TRAFFIC DE DROGUE PROPICE DANS CETTE VASTE ZONE….C’EST EXACTEMENT COMME LE CAS DES CARTELS MEXICAINS QUI S’ACCAPARENT DE VASTE ZONES POUR LEURS FORFAITS…..
    IL SE TROUVE ALORS QUE NOTRE TRIBU CRIMINEL BASEE A KIDAL FAIT PARTIE DE TOUS CES INCREDIENTS FAISANT DE CETTE ZONE UNE ZONE A PROBLEME………
    IL N YA JAMAIS EU DE MARGINALISATION DE TOUAREG AU MALI……..AU CONTRAIRE………..
    💡

  2. IL EST INJUSTE DE VOULOIR DIRE QUE TOUT LE MONDE EST RESPONSABLE…………

    UNE ELITE DIRRIGEANTE EST RESPONSABLE LA DE LA REUSSITE DE GESTION D’UN PAYS…………………….. 💡

  3. quelle analyse pertinente de la situation Malienne.merci enfin les intellos maliens se reveillent!!!

  4. Je retiens par extrapolation et par analogie des pays qui n’ont pas bafoué leur traditions, leur vertu, que ni ATT, KONARE, Le petit Général, Dioncounda et IBK ne sont responsables; parce qu’ils sont le produit de la faillite collective du Mali, du Malien.
    C’est vers ce profond changement convenablement décrit par M. SIDIBE que nous devons tous (ou majoritairement) confluer. Celui d’entre nous qui ne l’a pas compris aura assassiné le Mali…

  5. Belle plume ! Mais, comment est-arrivée malgré tout l’affaire de l’avion présidentiel ? Nous sommes encore dans le même processus. On n’entend pas l’Assemblée Nationale, ni la justice, rien !

  6. ce président IBK n’a pas encore fini de nous étonner
    avec tout ces erreur qu’il a commis en a t-il eu un peu de conscience,on l’avait pas élu pour ça
    il faudrait-il que tous ces actes nous apporte malheur?
    cette fois il n’est pas question de fuite en avant ni de nier;car tout le monde l’a vu a la télé en Guinée dans tout les pays touchés par ébola se promenant inconsciemment
    il me semble qu’il croit que la frontière du Mali s’arrête a quelque mettre autour de lui
    il faudrait qu’il arrête maintenant sa fête de fanfaronnade d’être président
    qu’il se mette au travail pour la quel il a été élu
    il faudrait pas maintenant qu’il soit le premier a aller inaugurer nos sentier de malheur(rien ne peut être fait par hasard)
    je lui demande très solennellement s’il est un peut sentimental de s’occuper du Mali;le bébé qu’on lui a donné
    de prendre avec soin sa sécurité ,sa santé,son éducation,et son économie faute de quoi son bilan sera fade
    et il risquerait de tout perdre même sa famille MERCI!

  7. Mon Cher Sidibe, une bonne reflexion!Que les cultivateurs cultivent!Que les soldats montent bonne garde!Que les politiques fassent une bonne gouvernance!La seule justification du Pouvoir,c’est la qualite de service apportee a la population.Quand les gouvernants au lieu de servir le peuple se servent,ce pouvoir n’a plus de legitimite.La Democratie a apporte l’apparition des partis politiques .Leur multiplicfite doit coller a l’existence des alternatives valables de gouvernement et non aux opportunites de partage du pouvoir.C’est aux partis politiques d’identifier les hommes qui disposent des qualites de leadership pour la conquete du pouvoir.L’honnetete,la force de caractere,la foi dans l’avenir du pays,la vision politique,l’ascendant moral,intellectuel sur les autres, doivent etre visibles et notables a la direction du parti pour propulser de tels hommes au-devant de la scene politique.Les qualites d’integrite,de droiture ,d’honnetete,de compassion,de la passion de servir ne s’apprennent pas dans la rue mais dans l’enceinte familiale.Un pere droit, honnete ,voila le secret.J’ai vu beaucoup d’hommes integres au Mali.Mais on n’en voulait pas!Le pays a compte beaucoup de cadres qui ont respecte les biens du pays.Ils sont morts sans meme avoir une gite.Ma generation avait pense pouvoir contribuer a la construction du pays.Aucun d’eux n’a ete mele a une question de corruption.Mais nous avons ete tenus loin du pouvoir par des Leaders Maliens conseilles de l’exterieur.Un Kone Moulaye,Un Sekou Sangare ,Un Tiekoue,Un Ibrahima Lee,Un Victor etc auraient du jouer leur role au Mali.Mara a ete nomme Premier Ministre.Ce Jeune Homme recele des qualites menifestes.Au lieu de le laisser travailler et meme de l’assister ,on est scandalise de voir la guerre qu’on lui declare .Certains veulent placer a ce poste un homme dont ils pourront tirer benefice.Si cette crise horrible ne change pas le Mali je me demande ce qui pourrait le changer.

  8. Sory Birahim SIDIBE,

    Bien, mais je tique sur la conclusion.
    Etait il nécessaire d’en appeler à l’argumentaire de conscience, je cite:

    ” Pour le Mali, c’est une bénédiction de la part du Très Haut qui nous fait ainsi savoir que les sacrifices et les prières que nos ancêtres lui ont adressés ont été exhaussés.”

    ???

    pourtant flétri dans les maux répertoriés, le discours religieux n’a pas été à l’origine de la mobilisation des maliens. IBK ne semble pas etre celui qui profitera de votre analyse et se saisir de “l’aubaine”, selon vous, pour agir.

    • Evil Devil

      EXCELLENTE remarque mon frère!

      Je trouve que cette “conclusion” dégrade complètement le reste du propos! Quelle que soit la religion, mêler le “prêchi-prêcha” à des considérations politiques, sociales ou historiques, fout en l’air toute la crédibilité du propos!

      C’est juste…………HORS SUJET!

  9. La rébellion touarègue de 2012 représente une grande désillusion et un non-sens pour la communauté touarègue ; de plus, cette Catastrophe (« Alfitnat », « Almaçibat », en Tamacheq) a entrainé un recul de trente ans pour les régions du Nord du Mali.
    Intagrist (ag-Mohammad-Ametta) Al Ansari, un jeune journaliste touareg résident en Mauritanie a écrit, dans un article publié en Septembre 2014 dans le journal en ligne Lecourrierdumaghrebetdelorient.info, une contribution intitulée « Le point de vue touareg : une grande désillusion ! », je le cite : « Un recul de trente ans pour nos régions », se sont exclamés des représentants touaregs qui estiment que la rébellion de 2012 est devenue « un non-sens » et qu’elle n’aurait jamais dû voir le jour. Les pourparlers de paix au Mali ont repris ce 1er septembre, à Alger. Le contenu de la feuille de route, préalable à ce dialogue, signée en juillet dernier, désillusionne ceux, parmi les Touaregs, qui avaient espéré un dénouement favorable à leur cause partagée – par certains – avec les mouvements de l’Azawad. ».

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