Rebelles maliens contre rebelles algériens : La médiation algérienne au Nord-Mali discréditée

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L’ennemi de mon ennemi est mon ami. Cette célèbre maxime convient bien à la situation qui prévaut entre les insurgés maliens et le pouvoir en Algérie. Comment comprendre qu’en moins de quatre mois après qu’ils aient pris les armes contre leur propre pays, ces maliens de souche roulent pour l’Algérie. Leur accrochage avec les Salafistes jette un discrédit total sur la médiation algérienne dans la crise au Nord-Mali. Une médiation qui devient de la récupération au grand dame du Mali qui, depuis toujours, a jeté tout son dévolu sur la seule Algérie pour venir à bout de la rebelion Touareg.

Un haut gradé du Gspc algérien a été clair lorsqu’il affirmait que, désormais, il répondrait pleinement et entièrement de la mort de n’importe quel insurgé du Nord-Mali. Fut-il victime d’un simple palu. Ses propos ont été tenus suite à l’assassinat d’un haut responsable du Gspc par les insurgés maliens. Ces derniers en étaient à présenter la chose comme un haut fait de d’armes. Du côté du Gspc, ce fut comme une véritable déclaration de guerre.

 L’accrochage, en début de semaine, entre insurgés maliens et soldats du Gspc, en est la preuve tangible. Et tout laisse désormais croire que les insurgés maliens n’auront plus la tranquillité qui fut la leur depuis le 23 mai, jour de leur forfait contre plusieurs garnisons de l’armée régulière malienne.

Ayant pris les armes contre le Mali et pour des raisons connues de tous, les insurgés du 23 mai se sont découverts une nouvelle mission, celle de combattre, au nom du facilitateur algérien, les islamistes radicaux algériens traqués depuis plusieurs années dans leur propre pays. Curieuse métamorphose aura donc été celle des insurgés maliens qui, à ce jour, passent pour des mercenaires du pouvoir d’Alger. C’est en effet de l’Algérie que les insurgés recevraient armes minutions et soutien  logistique. Difficile à prouver mais facile à accepter quand on sait jusqu’où sont allés les insurgés maliens dans leur guerre ouverte contre les Salafistes algériens. Ils ont ouvert un front au Nord avant même de s’assurer qu’au Sud il n’y aura plus le feu. En terme clair, les insurgés maliens sont pris entre deux feux : celui de l’armée malienne et celui des Salafistes. A la première et avec l’aide de l’Algérie, ils comptent obtenir le démantèlement des bases instituées justement suite aux troubles qu’ils ont eux-mêmes créés au Nord Mali. En terme de base, d’armes et de munitions, les insurgés maliens ont désormais quoi en faire. C’est bizarre de constater que c’est avec l’aide de la parie algérienne, médiatrice, que devait avoir lieu le désarment et le cantonnement des insurgés maliens !

Dans cette affaire, c’est la nébuleuse, le flou artistique.

Belco TAMBOURA

 

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