Réaction à jeune afrique : Me Ibrahim Berthé conteste l’analyse de Béchir Ben Yamed

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Mr Béchir Ben Yamed : Cher aîné .A propos du Mali, vous écrivez dans le N° 2682 du 3 au 9 juin 2012 de Jeune Afrique: “Le réalisme commande de renoncer à l’idée utopique qu’un gouvernement de transition, nécessairement faible et dont la durée de vie est par définition limitée, aura la capacité de réunifier le pays, que ce soit par la force ou par la négociation et la persuasion. Il faut… doter la République malienne, le plus vite possible, d’un président et d’un Parlement élus. Ils seront légitimes, même si l’élection n’a pas concerné le Nord, devenu provisoirement inaccessible. Ces élections devraient se tenir dès octobre ou novembre prochains “.

Je salue les analyses ainsi faites par le grand politologue que vous êtes ; mais, je suis loin de les partager. Je les conteste même pour d’évidentes raisons que voici.

-Primo, par dignité et par respect pour la mémoire d’innocentes victimes, civiles et militaires, lâchement assassinées par une horde de crapules, sans foi, ni loi et pour la souffrance inutile infligée à de paisibles populations, plus de trois cent cinquante mille (350000), contraintes à un exile forcé à l’intérieur comme à l’extérieur du Mali, il serait inconvenant d’organiser des élections sans elles. Les localités du Nord, au 3/4 vides de leurs habitants, doivent d’abord être reconquises, sans négociation aucune, par la force afin de desserrer l’étau de l’occupation et de l’humiliation à eux imposées par la violence de brigands armés, indésirables sur notre sol.

-secundo, les autorités actuelles de la transition sont loin d’être faibles ; elles ont, au contraire, là l’occasion de s’affirmer par des actions intrépides concrètes à mener, tous les jours, pour la reconquête urgente du septentrion malien, où hôpitaux, écoles lieux de cultes, bâtiments et documents administratifs ont été détruits par des terroristes, et ce, en comptant d’abord sur nous-mêmes avant l’arrivée de quelque aide que ce soit, pour réunifier le pays et pacifier la patrie. Elles tirent leur légitimité du soutien de l’ensemble du peuple malien qui n’attend que cela d’elles, et non d’élections en trompe œil.

-tertio, vous suggérez d’élire au plus vite en octobre et en novembre prochains un

Président de la République et un Parlement ! Ce serait des élections bâclées, car nous ne disposons pas de nos jours de fichier électoral fiable et sécurisé. Quelle

légitimité auront les autorités issues d’une élection sans la participation libre de nos compatriotes des régions du Nord, des Maliens à part entière, dont le sort nous préoccupe au plus haut degré.

Alors, cher Béchir !

Des élections d’accord!

Mais libération et réunification du Mali d’abord!

Commentaires via Facebook :

17 COMMENTAIRES

  1. Merci beaucoup M. BERTHÉ pour votre reaction. BBY et le jeune Afrique essaie de dicter leurs idées à nos dirigents. C’est dans ce piège qu’ATT est tombé.

  2. Bonne chance Mali. Voila les maux (mots)qui te definissent Mediocrite Amateurisme Laxisme Ignorance. {Nord Mali=Le nord du Mali} La difference “du” qui n’est autre qu’un article defini contracte qui ne doit pas etre confondu avec un article partitif.

  3. Merci Maitre, digne fils de l’Afrique et du Mali, vous savez ces journalistes mecreants ne pense qu’a leur panse(estomac). Ils ne vivent et ne jurent que sur l’utopique. Ils sont a la merci de ces fuyards politicards qui veulent a tous les prix dissequer et profaner notre chere Afrique. En un mot vendre l’Afrique aux occidendaux. Ce n’est pas pour rien que ce vaurien de Sarkozy aura a douter de la reconnaissance Africaine dans l’histoire du Monde. C’est grace a ces nuls de politiciens qui deshonorent la race noire. Ce gars qui veut jouer au petit sociologue n’a qu’a bien reviser ses cours pour mieux comprendre quand et comment doivent se tenir des elections libres et transparentes. En plus, force est de savoir qu’il n’est pas plus intellectuel que nos mimistres…

  4. Maître,
    Votre réponse à l’article de B.Ben Yamed est pertinente. Mais, sur le second point, je ne partage pas votre optimiste. Voila plus de deux mois, que le gouvernement n’a rien fait de concret pouvant espérer qu’il y a un projet national pouvant plaider en faveur de nos responsables militaires et politiques. Vous conviendrez que là, où un président est malmené dans son bureau par des badaud, c’est qu’on ne maîtrise pas la situation, donc, une faiblesse. Autre faiblesse, le GMT, dont vous n’ignorez pas son itinéraire politique, devient un envoyer spécial du gouvernement auprès des Chinois et Russes. Un comble. Ce que nous sommes en face d’un gouvernement qui ne sait plus quoi faire. Sauf qu’il est au service de la junte.

  5. hahahaha ! maliens négros, on sera à Bamako dans peu de temps in cha Allah, et on va recoloniser ces mécréants, tout ce que vous méritez c’est cela, vive nous !

    • recoloniser? As-tu déjà coloniser Bamako? Tente et tu verras que tout ce qui se dit sur la faiblesse et le manque de matériels de l´armée malienne est faux.

  6. Yamed a raison du moment des gens ont choisi cette phase obscure du Mali comme le moment crucial pour légitimer volonté destructrice.
    L’élection est le seul moyen de sauver la démocratie.
    Par contre, les élections peuvent attendre la sortie de crise. A condition de rendre à César ce qui a César, et l’acceptation de l’aide extérieur pour chasser les Terroristes!

  7. Merci Me. Votre analyse est pertinente et refléte le point de vue de tous les maliens; ceux qui ont le Mali dans leur sang et qui respire la fierté de l’être. Nous devons à tous prix reconqueerir les territoires que nos ancétres nous ont légués.
    Lavé l’ affront et la honte s’est l’ultime objectif de tous les maliens aujourdhi afin que nous retrouvions notre dignité
    Le doyen s’est vraiment trompé j’esppère qu’il va le rectifier dans lee prchain numero

    Courage Me

  8. MAITRE JE SUIS D ACCORD AVEC VOUS POUR UNE FOIS LE DOYEN S EST GRAVEMENT PLANTE.MR YAMED COMMENT VOULEZ VOUS DES ELECTIONS DANS UN PAYS OU 3/4 EST SOUS OCCUPATION.UNE TRES MAUVAISE ANALYSE C EST MEME DIRE QUE NOUS ACCEPTONS LA PARTICITION SI NOUS PROCEDONS DE LA SORTE.NON NON TRES MAUVAISE ANALYSE.C EST PAS SERIEUX MR YAMED.Le soit disant citoyen quelque soit la facon dont les lections se deroulent le citoyen aumoins aura exerce son droit c est le plus important…

  9. Merci maitre pr cette réaction. Qu’il sache que la priorité du Mali n’est que le nord Mali; après les élections pourront s’organiser sur une base fiable avec un fichier electorale fiable. Il n’ya plus à racommoder les choses. Il faut faire un travail clair même si celà est couteux; si non c’est encore des trouble de ce genre ds après 15 ans encore de democratie. Quelle democratie? Peux être celle de Bechir. Il ne peut y avoir de vraie democratie sur une injustice sociale. Aussi les bwa et d’autres peuples pourraient se revolter eux aussi. Ns sommes un pays souverain et ns devons travailler à contruit une veritable nation. Les journalistes doivent travailler à renforcer celà. Si non après le Mali ce sera le Niger, la Mauritanie, l’Algerie,le Burkibna F, et autres. Que Dieu ns en garde. La priorité c’est le Nord du Mali.

  10. Me BERTHE, soyons raisonable, et ne prenons pas nos desirs pour la realite.

    L`analyse de BBY, est pertinente et realiste.Elle n`est pas fondee sur les etats d`ames des uns et des autres.

    Pour memoire,en 1992 les elections generales ,referendaires, presidentielles et legislatives se sont tenues sans que personne y trouve a redire, alors meme que la quasi totalite des touregs et maures etaient en dehors du pays. Est-ce a dire que cette categorie ne sont pas des cytoyens maliens a part entiere?
    Enfin, quelque soit le type de fichier electoral qui sera utlise,c`est l`achat de conscience qui determinera l`issue de ces elections.

    A chasser le naturel, il reviendra toujours !

    Maitre BERTHE, votre argumentaire est leger`.

    • PERMETTEZ-MOI DE VOUS CONTREDIRE, FRATERNELLEMENT. LE CONTEXTE EST DIFFERENT DE 1992. CETTE ANNEE, UN TERRITOIRE EST ANNEXE ET DES IMBECILES Y ONT PRONONCE UNE INDEPENDANCE. ORGANISER DES ELECTIONS SANS CES TERRITOIRES REVIENDRAIT A RECONNAITRE LE FAIT DE LEUR NON APPARTENANCE AU PAYS, ET POURRAIT ETRE UTILISER DEVANT N’IMPORTE QUEL ORGANISME INTERNATIONAL POUR ARGUMENTER LEUR FORFAIT.

    • Comparaison n’est pas raison. Il ne faut pas l’oublier. Mes prédécesseurs ont raison, le contexte n’était pas le même. Il n’y avait pas en 1992, une constitution qui disait que le suffrage est universel et l’égal. C’est le cas maintenant et il faut veiller à ce que cette disposition constitutionnelle soit respectée. Car le maître mot est le retour à l’ordre constitutionnel donc n’allons pas à contre sens aux dispositions de notre loi fondamentale. Oui, des élections transparentes et crédibles sur tout l’étendue du territoire Malien, donc naturellement après la reconquête totale de l’intégrité territoriale.

      • VALENBO,RAPPELEZ VOUS QUE LES ELECTIONS PRESIDENTIELLES ET LEGISLATIVES DE 1992,SE SONT DEROULEES CONFORMEMENT AUX DISPOSITIONS DE LA CONSTITUTION ACTUELLES.

        NE DEFORMONS PAS L`HISTOIRE EN L`ESPACE DE DEUX DECENNIES,C`EST COMME SI C`ETAIT HIER,SAUF SI A L`EPOQUE TU FESAIS PARTIE DES AMIS D`ATT,C`EST – A-DIRE LES ENFANTS.

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