Longtemps accusé d’avoir un projet de création d’un Etat saharien constitué par les touareg du Mali, du Niger et de l’Algérie, le Guide de la Révolution libyenne vient de faire condamner un journal algérien pour diffamation. Chez nous, les mêmes accusations ont circulé, après la rencontre de Tombouctou en février 2006, entre Khadafi et certains
ressortissants du Nord. Pour la première fois, une notabilité touarègue a décidé de rompre le silence. Elle témoigne.
Il me revient en ma qualité de notabilité touarègue d’apporter un témoignage à un homme, un africain qui a oeuvré pour le développement de l’Afrique et particulièrement celui du Mali (Télévision nationale, cité administrative, banques, hôtellerie etc.) Il s’agit du colonel Mohamar Khadafi, guide de la révolution libyenne.
De loin, il est accusé d’être à la source de certains conflits en Afrique et singulièrement la rébellion touarègue au nord du Mali.
Je pense que non. L’homme est d’abord un panafricaniste convaincu, père de l’union africaine qui a vite compris que l’intégration africaine est le seul facteur de développement économique de ces pays dans un contexte de mondialisation. Prôner de telles idées est contraire à ce qu’il lui est attribué présentement.
J’ai assisté personnellement à plusieurs rencontres et forums organisés par la Libye où j’ai eu l’occasion de rencontrer le guide de la révolution libyenne avec d’autres notabilités touarègue, sonrhaï, peulh du nord. Au cours de ces rencontres, il a toujours prôné la paix entre les différentes composantes de la région, la lutte contre le terrorisme, le trafic des stupéfiants et la prolifération des armes.
Il reste convaincu que ce sont les seules conditions pour la stabilité de l’Afrique et des régions du nord en particulier.
Il nous a toujours encouragé à mener la réflexion sur la problématique du développement des régions nord du Mali.
De toutes les rencontres auxquelles j’ai assisté il n’a jamais été question de favoriser une composante au détriment d’une autre dans le nord du Mali à fortiori financer une quelconque rébellion.
A la rencontre de Tombouctou, il a fortement encouragé la libre circulation des biens et des personnes dans un espace unifié. Il a ensuite invité les populations touarègue à s’inscrire dans la dynamique de l’intégration africaine et de la mondialisation. Je m’inscris en faux contre toute allégation tendant à insinuer l’implication du guide de la révolution Mohamar Khadafi dans la déstabilisation du nord.
Bamako, le 11 novembre 2006
Mme Hamédi Nina Walet Intalou
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