Qui a peur d’un audit des fonds de la mise en œuvre de l’Accord ?

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C’est une pierre aussi grosse que gênante que la Coalition des Mouvements de l’Azawad a jetée dans la mare des autorités maliennes, dans la foulée de sa réaction au propos d’IBK dans les colonnes de Jeune Afrique. Répliquant aux allusions du chef de l’Etat sur le traitement budgétivore de leaders touaregs, les responsables de la CMA ont répliqué à leur tour par une présumée opacité dans la gestion des fonds alloués par les partenaires du Mali dans le cadre de l’application de l’Accord. Depuis, silence radio de la part des hautes autorités qui ont visiblement opté pour l’omerta face à l’embarras. C’est d’autant plus intriguant qu’une posture similaire les a caractérisées lorsque la même question avait été jadis effleurée par l’Union européenne, qui avait évalué les supposées malversations imputables à la partie malienne à la bagatelle de 3 millions d’Euros. Un sujet gênant au plus haut niveau quand on sait que le principal responsable de la gestion incriminée n’est autre qu’un certain beau-frère de la Première-Dame, lequel avait pour principal collaborateur l’actuel Vérificateur général. A moins donc d’auditeur indépendant international, il n’est point  évident qu’un mécanisme de contrôle interne puisse se prêter au vicieux jeu que propose  par la CMA.

La France sur la sellette en Libye et au Mali

Après le quiproquo des accusations par un parlementaire malien, Paris se retrouve au cœur de la controverse en Libye où la détention de missiles de fabrication française par le camp Haftar a été révélée par les médias américains. Les explications ou justifications fournies par la France n’ont pas l’air d’avoir convaincu une communauté internationale qui a toutes les raisons de soupçonner le pouvoir français de manœuvres souterraines contre les autorités libyennes officiellement reconnues. Ces dernières n’ont d’ailleurs pas tarder à réclamer des explications à l’Elysée, qui est par ailleurs à l’origine de la crise libyenne par sa traque aveugle de Moammar El Kadhafi. Le malaise intervient à la suite d’un lièvre levé par le parlementaire malien sur une probable implication de la France. Il s’agit du député malien élu en Commune IV, Moussa Diarra, auteur d’un pamphlet assez gênant pour inspirer au représentant du Quai d’Orsay au Mali une protestation par voie de correspondance auprès du parti majoritaire, du président de l’Assemblée nationale et du ministre des Affaires Étrangères. Mais les indices mis à nu à Tripoli montre bien que si la connexion entre la France les groupes infréquentables Maliens ne sont pas directes, elles pourraient être tout au moins indirectes, tant lesdits groupes constituent des vases communicants et se retrouvent dans biens d’activités illicites.

La Rédaction

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