Questions fondamentales de la nation : Les populations de Gao, Kidal et Ménaka se prononcent

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Le FES-Mali a rendu public le 12 février 2015 le rapport de son sondage d’opinion réalisé du 27 décembre 2014 au 5 janvier 2015 à Gao, Kidal et Ménaka sur la perception des populations sur divers questions d’actualité du pays. L’étude a été élaborée auprès de 770 sondés, soit 385 personnes à Gao, 204 à Kidal et 181 à Ménaka, âgés de 18 ans.

Dans le rapport les habitants de Kidal se sont plus prononcés en faveur des négociations (94,6 %) que ceux de Gao (79,7 %) et de Ménaka (63,5 %). A Ménaka, plus du tiers de la population (36 %) s’oppose à la négociation entre le gouvernement avec les groupes armés.

Parlant toujours des négociations, 51 % des Kidalois considèrent que ce sont les groupes signataires de l’Accord de Ouaga (MNLA, HCUA et MAA) qui doivent participer aux négociations contrairement à Ménaka, où 90 % sont favorables à la participation de tous les groupes armés.

Il ressort du même rapport que la majorité de la population de Gao et de Ménaka, respectivement 64 % et 60,7 %, pensent que la régionalisation est une solution aux problèmes locaux de développement tandis qu’à Kidal, 170 % des sondés soutiennent le contraire.

Se prononçant sur la durabilité de la réconciliation entre les communautés, une majorité importante de la population enquêtée dans les trois localités fait confiance en une réconciliation entre les communautés du Nord et entre celles-ci et celles du Sud du Mali. Cependant, environ un tiers des enquêtés à Kidal déclare ne pas avoir confiance en une réconciliation entre les communautés du Nord et du Sud.

Sur la réintégration de tous des combattants armés dans les forces et de sécurité et dans l’administration publique, la plupart des enquêtés pensent qu’il ne faudrait pas procéder à une réintégration des combattants des groupes armés dans l’armée ou l’administration nationale.

Cependant, si à Gao et Kidal une minorité, soit 45 % estime qu’il faut réintégrer les combattants armés, ils sont plus de 74 % à Ménaka à estimer le contraire. Excepté Kidal, les populations qui réclament la non-réintégration des combattants dans l’armée ou dans l’administration malienne, restent les plus nombreuses.

A propos de la situation économique actuelle du pays, la proportion de la population qui se déclare satisfaite reste faible. Le malaise relatif à la situation économique est davantage plus ressenti dans la région de Kidal (62,25 %) contre respectivement 32 % et 49 % à Gao et à Ménaka.

Quelle que soit la région, la proportion des populations qui se déclarent satisfaites de la situation économique du Mali reste très faible. En effet, seulement 16 % des habitants de Gao et un peu moins de 25 % de Ménaka et 1 % des habitants de Kidal se déclarent juste satisfaits de la situation économique du Mali.

Pour la tenue des municipales prévue en avril prochain, 60 % des populations de Gao et 66 % de Ménaka, pensent qu’il conviendrait d’organiser les élections aussitôt après les négociations. Cet avis est partagé à Kidal par seulement 37 % de la population et plus du quart ne se sent pas concerné par l’organisation du scrutin.

Maliki Diallo   

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1 commentaire

  1. De grâce, il n’y a pas de problèmes entre le Nord et le Sud au Mali. Un sonhraï, un bellah, un tamasheq peut aller de Labbezanga à Kidira sans être inquiété pour des raisons ethnique. Ce n’est pas parce que un groupuscule a pris les armes que le tout le Nord se dresse contre le Sud ou vice versa. Je demanderai dans ce cas aux populations de Faléa, Limacolé, Baléa de prendre les armes car ce sont des contrées extrêmement enclavées et sous-développées du Sud précisément dans les cercles de Kéniébé et Kita; donc du Sud. Les centres de santé dans les villages de la région de Kayes sont des réalisations des fils en exode desdits terroirs à 80-90% et non de l’État malien. Les tamasheq représentent quelle proportion de la population malienne pour leur donner de facto tous les postes? la Corse est-elle marginalisée en France? les basques et les catalans en Espagne? Je ne sais vraiment comment le gouvernement laisse ces genres de questions dans des enquêtes bidons pour nous endoctriner. Cette dangereuse opposition Nord-Sud finirait par subjuguer les esprits à force de l’entendre tous les jours.

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