Devons-nous nous féliciter de l’accompagnement du voisin algérien ou nous en inquiéter ? Que pense l’Algérie de la rébellion au nord du Mali ? Que fait ce pays voisin concrètement pour appuyer ou pour faire en sorte qu’il ne soit ni une base arrière, ni un financier ou simplement le livreur des rebelles ?
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Qu’aurait fait ce « pays ami », si un de ses officiers avait déserté avec armes et bagages pour se réfugier au Mali ? Nous aurait-il demandé de le lui livrer, ou aurait-il accepté de nous une médiation ?
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Par rapport à l’Algérie et aux deux derniers bruits de bottes dans notre Septentrion, les Maliens sont mal à l’aise et ne s’expliquent pas du tout l’attitude de ce pays à qui nous avons offert asile et protection lors de sa guerre de libération.
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Pour les Maliens, plus que la Libye, l’Algérie n’est pas neutre dans les rébellions à répétitions de Fagaga et de son compère. Leur base dans le Tégharar est distante de 110 km des frontières de l”Algérie.
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Notre « voisin d’en haut » prouverait difficilement sa bonne foi dans les multiples médiations qui, curieusement, ne réussissent qu’à lui seul. D’ailleurs, depuis les accords alambiqués d’Alger, la religion de l’homme de la rue est faite : ce pays que nous avons considéré comme frère, se sert d’un groupuscule pour déstabiliser à chaque fois qu’il le souhaite le Mali.
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Pour quelles raisons ? Il faut certainement faire recours, pour cela, à la géostratégie régionale pour esquisser un début de réponse. Pêle-mêle, on peut parler de l’ex-GSPC, du consulat libyen, de la base américaine…
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Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat qui est en train de faire sa jonction avec Al-Qaïda pour créer une branche maghrébine est très actif dans la région et constitue l’épine dont Bouteflika ne parvient pas à se débarrasser. Sa conduite actuelle laisse à penser qu’il veut nous fourguer cette patate chaude en les chassant au Mali, leur faisant une porte de sortie.
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Quand les Libyens ont ouvert un consulat à Kidal, l’Algérie n’a pas caché son mécontentement au point qu’il avait coupé les vivres à la région, créant de graves pénuries à Kidal, essentiellement ravitaillé officiellement et à partir du trafic, par l’Algérie.
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La mutinerie des intégrés de 2006 avait été analysée comme un coup de l’Algérie, soucieuse de ne pas se laisser enfermer par l’omniprésent Kadhafi. Sur cette logique peut-on également lire le coup d’humeur de Fagaga, car, dans la région sont présents les Américains. Or, c’est connu, ce sont les présences américaines qui attirent les terroristes, islamistes et autres anarchistes et non l’inverse.
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Quoi qu’il en soit, il faut que, par rapport à nous, l’Algérie clarifie sa position.
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Alexis Kalambry
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