Querelle de leadership entre groupes armés dans la région de Gao : Les affrontements entre deux factions du MAA à Tabancort font 7 morts et 15 blessés

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maaLe samedi dernier, nombreux sont ceux qui pensaient que l’accord de cessez-le-feu signé la veille entre Bamako et les groupes armés, avait déjà volé en éclat. Pour preuve, des affrontements d’une rare violence avaient opposé plusieurs hommes armés à Tabancort dans la région de Gao. Ceux-ci appartenaient tous au même mouvement en l’occurrence le MAA. Même si les véritables raisons de ces combats n’ont pas été clarifiées, de sources bien informées précisent qu’il pourrait s’agir d’une querelle de leadership. Au total, 7 personnes ont été tuées et 15 autres blessées.   En effet, des leaders du même mouvement avaient rappelé que  lors des combats qui  les avaient opposés à  des éléments du MUJAO, ils ont réussi à les mettre en déroute.

Après recoupements, nous avons pu obtenir davantage d’informations concernant ces affrontements. Ceux-ci n’ont d’ailleurs concerné que deux factions du MAA. L’une d’elles s’était alliée aux séparatistes du MNLA dans la récente attaque infligée à l’armée malienne à Kidal qui s’est soldée par une nouvelle occupation du gouvernorat de la ville et d’autres bâtiments administratifs. C’est donc en vue de payer cette dette que des éléments du MNLA sont intervenus pour défendre leurs  alliés du mercredi 21 mai. Parmi eux figuraient deux principaux leaders du MAA à savoir Dina Ould Aya et Ould Sidatt, tous deux, sous le coup d’un mandat d’arrêt international.

 

Certains affirment également avoir aperçu à leurs côtés, le célèbre baron de la drogue en l’occurrence Ould Oueynat surnommé “Mr air cocaïne“. C’est d’ailleurs lui qui aurait fait appel à une horde de mercenaires parmi lesquels se trouvaient Albakaye Ould Sida Lamine de nationalité nigérienne et surtout le tristement célèbre Mohamed dit “le marin’s” bras  droit de Sultan Ould Badi, auteur de l’assassinat en mars 2013 de Alwata ould Badi, un notable et guide spirituel de la communauté Kounta de la région de Gao.

 

Il aurait également commandité l’enlèvement à Diéma de l’otage français, Gilberto Rodriguez Leal dont la mort a été annoncée le 29 avril dernier. Ce qui prouve bel et bien que le MNLA et ses alliés étaient soutenus par des jihadistes aguerris dans l’occupation de Kidal. Il convient de préciser que la faction du MAA soutenue par le MNLA menait depuis quelque temps des actions de la localité de Inafaragh (frontière algérienne) à Legmoyza (frontière mauritanienne) en vue d’assurer le contrôle total de cette zone.

 

D’où la multiplication des exactions signalées contre les populations paisibles ainsi que des forains. Ainsi, le groupe épaulé par le MNLA a battu en retraite face à la puissance de feu de leurs adversaires. Signalons que le jour même de la signature de l’accord de cessez-le-feu intervenu le vendredi dernier, ces derniers les avaient même attaqués dans les localités de Ber et Léré. Le groupe du MAA soutenu par le MNLA sera repoussé jusqu’aux environs de Anefis. On dénombre ainsi 5 morts et 17 blessés rentrés à Kidal parmi lesquels Alkhalifa Ag Hinna, un lieutenant de Ag Najim du MNLA, un des chefs de guerre du mouvement séparatiste touareg qui conduisait les attaques du 21 mai contre l’armée malienne.

Deux  d’entre eux succomberont à leur blessure, dont Rhissa Ag Bassama, leader MNLA.

Cette situation montre combien la situation dans le septentrion malien devient de plus en plus inextricable face à ces groupes armés qui sèment la terreur. Autant de raisons qui devraient pousser la MINUSMA et Serval à intervenir pour désarmer ces groupes qui ont des tentacules jusque chez les narcojihadistes.

   Massiré DIOP

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  1. La présence de terroristes aux côtés du Mnla n’est plus à démontrer. Il nous revient, nous maliens, de dessiner le contour de notre défense et de la mettre en exécution. Nous ne devons plus compter sur aucune force, puisqu’il est clairement établi que des ethnies de peau claire se coalisent contre celles qui ont la peau noire. Si jusqu’ici nous nous sommes inscrits dans la logique de la communauté internationale pour résoudre pacifiquement la crise, il devient de plus en plus évident que nous devons nous défendre face à des groupes ethnicistes qui n’ont pour ambition que d’exercer leur suprématie aux noirs. Ce qui n’a jamais pu se faire au Mali et ne se fera jamais. Alors soyons vigilants et tenons nous prêts à la guerre.

  2. La présence de terroristes n’est plus à démontrer. Il nous revient, nous maliens, de dessiner le contour de notre défense et de la mettre en exécution.Nous ne devons plus compter sur aucune force, puisqu’il est clairement établi que des ethnies de peau claire se coalise contre celles qui ont la peau noire. Si jusqu’ici nous nous inscrivons dans la logique de la communauté internationale, il devient de plus en plus évident que nous devons nous défendre face à des groupes ethnicises qui n’ont que d’ambition d’exercer leur suprématie aux noirs. Ce qui n’a jamais pu se faire au Mali et ne se fera jamais.

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