Quatre terroristes du Mnla arrêtés à Ménaka : Vivement devant la barre.

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El Gamou
El Gamou

Le colonel-major Alladji Gamou avait promis d’aller à Kidal pour désarmer les éléments du Mnla qui l’occupent depuis le départ des islamistes d’Ansar Eddine, du Mujao et d’Aqmi. Mais s’il n’est pas encore arrivé dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas, il a en revanche occupé la zone de Ménaka, cette localité qui a servi de point de départ aux rébellions de juin 1990 et de janvier 2012. Dans cette zone, il a fait une belle prise: le ministre de la Santé de l’illusoire Conseil transitoire de l’Azawad (Cta), Abdoul Karim Ag Matafa, et trois de ses combattants.

L’affaire a fait grand bruit notamment à Paris où les Français sont accusés par le Mnla de leur avoir tendu un piège qui a permis à l’armée malienne de capturer quatre d’entre eux. Depuis,  les rebelles ont quelque peu baissé le ton, sous pression de la France semble-t-il. Ce qui démontre la connivence entre Paris et Kidal où sont regroupés les éléments indépendantistes. On se rappelle déjà que quand les troupes françaises sont entrées à Kidal, elles se sont bornées à rester à l’aéroport, soi-disant pour le sécuriser, et à occuper une caserne en dehors de la ville, laissant la ville aux terroristes du Mnla. Pendant ce temps, l’armée, interdite d’entrer dans la ville, était laissée sur le quai.
Concernant les quatre rebelles capturés à Ménaka, des confrères avaient annoncé qu’ils avaient été acheminés vers Bamako. Une information démentie quelques heures plus tard: ils seraient toujours à Ménaka sous la garde des hommes d’Ag Gamou. Pourquoi ? Logiquement, ils auraient dû être depuis longtemps à Bamako pour être interrogés par la Direction générale de la sécurité d’Etat. Un ministre du Cta, ce n’est quand même pas rien. Il semble que du côté de Bamako également, la France est en train de jouer de son influence pour soustraire les responsables du Mnla aux poursuites. Pourtant, Paris n’ignore pas les mandats d’arrêt internationaux lancés contre onze responsables du Mnla. François Hollande n’ignore pas non plus ce que la justice malienne reproche à ces individus. Mais au lieu de collaborer conformément aux accords de collaboration judiciaire qui existent entre le Mali et la France, les autorités françaises sont encore en train d’imposer le dialogue entre les indépendantistes et les autorités maliennes. A quelles fins et pour quoi faire ? Quel intérêt le Mali a-t-il de négocier avec des terroristes ? Que va-t-il négocier avec eux ?
Il est établi depuis longtemps que ces individus, en plus d’être des sécessionnistes, sont également des terroristes qui doivent répondre devant la justice, malienne ou internationale, de crimes contre l’humanité, crime de guerre, crime contre l’intégrité territoriale et la sûreté nationale.
Cheick Tandina

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6 COMMENTAIRES

  1. Merci M. Tandina pour cette mise au point opportune en ces temps ou la propagande empoisonne l’opinion sur ce qui se passe ou plutot ne se passe pas au Mali.
    Le MNLA, c’est Les terroristes, c’est par eux que tout le malheur du Mali est venu. Tous ceux qu’on s’efforce de designer sous le vocable tres islamopohobe d’islamistes ou jihadistes(MUJAO,Ansardine,ect.) avaient ete sollicites et recrutes et engages par le MNLA.
    Alors blanchir le premier coupable, le MNLA, n’est-ce pas recompenser le crime, et humilier les Maliens?
    La vie des otages francais, si c’est reellement ce qui explique le soutien explicite de la France aux rebelles touaregs, vaut-elle plus que la dignite des Maliens a qui on impose de dialoguer avec les terroristes du MNLA?
    Si l’armee malienne qui,c’est vrai n’a pu conquerir meme un village, ne peut aller a Kidal ou Menaka ou est l’autorite de l’Etat?
    Le president Traore doit, enfin, se montrer un peu digne. En arretant de se faire humilier par la France devant le MNLA.

  2. soyons logique avec nous meme.on ne peut demander à la france de nous aider à chasser les terroristes( chose faite), et la dire que le reste n’est pas son probleme.sans elle qui pouvait aller à gao? à forteorie arreter quelqu’ un à menaka.Si la liberation des otages français exige une collaboration FRANCE-MNLA, le malien doit etre comprehensif et tolerant.

  3. On ne doit pas garder un touareg rebelle en vie. Ils sont comme un aliment chaud qu’on ne peut garder longtemps dans la bouche. Soit on l’avale soit on crache.

  4. C’est bien que Gamou garde ces apatrides,il faut d’ailleurs les éliminer et on va gérer après.

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