Quand le sort de KIDAL échappe au Mali et à ses autorités IBK !

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Un soldat malien en patrouille sur une route entre Gao et Kidal, le 26 juillet 2013. AFP
Un soldat malien en patrouille sur une route entre Gao et Kidal, le 26 juillet 2013.
AFP

L’on n’a jamais cessé au Mali de parler de la bravoure de nos ancêtres, ceux qui ont résisté et combattu les forces obscurantistes et méprisantes du colonialisme. Tous les superlatifs sont employés pour évoquer la grandeur d’âme et d’esprit de nos ancêtres. A leur suite le président Modibo Kéita aussi a marqué l’histoire du Mali par sa détermination à maîtriser la rébellion. Pour rappel, la  première rébellion touareg  aurait eu lieu en 1911 au soudan Français.

 

En 1917 la France aurait massacré la rébellion et a même pris la décision de refuser l’inscription des enfants de touareg à l’école. Quand en 1960, il s’est agi de l’indépendance du Mali, les rescapés touaregs  ont refusé de  s’allier au Mali. Certains voulaient s’allier à l’Algérie, d’autres voulaient constituer un territoire. Avec la révolte des Fellaga à KIDAL, des villages auraient été décimés.

 

A partir de 1972, suite à la famine, beaucoup de touaregs vont immigrer en Libye. En 1986, Kadhafi prête main forte aux touaregs en les intégrant dans son armée pour combattre le Tchad. De file en aiguille, de révolte en révolte, finalement le premier mouvement touareg organisé vit le jour en 1988, le Mouvement Populaire pour Libération de l’Azawad (MPLA) avec Iyad comme leader. Plus tard,  beaucoup d’autres mouvements verront le jour : MPA, FIAA, FPLA, RALA, MFUA. Après la révolte contre Ménaka en juin 1990, il y’a eu les  accords de Tamanrasset,  sous l’égide de l’Algérie. En 1992, l’accord signé entre le Mali et le MFUA a formulé les recommandations telles que : l’intégration dans l’armée des rebelles ; la mise en place d’une commission pour préserver les droits des touaregs, pour veiller sur la cessation des hostilités, pour accorder un statut particulier au Nord.

 

 

Cette histoire évoquée à tout son sens. Le philosophe feu Mamadou Lamine Traoré, dans sa thèse « Philosophie et Géomancie, vers une philosophie originelle africaine »   disait : « Face  à l’Europe et avec ses canons, sa terrible soif de pouvoir et sa pensée  fortement structurée, la civilisation africaine s’est écroulée, vaincue et fascinée. A  la conquête par les armes succéda la conquête par les idées : les Noirs instruits mirent des masques blancs et la nouvelle pensée africaine se détourna de l’Afrique pour ne considérer que les idées de l’Europe sur l’Afrique …L’intellectuel africain, fasciné par tout ce qui venait d’Europe, a laissé couler sa pensée dans les formes, images, représentations et théories élaborées sur l’Afrique par les penseurs européens. Cet intellectuel lui-même n’était qu’une création de l’Europe. La pensée africaine cessa d’être une forme historique autonome de culture pour ne devenir qu’une métamorphose, une forme dégradée, un avatar de la pensée européenne » (Introduction, pp. 6-7).

 

 

Les sacrifices auxquels la France consent au Nord du Mali (mort de militaires, de journalistes et dépenses financières) n’ont qu’un seul but, comme l’a fait savoir  le député français de l’UMP, Alain Marsaud: La paix dans cette région essentielle de l’Afrique passe par une partition, forcément douloureuse mais il n’est pas d’autres solutions y compris pour nous, Français, engagés militairement sur zoneEn cela la France respecte sa ligne en tant que membre de l’impérialisme mondial dont les intentions sont on ne peut claires quant aux pays du tiers-monde. En voici la teneur de l’article 4 : «Tous les pays du tiers-monde sont divisibles et leurs frontières déplaçables selon notre volonté. Le respect de l’intégrité territoriale n’existe pas pour le tiers-monde ».

 

L’incapacité du premier Ministre d’aller à Kidal le 28 novembre 2013, pendant que les forces Onusiennes y sont présentes  pour assurer la sécurité à veiller à l’intégrité territoriale du Mali est sans aucun doute, le début d’application de la charte de l’impérialisme. Devant cette situation, deux options s’imposent aux maliens et à leurs autorités : abdiquer, renoncer à cette partie du Mali, ou combattre de façon ouverte pour son maintien au Mali. Ne serait-ce pas là la vraie raison du vote de la résolution 2100 du Conseil de Sécurité des Nations Unies  sur le Mali?

 

 

J. DJIRE.

 

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9 COMMENTAIRES

  1. Le recit de l’invasion jihadiste vers le Sud,le sauvetage militaire
    qui en a suivi,le melodrame qui se joue a Kidal,tout cela en dit long sur la strategie politique du Sauveur au Nord du Mali.La position francaise a Kidal montre que la France avance sur un terrain balise;des jalons ont ete poses bien en avant.Cette politique est la suite d’une politique a long terme de ce pays qui estime maintenant que le temps est venu de mettre son plan en execution.Les conseils qui en resultent sont les suivants:Notre leadership doit prendre conscience de la gravite de la situation.Le peuple Malien n’a jamais montre tant de determination en face des menaces contre l’existence du Mali dans ses frontieres historiques.Les Songhais n’accepteront jamais et ils seront supportes par les nombreux patriotes .Le Leadership qui se soumettra a une telle situation sera honni .Mettons fin a cette ignominie de l’histoire Africaine.Travaillons dans la justice et l’integrite pour retablir l’ordre et l’harmonie.

  2. les différentes bataille contre l’armée coloniale est aussi appelée Rébellion par ce journaliste quand on sait que les sudistes n’ont que peu résisté à la différence des Touareg qui ont mené plusieurs batailles.

    • 😉 😉 😉 😉 😉
      Oui d’accord ….Mais la bataille du COCO COLA n’est toujours pas gagnée !
      COCO content de constater que ” LUI LUI ” est toujours en Mauritanie …. 😉 😉 😉 😉

  3. Mon frère Djiré, ce n’est plus la peine d’écrire, le journalisme n’est vraiment pas dans tes cordes! Je te prie de relire ton torchon et de te poser la question “que retenir de cet article?”! Si tu continues d’écrire tu vas rendre à très court terme LA LECTURE ABRUTISSANTE ET VILE!

  4. La partition de ce pays puisqu’on en parle, le plongera dans une guerre de 100ans et aucune communauté- à commencer par ses instigateurs-ne survivra véritablement à une telle épreuve. La France s’est telle trompée en dessinant les frontières du Mali actuel? Certainement pas; à se propos les occidentaux se trompent rarement. Elle voulait se servir des touaregs après pour créer des problèmes à ses ex-colonies de la région même si cela se ferait aux prix de la destruction de cette communauté qui lui avait rendu la colonisation difficile auparavant. Ils font croire aux Touaregs qu’il aurait pu être un état en 1960 mais en 1960 il y’avait combien de Touareg dans les espaces dit à majorité touaregs? En 2009(49ans après 1960) c’est à dire avant la rébellion actuelle au sortir d’une période de forte croissance démographique, on a dénombré 78000 personnes dans la région de Kidal, Touaregs, arabes, Songhoï, peulh et Bambara compris alors en 1960 il y’en avait combien pour faire un état?

    • En 1958 les arabo touareg sont majoritaires dans l’azawad et les bambaras et autres sudistes ne savaient même pas de quel côté se trouve Menaka. c’est aussi le cas aujourd’hui loool

      • Mon frère que ferais tu des populations noires sédentaires du nord ou de l’AZAWAD eux qui sont y sont majoritaires si jamais on te donnait l’opportunité de créer ton AZAWAD. C’est une question de FAISABILITE et il n’y a aucune haine dans mes propos.

        • aldjoma

          tu es un bellah qui a jeté sa culture pour tenter de devenir songhoy et tu ne le seras jamais. les pop noires sont sur quelques villes et villages autour du fleuve mais le territoire est habité par qui??? et ces populations, consultées normalement choisiront la partition du Mali

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