Entre Nous : La quadrature du cercle !

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Le Groupe d’autodéfense touareg Imghad (GATIA) a vu le jour, il y a quelques jours. En début de semaine, on apprenait que le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) s’est scindé encore pour donner naissance au Mouvement Populaire pour la Sauvegarde de l’Azawad (MPSA). Ces deux mouvements viennent s’ajouter aux six groupes qui ont participé aux discussions d’Alger.

En dépit de toutes les tractations des médiateurs et autres facilitateurs dans la crise malienne, les différents protagonistes n’ont pas pu s’asseoir sur la même table au cours de la phase des négociations, bouclée le 24 juillet dernier à Alger. Le Mnla, le Hcua et une partie du Maa ont pesé de tout leur poids afin que la coordination des mouvements de résistance, l’aile dissidence du Mnla dirigée par l’ex-député de Bourem, Ibrahim Ag Assaleh et l’autre partie du Maa ne soient pas sur la même table qu’eux. « Dans la nouvelle configuration de la ‘’Feuille de route d’Alger’’ ce qui est frappant, c’est la difficulté pour asseoir les parties autour de la même table et dont le résultat a été les signatures séparées de deux (2) feuilles de route, jumelles mais coépouses ce qui, nous nous en excusons, frise quelque peu l’inceste. En vérité, les ‘’feuilles de route d’Alger’’ sont assez révélatrices des divergences qu’il y a sur le fond par rapport à la crise au Mali, divergences sur le diagnostic, sur les leçons à tirer, les responsabilités et les projections d’avenir possible. », soulignait à juste titre Mohamed Ould Fall dans une contribution publiée par ‘’Le Challenger’’ du 18 août dernier.

La démarche choisie par le gouvernement pour associer les autres composantes de la société aux pourparlers d’Alger à travers des comptes rendus, semble montrer ses limites. Car, on réclame de plus en plus des discussions de fond  avant tout début de négociations. Même les Maliens de la diaspora adhèrent à cette initiative comme ce fut le cas le week-end dernier au cours d’un sit-in devant l’Ambassade du Mali à Paris. Aujourd’hui, il y a de forts risques qu’un accord de paix signé dans ces conditions n’obtienne pas l’adhésion populaire.

La multiplication des groupes armés ethniques comme les combats récents à Tabankort dans un tel contexte n’augure rien de bon pour la cohésion sociale, socle de toute stabilité nationale. Elle fait planer aussi des risques majeurs sur le retour des réfugiés qui ont été contraints de quitter leurs habitats pour aller vivre dans des camps de réfugiés où les conditions de vie sont extrêmement difficiles.

Il faut éviter de jouer sur les rivalités communautaires à travers le surarmement de milices, commanditées par des officiers de l’armée nationale, qui doivent combattre à la place des militaires de l’armée régulière qui ont pourtant prêté serment pour défendre la patrie.

Dans une déclaration, la plateforme des cadres El tamasheq a attiré l’attention du gouvernement sur la multiplication de groupes armés ethniques.

Quoi qu’on dise, le Mnla et le Hcua sont des groupes racistes, ethniques qui restent très nostalgiques de la période esclavagiste. Quoi qu’on tente de faire croire à l’opinion internationale, le Mnla a accentué l’instrumentalisation de l’ethnie à des fins inavouées.  Quoi qu’on dise, le Mnla n’a aucune légitimité et n’existe aujourd’hui que par la volonté de ses parrains qui ne cessent de le dorloter par le biberon du mensonge.

Par Chiaka Doumbia

 

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