Dans le cadre du suivi des activités du Programme d’Urgence pour la Relance du Développement des Régions du Nord, une mission de supervision s’est rendue sur le terrain plus précisément à Tombouctou, il y a quelques semaines. Elle a échangé avec les bénéficiaires, les entreprises qui ont réalisé les travaux, les bureaux d’études. Bref tous les acteurs concernés par le PURD/RN qui est un programme d’urgence lancé par le gouvernement pour la construction de bâtiments pour les sous-préfets, leurs adjoints, les services du développement social, de la production animale, des domaines, de la police, de la garde nationale etc… Ces réalisations ont concerné Tombouctou (pour un montant de 278 millions de FCFA), Goundam (pour un montant de 2 milliards 200 millions de FCFA) et Diré (pour un montant de 600 millions de FCFA).
Après la visite de terrain suivi d’une rencontre avec les différents acteurs, la mission a fait un constat amer. Elle a noté des insuffisances liées à la non présence des bureaux d’études. Deux à trois personnes des bureaux d’études assuraient le contrôle de la réalisation d’une quinzaine d’infrastructures. Les bureaux d’études étaient donc absents. Aussi, ce sont les bureaux d’études qui doivent contrôler la qualité des travaux. En plus, la main d’œuvre n’était pas qualifiée. D’où des retards dans les travaux, des difficultés dans la qualité. Des portes et des fenêtres sont à des endroits où elles ne devraient pas l’être, des bâtiments exigus par endroit, des carreaux et des murs fissurés etc.… Les deux agences d’exécution des travaux (AGETIPE et AGETIER) sont pointées du doigt. Lesquelles ont signé des conventions de maitrise d’ouvrage déléguée avec les gouverneurs des régions concernées.
A rappeler que les travaux ont été réalisés par les entreprises locales. Ce qui a permis de booster les affaires de ces entreprises du Nord mais la qualité n’est y pas.
A noter que la réalisation de ces travaux vise le retour de l’administration et permettront également de réunir les conditions pour améliorer les conditions de travail des agents de l’Etat.
A rappeler que c’est sur la base des besoins exprimés que les réalisations ont été faites. Malgré tout, pour le moment, les travaux connaissent des fortunes diverses. Une dizaine de services n’ont pas encore de bâtiments dans les trois localités citées.
Moussa Mamadou Bagayoko