Le Groupe armé d’autodéfense Imghod et alliés (GATIA) a fait une déclaration hier suite aux propos du diplomate américain sur une connivence supposée entre le gouvernement et lui. En dénonçant l’approche du gouvernement des USA, le GATIA dément des propos de l’ambassadeur américain qu’il n’est pas une milice au service de l’Etat du Mali ; et par conséquent, il n’est pas équipé par celui-ci.
Nous vous proposons cette déclaration
Le Groupe armé d’autodéfense Imghod et alliés (GATIA) regrette profondément les propos tenus par l’Ambassadeur des Etats Unis d’Amérique au Mali, lors de sa conférence de presse en date du 27 septembre 2016. Il dénonce son attitude partisane au profit de la CMA dans un conflit intercommunautaire datant de la période antérieure à la crise de 2012.
Rappelle à Mr l’ambassadeur des Etats unis d’Amérique que le GATIA n’ pas été créé par l’Etat du Mali pour supplier l’armée malienne, dans un rôle de milice à sa solde. Il a été créé plutôt pour protéger les populations de la communauté Imghod et de ses alliés abandonnées sur le terrain où opèrent des groupes armés qui les tuent et humilient au quotidien, en toute impunité. A titre d’exemple, quarante (40) d’entres-eux avaient été tués à Tamkoutat (communauté de Djebock), plusieurs exécutés à Kidal et à Aguelhoc.
Rappelle également à Mr l’Ambassadeur des Etats-Unis que le GATIA :
– agit sur le terrain avec ses propres moyens mobilisés auprès des communautés et ceux récupérés sur l’ennemi. L’Etat du Mali ne l’équipe ni en armes ni en véhicule ;
– que la ville de Kidal, ne saurait être la propriété d’un seul groupe armé qui en chasse des autochtones de leurs maisons ou les humilient ;
– que les récents affrontements dans la ville de Kidal sont provoqués par le HCUA et certains éléments du MNLA qui, après la signature de plusieurs accords intercommunautaires notamment ceux d’Anéfis et de Niamey ont lâchement mitraillé un convoi de pick up faisant plusieurs morts parmi ses combattants, dont des chefs militaires de premier plan :
– exige légitiment d’être présent à Kidal, tout comme les autres mouvements de la CMA pour protéger les populations de la plateforme persécutés dans cette ville.
Le GATIA réitère en tant que mouvement signataire de l’Accord de paix, son engagement à respecter toutes les clauses de l’accord de paix pour la réconciliation nationale issu de processus d’Alger. Il demande enfin à l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à œuvrer de manière constructive et impartiale, à l’instar des autres membres de la communauté internationale, au règlement pacifique d’un conflit entre des frères, plutôt que multiplier par son attitude les frustrations d’une frange importante de la population du nord du Mali.
Habala Ag HAMZATA
Le Mali n’a pas de leçon à recevoir des États Unis.
Qu’ils finissent d’abord de gérer leurs problèmes internes entre autres les tueries des noirs américains…
Que Dieu bénisse le Mali
Le Mali doit Continuer la collaboration avec les États Unis, Éclaircir sa position par rapport au GATIA et Arrêter la relation avec le GATIA, si elle existe, pour plus de crédibilité
Bonjour,
La déclaration de l’ambassadeur des États Unis va dans le sens de l’accord de paix mais il doit veiller à l’équilibre entre parties prenantes au risque de créer une incompréhension et une insatisfaction généralisées, il est judicieux :
– de ne pas faire porter tout le tort au Gouvernement Malien qui n’est qu’une partie prenante à l’accord de paix qui exige un compromis sur tous les sujets entre les parties prenantes et
– d’adopter une attitude à équidistance entre les parties prenantes, en particulier entre les groupes armés Maliens non terroristes.
Félicitations pour le soutien des États Unis au processus de mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.
En effet, l’Ambassadeur des États Unis au Mali, au nom du Gouvernement des États-Unis, a réaffirmé son plein soutien au processus de mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et a appelé toutes les parties à respecter scrupuleusement leurs engagements et les assure de leur détermination à appuyer leurs efforts dans ce sens.
Les États Unis sont dans le même cas que l’État Malien, ce dernier, en plus d’être partie prenante, doit aussi veiller, dans ses prises de position ou dans ses agissements, à l’équilibre entre la CMA et la Plateforme sauf si un de ces regroupements ou au moins un de ses membres a commis des dérives avec des conséquences négatives sur la mise en œuvre de l’accord de paix ou sur la sécurité des populations ou du pays.
Juste par la présence de GAMOU dans l’armée Malienne et chef de la communauté Imghad constituant à majorité le GATIA, le soupçon du lien de l’État Malien avec le GATIA peut être fait.
C’est ainsi que l’État Malien doit faire attention à deux attaques :
– celle de ceux qui l’accusent, comme les États Unis, ou pourront l’accuser d’être en relation avec le GATIA : il doit, donc, éclaircir sa position par rapport au GATIA (arrêter la relation avec le GATIA, si elle existe, pour plus de crédibilité), et
– celle de ceux qui pourront l’accuser de ne pas bien jouer son rôle de garant de la mise en œuvre de l’accord de paix ou que les fruits de cet accord ne soient pas visibles sur la résilience des populations Maliennes, des régions, des communes et du pays, face à l’insécurité et à la prise en charge de leurs problèmes.
Ce n’est pas parce qu’un acteur, ici les États Unis, faisant partie, d’ailleurs, de la médiation internationale, a pris une position sans complaisance (à eux de justifier leur position si le Mali en fait la demande) par rapport à une partie prenante (cas de l’État Malien) qu’il faille arrêter toute collaboration avec lui : d’autres acteurs diront ou insinueront la même chose compte-tenu de la position de GAMOU (dans l’armée Malienne et en liaison avec sa communauté Imghad créatrice du GATIA).
Dommage que les États Unis n’aient pas pris de position par rapport à la CMA.
Actuellement, il ne s’agit plus de savoir qui supporte ou pas l’accord de paix mais comment s’unir, indépendamment des bords politiques, autour de la mise en œuvre de cet accord pour résoudre les problèmes du Mali.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC, Gouvernance et sécurité
Monsieur l’Ambassadeur Américain doit revoir sa carte de communication dans ce conflit interne, car il s’agit bien d’un conflit interne. A défaut d’apporter clairement une aide conséquente dont d’ailleurs son pays dispose les moyens, qu’il évite de faire parti-pris, sinon Maliens révoquons sa mission dans notre pays.
Ni Le Gatia, ni l’Etat malien ne seront pas à l’aise tant qu’ils continueront à s’opposer aux intérêts faux et hypocrites des larbins de la paix.
Comments are closed.