Les Maliens sont conscients que notre pays a besoin de tous ses enfants pour sortir de la mauvaise passe qu’il traverse depuis 2012. C’est pour cette raison que chaque malienne et chaque malien restent vigilants en ce qui concerne la vie et l’avenir de la Nation. Dans ce contexte, les Maliens constatent avec amertume que le patron de la Minusma, le Tunisien Mongi Hamdi, continue malgré les dénonciations et l’avertissement du Mali, dans son œuvre de déstabilisation de notre pays.
La dernière manœuvre remonte à la semaine dernière. Dans une interview accordée à un journaliste de Jeune Afrique, le chef de la Minusma a déclaré qu’il y a «un lien entre quelques éléments du Gatia et les trafiquants de drogue». Avant de qualifier la plateforme «d’ennemi de la paix au Mali pour avoir pris le processus de sortie de crise en en otage».
Après Albert Gerard «Bert» Koenders, ancien patron de la mission onusienne au Mali et actuel ministre des Affaires étrangères du Pays-Bas et Carole Mottet, « soldat de la cause azawadienne», ancienne conseillère de Koenders, un autre déstabilisateur du Mali à la solde de la CMA et leurs alliés pointe le nez. Il s’agit du Tunisien Mongi Hamdi, à la tête de la Minusma depuis le départ de Koenders en octobre 2014.
Après sa décision unilatérale d’instaurer une zone de tampon autour de la ville de Kidal, suite à la lourde défaite de sa protégée, la CMA, le Tunisien de la Minusma est passé à la vitesse supérieure. Il ne rate aucune occasion pour jeter le discrédit sur le Gouvernement du Mali et la Plateforme du 14 juillet. Cette prise de position de Mongi n’est guère surprenante. Il s’inscrit dans la logique de l’achèvement du travail de Koenders pour répondre au besoin du complot international contre le Mali. Cette interview de Mongi met sur la place publique la partialité de la Minusma, longtemps décriée par les autorités et les citoyens maliens. Il s’agit pour Mongi de dresser la communauté internationale contre ce groupe unioniste et d’affaiblir le Mali dans son combat pour l’unité. Si non, comment comprendre qu’une mission sensée aider le Mali pour sa stabilisation puisse se permettre certaines libertés, en accusant l’un des acteurs majeurs de cette crise d’être en connivence avec les acteurs de l’économie criminelle ? Jugez-en : «Il y a un lien entre quelques éléments du Gatia et les trafiquants de drogue. Les combats survenus à Ménaka, Ansongo et Tabankort étaient des affrontements pour contrôler les routes par lesquelles transitent des cargaisons de drogues.»
Il ne s’agit nullement pour nous de colporter des mensonges, mais d’avertir sainement sur les dérapages pouvant à terme créer des problèmes entre le peuple malien (pas seulement les autorités) et la mission onusienne.
En effet, avec cette interview, chaque Malien a pu constater le rôle primordial et l’influence à peine voilée de cet ennemi déclaré du Mali, qu’est Mongi Hamdi, sur le processus de sortie de crise. Mais dans ce processus de déstabilisation, la Minusma est dans son rôle. Pour preuve, lors d’une réunion tenue à Bamako les 13 et 14 mars 2014, regroupant les représentants du Gouvernement, le Comité de suivi de l’Accord de Ouagadougou, la Minusma et les groupes armés, les uns et les autres ont noté avec stupéfaction le retour sans ambages des doléances indépendantistes du Mnla. Cette résurgence de la quête d’indépendance du Mnla coïncidait comme par enchantement avec le retour de Mottet au-devant de la scène au sein de la Minusma, comme conseillère de Koenders à l’époque. A cela s’ajoute l’indécence des propos du diplomate onusien Hervé Lansoud devant le président de la République, lors de la cérémonie de signature de l’accord de paix, le 15 mars 2015.
Face à ce constat amer, Les Maliens sont aujourd’hui en droit de se poser un certain nombre de questions. Parmi lesquelles : le rôle que joue effectivement Mongi au sein de la Minusma pour le compte du Mnla et celui du « Soldat de la cause azawadienne » en mission auprès de la Minusma.
Pourquoi le secrétaire général de l’ONU continue -t-il à garder Mongi à la tête de la Minusma si réellement la communauté internationale s’inscrit dans la logique de la stabilisation du Mali? Serait-il complice de Mongi ou est-il simplement manipulé par ce dernier ?
Le patron de l’ONU serait-il naïf au point de laisser compromettre sa noble mission à cause des agissements de Mongi qui ne s’active plus dans l’ombre, mais au su et au vu de tout le monde ?
Notre rôle, en tant que journaliste, se résume à tirer la sonnette d’alarme pour les uns et les autres et nous ne faillirons pas à cette tâche délicate, mais exaltante. C’est pour cette raison, que nous disons à Monsieur Mongi que les Maliens, durant ces dernières années, avaient noté avec satisfaction sa bonne foi et sa volonté de contribuer à la résolution de la douloureuse crise que connaît notre pays. Mais, nous attirons son attention sur les agissements sournois et malsains de Mongi. Et, nous lui rappelons que le peuple malien est patient, mais ni dupe ni naïf. Ce peuple tolérant, mais jaloux de sa dignité, suit attentivement et avec discernement tous les actes que les uns et les autres posent à longueur de journées, au nord comme au sud du pays.
Par conséquent, si Monsieur Mongi tient à réussir sa noble mission au Mali, qu’il prenne ses distances avec la CMA et autres déstabilisateurs du Mali qui sont des ennemis déclarés de notre pays. Sinon, il ne pourra s’en prendre qu’à lui-même pour les tournures futures que pourraient prendre les évènements. A bon entendeur, salut !
Nouhoum DICKO