Pour le Premier ministre, le gouvernement note que l’appellation «Azawad» figurant dans le Pacte national, dans l’Accord préliminaire de Ouagadougou de 2013, dans la Feuille de route de juillet 2014 et dans ce projet d’accord, sera définitivement élucidée et la question sera définitivement tranchée à la faveur d’un débat national dont l’organisation est prévue dans le présent projet d’accord. «Ce qui est nouveau et hautement significatif», a-t-il dit.
Avant d’indiquer que le gouvernement réaffirme sa détermination à œuvrer pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens ; pour réaliser le retour des réfugiés et des personnes déplacées dans des conditions décentes ; pour améliorer les conditions de vie et d’existence des populations ; pour renforcer l’Etat de droit en luttant contre l’injustice et l’impunité.
Selon toujours Modibo Keïta, le gouvernement recherchera les voies et moyens visant la restauration de la paix véritable, pas un semblant de paix qui souille le patrimoine socio-culturel de notre peuple et les valeurs sur lesquelles reposent notre société, mais une paix véritable qui sauvegarde le présent et ouvre des perspectives heureuses pour tous les Maliens sans aucune discrimination.
Il dira en outre que le gouvernement est conscient de ses responsabilités qui ne peuvent être les mêmes que celles des autres acteurs du processus. «Dans l’intérêt exclusif de la paix et pour le confort des Maliennes et des Maliens, avec la pleine conscience de ce qui fonde et justifie son existence et sa mission, le gouvernement adhérera non à des compromissions, mais à des compromis de nature à sauver l’essentiel. Le projet d’accord soumis aux parties n’est certes pas parfait, mais il constitue un compromis que nous pouvons accepter, tout en restant vigilants quant à sa mise œuvre», a déclaré le chef du gouvernement.
Par ailleurs, le Premier ministre a souhaité que les parties maliennes participant aux pourparlers d’Alger, acceptent le compromis proposé par l’équipe de médiation. Avant d’ajouter que des instructions ont été données à l’équipe gouvernementale pour qu’elle s’inscrive dans cette dynamique.
S’adressant à ses interlocuteurs, Modibo Keïta a demandé, au nom du président de la République, d’accompagner le gouvernement dans la recherche de la paix, de la promotion de la sécurité, du développement économique et social et de l’émergence d’un Etat de droit. «Au moment où s’ouvre une nouvelle page dans le processus d’Alger, à savoir le paraphe d’un accord de paix, dont la signature interviendra au Mali, le gouvernement entend continuer à apporter sa contribution, à exprimer sa bonne foi dans la recherche de la paix, en adhérant au compromis proposé par la médiation et cela, dans le respect strict des principes fondateurs de la République du Mali et des idéaux autour desquels notre Nation s’est forgée», a-t-il conclu.
Diango COULIBALY