Projet d’accord d’Alger : Nécessaires concertations

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La synthèse de la médiation est finalement arrivée hier dans la soirée à Alger
Cérémonie de signature de l’engagement d’Alger

Lors d’une récente conférence de presse à son siège, le Coren, par la voix de Me Malick Maïga, a affirmé que c’est pour faire diversion que le Mnla refuse de parapher le projet d’accord pour la paix et la réconciliation. C’est possible. Mais pour expliquer leur refus, les responsables de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), eux, disent vouloir concerter d’abord leurs bases respectives. Ce qui est également possible, et si c’est le cas, des parties signataires du projet la CMA est la seule à faire preuve de responsabilité et de considération envers ses communautés. En effet, quand un document aussi important engage l’avenir des communautés vivant sur les deux tiers d’un pays, la moindre des choses c’est de consulter ces communautés. Cela est d’autant plus nécessaire qu’aucune des différentes parties prenantes aux négociations d’Alger n’a suffisamment de légitimité populaire pour parler au nom de ceux qu’elle est censée représenter. Ni les Nomades ni les Sédentaires. D’ailleurs, le Coren a toujours dénoncé son exclusion du processus, lui en qui se reconnait les populations des régions du nord et du centre (Mopti). A Gao, Tombouctou et même Kidal, des populations ne se sentent nullement concernées par les engagements pris par le gouvernement et les mouvements de la Plateforme.

La CMA sera contente de parapher

Aussi, s’il arrivait quand même que la CMA paraphe, et elle le paraphera, le projet d’accord pour la paix et la réconciliation, le gouvernement, avec l’aide de la communauté internationale et sous l’assistance sécuritaire de la Minusma et de la force française Barkhane, doit se donner tous les moyens d’organiser des journées de concertations à tous les niveaux : commune, cercle, région et national. Le peuple doit être informé sur les nécessaires compromis et les inévitables compromissions afin de s’approprier ou de rejeter le document qui a été imposé aux différentes parties prenantes par une médiation essoufflée et ayant un autre agenda.

Dans le passé, c’est parce que le gouvernement n’a pas pris l’initiative d’organiser de telles concertations avec le peuple que les accords de Tamarasset (1991), le Pacte national (1992), l’Accord pour la restauration de la paix, de la sécurité pour le développement de la région de Kidal (2006) et l’Accord préliminaire de Ouagadougou (2013) ont échoué dans leur mise en œuvre. Aujourd’hui, il convient de réparer les erreurs du passé. Le Mali a déjà organisé des concertations nationales, de la base au sommet, sur des questions nettement moins importantes que la paix sociale et la réconciliation nationale.

Les crimes resteront-ils impunis ?

Au cours de ces concertations que le gouvernement aurait grand tort de ne pas organiser, il s’agit de crever tous les abcès, et ils sont nombreux, notamment en ce qui concerne le volet justice. Tout au long de l’occupation des régions du nord et du centre, il y a eu de nombreuses violations des droits humains dont les principales victimes sont les populations civiles. Il faudrait qu’elles soient concertées pour savoir si elles sont d’accord avec ce que le gouvernement a promis ou consenti aux groupes rebelles terroristes qui, il y a quelques mois seulement, n’ont pas hésité à voler, violer, violenter, tuer d’innocentes populations ; ne se sont pas gênés pour vandaliser, saccager, brûler les quelques tentatives de développement, eux qui disent s’être révoltés parce que justement le nord est sous-développé. Les populations ont besoin de savoir si justice leur sera rendue pour tous ces crimes contre l’humanité.

Les militaires également ont besoin de savoir si justice sera rendue à leurs camarades exécutés ou pris en otage par des extrémistes rebelles, savoir pourquoi ils devraient accueillir à bras ouverts des déserteurs aux mains tâchées de sang.

Et quand tout le monde sera au même point d’information, le pardon et la réconciliation seront sans doute possibles afin que la paix et la sécurité soient de nouveau des réalités palpables au Mali. Et pour que tout cela arrive, il faut nécessairement des concertations à tous les niveaux sinon, et sur ce point la CMA a raison, il ne servirait à rien de parapher et de signer hâtivement des accords dont la mise en œuvre serait leurre.

Cheick TANDINA

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2 COMMENTAIRES

  1. COMMENT PEUT ON PARLER D’AUTONOMIE OU D’INDEPENDANCE DANS UNE ZONE DE CONGLOMERAT D’ETHNIES DE TRIBUS ET DE POPULATIONS AYANT CHACUNE LEUR CULTURE , DES POPULATIONS QUI VIVENT ENSEMBLE AYANT TOUS DROIT SU CES TERRES ANCESTRALES …….COMMENT PARLER D’AUTONOMIE OU D’INDEPENDANCE AVEC CES POPULATIONS QUI N’ONT JAMAIS PARTAGE CETTE IDEE QU’UNE POIGNEE DE TRAFIQUANTS DE DROGUE VEULENT LEUR IMPOSER .
    LE MNLA EST UN GROUPUSCUMLE EGOCENTRIQUE TRIBAL MAUDIT RESPONSABLES DE BEAUCOUP DE CRIMES CRAPULEUX SUR LES POPULATIONS DU NORD DU MALI POUR N’AVOIR JAMAIS CAUTIONNER LEUR IDEE FARFELU D’AUTONOMIE OU D’INDEPENDACE SUR DU FAUX . COMMENT CE GROUPSUCULE CRIMINEL PEUT IL PARLER AU NOM DE POPULATIONS QUI L’ONT TOUJOURS DESAVOUE
    LE RESULAT FINAL DE TELLES IDEES EST PUREMENT LA GUERRE CIVILE…………..
    NOUS LE SAVONS LES SOI DISANTS MANIFESTATIONS A KIDAL SE FONT SOUS LES ARMES. TOUS CEUX QUI OSENT APDIQUER CONTRE CES MACHINATIONS SONT EXECUTES…..CERTAINS ELUS ONT D’AILLEUR ETE FROIDEMENT EXECUTE APRES S’ETRE OUVERTEMENT OPPOSE A LEUR CHIMERE.
    IL EST URGENT DE DESARMER CE GROUPUSCULE CRIMINEL ET DE CONDUIRE LES RESPONSABLES DEVANT LA CPI………POUR TOUS LES CRIMES COMMIS SUR DE PAISIBLES POPULATIONS N’ASPIRANT QU’A VIVRE EN PAIX.
    💡

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