Face à la détérioration de la situation alimentaire au nord du Mali avec son cortège de déplacements massifs des populations vers le sud, le commissariat à la sécurité alimentaire et ses partenaires se sont regroupés en atelier, le mercredi 21 novembre au gouvernorat du District. L’objectif est de valider un programme d’appui en faveur des populations déplacées et leurs zones d’accueil.
La situation dans le septentrion de notre pays a provoqué le déplacement de millier personnes les coupant ainsi de leurs sources de revenu. Elle a entrainé également la dégradation des conditions de vie des populations d’accueil.
C’est pourquoi le Commissariat à la sécurité alimentaire et ses partenaires ont initié un programme dont l’objectif est d’appuyer les populations déplacés et celles des zones d’accueil. C’est dans l’optique de valider ce programme que s’est tenu pendant une journée un atelier sur la question. Cette situation a accentué l’insécurité alimentaire et nutritionnelle déjà vivace dans plus de 100 communes rurales à cause des aléas climatiques et a touché près de 4 millions de personnes.
A l’ouverture des travaux le représentant du ministre de l’agriculture, Amadou Samaké a affirmé que pour faire face à la crise, le gouvernement du Mali, en collaboration avec les organisations humanitaires, a mis en place un dispositif de réponse d’urgence aux besoins prioritaires des populations concernées dans les domaines de la santé, l’éducation, l’eau potable, l’hygiène/assainissement, la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
C’est dans ce contexte, poursuit-il que le commissariat à la sécurité alimentaire, en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, notamment la FAO, le PNUD, le PAM, la Principauté et la Fondation Prince Albert II de Monaco, a initié le présent programme pour accompagner l’action du gouvernement en matière de sécurité alimentaire.
Le but visé est de contribuer à la mobilisation des réponses rapides en faveur de la forte demande sociale dans les domaines ci-dessus cités et de renforcer la résilience des moyens d’existence des populations déplacées et des populations des zones d’accueil des régions de Mopti, Ségou, Koulikoro, Sikasso, Kayes et du District de Bamako.
Le représentant de la FAO au Mali, Dr Thierry Ange Ella Ondo a rappelé que cet atelier est la résultante d’un long processus de concertation et de travail en commun entre tous les acteurs présents dans le domaine de la sécurité alimentaire sous l’égide du Commissariat. C’est pourquoi il a demandé aux participants d’accorder de l’importance à ce programme qui va apporter des solutions à la situation que vivent les populations déplacées et celles des zones d’accueil concernées. Il a réitéré l’engagement de la FAO auprès des autorités maliennes en ces moments de crise.
Le président du haut conseil des collectivités, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara a salué cette initiative. Il a appelé l’Etat et ses partenaires à élaborer un programme en faveur des populations restées sur place qui souffrent le martyr et subissent quotidiennement toutes sortes d’humiliations.
Moussa SIDIBE
POUR LA NON IMPUNITÉ, LA JUSTICE ET LA NÉGOCIATION POUR LUTTER CONTRE LES AMALGAMES, LE RACISME, LA HAINE ET LE TERRORISME ET POUR UNIR
Bonjour,
Le problème de racisme invoqué souvent par le MNLA n’est pas exact et n’est pas autorisé au Mali seulement compte-tenu de l’aspect cyclique de la rébellion Touareg, certains Maliens commencent à en avoir marre, ce qui, en plus des amalgames, peut expliquer le sentiment de rejet des Touaregs par ces derniers et la haine induite chez certains Touaregs.
Ce n’est qu’un sentiment, en vérité le Mali est vraiment un pays multiethnique sans racisme.
Certains disent que cette haine est amplifiée par l’accès inégal au travail et par des problèmes non résolus liés au sous-développement malgré les programmes mis en œuvre dans les zones du Nord Mali dans le cadre du pacte national. Ce dernier n’a pas bénéficié à tous.
Or, ces problèmes sont communs à d’autres communautés vivant dans d’autres zones ou régions du Mali.
Alors, faut-il pour autant que les autres communautés touchées par le même problème se rebellent ?
NON, il y a d’autres façons de revendiquer (à travers la démocratie, la citoyenneté et la gouvernance participative) autres que la rébellion ou la force.
Pour apporter une solution durable et pour éviter de nouvelles révoltes, les concertations nationales et les négociations sont incontournables.
Voir ma proposition de sortie de la crise, se référer à la lettre ouverte au président du Mali et aux Maliens que j’ai publiée sur maliweb.
Ces concertations et ces négociations permettront de faire le bilan du futur souhaité par toutes les parties prenantes (tous les maliens n’acceptant pas le terrorisme, TOUTES LES COMMUNAUTÉS Maliennes, les groupes armés MNLA et Ansar Dine acceptant les principes et conditions à fixer.
Pour être admis à négocier, des principes (refus du terrorisme, non impunité, respect des droits de l’homme, coexistence pacifique) et des conditions (dépôt des armes, indivisibilité du Mali et laïcité) sont à accepter par tous les groupes (MNLA, Ansar Dine, Gandakoye, …) intégrant des Maliens.
Il faut donc avoir une plateforme de concertations nationales et de négociation pour une sortie durable de la crise.
J’ai proposé un cadre et une plateforme de ce type au Président et aux Maliens à travers la lettre ouverte précédente.
Sachez que les négociations sont incontournables pour que les différentes parties prenantes, comme elles doivent toutes accepter la condition d’indivisibilité du Mali, puissent comprendre leurs différends, réfléchir au futur souhaité et s’entendre sur les problématiques consensuelles et éventuellement les grandes lignes des solutions à y apporter.
Par exemple, comme développé dans ma proposition de sortie de crise, pourront être consensuelles des problématiques liées à la bonne gouvernance de la décentralisation, au développement résilient, au développement équitable et l’intégration équitable des communautés dans un environnement démocratique, décentralisé et sécurisé.
En fait, lors de la négociation portant sur le devenir du Mali, il s’agit pour les parties prenantes d’établir ce consensus sur des problématiques à traiter et plus tard disposer de mécanismes de contrôle et de surveillance.
Les Maliens doivent ensemble réfléchir sur le futur souhaité et construire durablement le pays dans l’unité en négociant l’organisation de ce processus de construction.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
E-mail: Webanassane@yahoo.co
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