La salle de presse du CICB a refusé du monde le jeudi 5 juillet 2012. Pour cause, des musulmans ahuris par les actes perpétrés par les islamistes d’Ansar Dine dans la ville de Tombouctou, la semaine dernière, s’étaient regroupés pour manifester leur indignation.
Ousmane Chérif Madani Haïdara, Mahmoud Dicko, l’iman Koké Kallé, Soufi Bilal, Thierno Hadi Tall de Nioro, le représentant des familles fondatrices de Bamako et plusieurs autres guides spirituels étaient présent à la dite rencontre. Pour la seconde fois, Iyad Ag Ali, leader d’un groupe d’islamistes dénommé Ansar dine s’en prend à des édifices religieux dans la ville de Tombouctou, la mystérieuse. Avec ses mausolées, Tombouctou la mystérieuse s’était forgée une renommée internationale multiséculaire sur le plan religieux et demeurait une destination privilégiée pour les touristes du monde entier. Fanatique religieux qu’il est, Iyad règne en maître absolu dans la cité des 333 saints depuis 4 mois et sème la terreur en s’adonnant à des pratiques ignobles au nom d’une charia islamique. Mausolées, Tombeaux, monuments etc.…rien comme symbole n’est épargné par les islamistes dans leur macabre périple. Et tout ceci sous les yeux hagards des habitants impuissants, laissés à la merci des gangs de tous calibres depuis la débandade des forces militaires.
Cette campagne de démystification de la ville sainte de Tombouctou au quelle s’attèle Iyad et sa bande suscite des tensions au sein de la classe religieuse dans le sud du pays. En effet, si bon nombre de sunnites restent indifférents ou se réjouissent de la profanation desdits mausolées, les adeptes du soufisme n’entendent pas rester les bras croisés. Car, selon eux, il est très probable que les autres villes aient leur tour après Tombouctou. D’ores et déjà, une grande marche de protestation est envisagée pour exprimer à la face du monde entier l’indignation et l’inquiétude des musulmans. Mais avant, le meeting du jeudi dernier a été l’occasion pour les soufis de recueillir les avis des uns et des autres afin de se faire une feuille de route pour la victoire finale pour la quelle certains sont prêts à donner leur vie.
Selon, le guide spirituel Ousmane Madani Haïdara, les adeptes du soufia doivent impérativement se donner la main pour gagner cette bataille qui vise à en finir avec le soufisme. Dans son intervention, Haidara a aussi déploré l’attitude de certaines radios de la place qui par des propos malveillants risquent de verser l’huile sur le feu, ‘’il ya des personnes à Bamako ici qui sont capables d’en faire autant qu’Iyad si elles en avaient les moyens’’ a-t-il lancé. Et d’ajouter qu’il reste évident qu’après Tombouctou, les villes comme Djenné, Ségou, Macina auront leur compte.
Bien qu’il soit sunnite, le président du Haut Conseil Islamique, Mahmoud Dicko, n’a pas caché sa colère face aux actes perpétrés par la bande Ansar dine. Selon lui, ces actes ne sauraient être justifiés par l’application d’une quelconque charia islamique.
De la rencontre, il en est sorti des résolutions. Entre autres, l’organisation d’un forum, la culture du patriotisme à travers des émissions télévisées et radiophoniques sur les chaînes nationales et enfin, ils ont demandé une prise de conscience de la part des autorités administratives concernant le péril des références islamiques dans le septentrion du pays.
I B Dembélé
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C’est la même menace qui pèse sur le Mali; et appelez ça comme vous voulez: Aqmi, Al-Qaïda, Salafisme, islam-intégriste, Ansar Dine, MUJAO, Boko-Haram, ethno-sécessionnisme touareg, Chiisme, Sunnisme, c’est la même réalité politico-religieuse dont la vraie appellation est le Wahhabisme (ou Wahhabia sous nos latitudes) financé par l’Arabie Saoudite, le Qatar, les multinationales occidentales du pétrole, de l’or, uranium,…sans oublier le concours zélé des satrapes nègres de la Françafrique.
Voilà donc, ce dont il faut instruire l’opinion malienne et que d’imminents intellectuels et progressistes maliens ont déjà analysé.
Tous ces acteurs ci-dessus cités, sont de véritables menaces sur la souveraineté, l’unité, la laïcité et les fondements de la république dont se soucie comme d’une guigne la bourgeoisie islamo-compradore pourrie du Mali et faute d’une pensée autonome sur nos propres réalités.
Il faut le dire et le répéter: si les Maliens dorment, le Mali sera partitionné comme l’Éthiopie, le Soudan ou la Somalie.
Les carences de l’Etat à Bamako depuis des décennies sous ATT sont en cause. Et le satrape de Ouagadougou n’est pas crédible en tant qu’interface avec les corsaires sahariens au Mali. Depuis toujours, il « deale » avec eux sans se référer à personne, comme il vient de le faire en sauvant un intégriste de la rébellion. C’est à croire que pour lui et tous ces fantoches de la CEDEAO, le Mali reste un No-mans’s-land.
Mais le hic, et ça fait mal, c’est ce décor d’irresponsabilité, le pompon même, quand dans un tel contexte, on voit les soirées de Djimbè et de Sabar qu’entretient la bourgeoisie au Sud contre la Charia et le voile imposés au Nord par de furieux criminels et violateurs au nom de l’Islam; un Islam qui au Mali, même vieux de plus de mille ans, n’autorise personne à saccager le patrimoine historique et les fondements laïcs de la république.
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