À l’initiative de la Coordination des Associations et Ong Féminines (Cafo) et ses partenaires, plusieurs acteurs de médias sont réunis au siège de la structure dans le cadre d’un atelier de renforcement des capacités sur la justice transitionnelle au Mali. La cérémonie d’ouverture des travaux était placée sous la présidence du Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Étaient présents un représentant du Ministère de la Réconciliation Nationale et le représentant du maire de la Commune III du District de Bamako.
En l’absence de la secrétaire exécutive de la Cafo Oumou Touré, en voyage à Alger dans le cadre des pourparlers inter-maliens, l’honneur est revenu à la coordinatrice de la cellule Cafo de la Commune III de souhaiter la bienvenue aux participants. C’est ainsi que Mme Diallo Mariam Traoré, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, a expliqué les enjeux de la session.
L’institut Panos Afrique de l’Ouest, explique Mme Diallo Mariam Traoré, met en œuvre avec l’appui de Trusafrica un projet intitulé : “les médias et la justice transitionnelle au Mali” dont l’objectif est de renforcer les médias professionnels, communautaires et citoyens maliens afin qu’ils contribuent à la promotion, l’instauration et à l’exercice d’une justice transitionnelle dans la période de réconciliation nationale.
De façon plus spécifique, il s’agit de sensibiliser, informer et renforcer la connaissance thématique des participants sur les enjeux et mécanismes de la justice transitionnelle dans un contexte post-conflit. C’est ainsi que la coordinatrice de la cellule Cafo de la Commune III est revenue sur le contexte du pays. Après une période sombre de son histoire suite à la rébellion des groupes armés au nord marquée par des exactions et violations de toutes sortes, le Mali, selon la patronne de la cellule Cafo, traverse depuis les élections présidentielles une phase de transition avec une volonté affirmée de repenser les plaies et de réconcilier les maliens.
JUSTICE AUX VICTIMES
Dans son intervention à l’ouverture de cette session, la coordinatrice de la cellule Cafo a précisé que la réconciliation nationale suppose que la justice est rendue aux victimes des violations des droits de l’homme pendant la phase aigue. Pour ce faire la représentante de la Cafo estime que le Mali doit mettre en place une justice transitionnelle qui consiste : “en mesures judiciaires et non judicaires mises en œuvres pour redresser les conséquences des violations des droits de l’homme” à l’image des expériences déroulées dans plusieurs pays Africains.
Ainsi la coordinatrice de la cellule Cafo a fait cas de l’Afrique de Sud post-apartheid ; la Serra Leone après la guerre civile, le Togo après les troubles électoraux et la Cote d’Ivoire. Le représentant du maire de la Commune III s’est réjouit du choix de sa commune pour abriter une telle rencontre. Il est revenu sur le rôle essentiel des médias dans le défi actuel du pays.
La représante du Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a saisi l’occasion pour rendre un vibrant hommage à la fondation Trusafrica et à tous les partenaires qui accompagnent la Cafo dans ses actions au quotidien.
A travers d’importantes communications, les participants tous des acteurs de médias se familiariseront avec le concept de la justice transitionnelle. Il est bon de rappeler que les participants à cette session assurée par d’éminents experts sont venus des régions et du District de Bamako.
Laya DIARRA