Processus de réconciliation nationale : Les femmes exigent leur participation

0

‘’La réconciliation nationale, quel rythme nous avançons’’, tel était le thème de l’émission « questions d’actualité » sur l’Ortm, le 12 octobre 2014. L’émission était présentée par Youssouf Diakité de l’Ortm qui recevait sur le plateau, Mme Doumbia Mama Koïta, femme leader Muso Net, Ag Intanazoumé Moussa Dicko, membre de la communauté Bellah et Sidi Elmehdi Ag Albaka, de la région de Kidal non moins réalisateur d’un film sur la réconciliation nationale. Au cours de ce débat, l’unique femme invitée sur le plateau a exigé la participation des femmes au processus de réconciliation nationale.

 

Après la phase II des pourparlers d’Alger entre le gouvernement malien et les groupes armés, la télévision nationale a organisé un débat télévisé sur la réconciliation nationale pour non seulement permettre aux acteurs d’exprimer leurs points de vue mais également d’inculquer cette notion au peuple malien. Ainsi, trois acteurs étaient autour de la table. Selon Mme Doumbia Mama Koïta, femme leader Muso Net, la paix n’est pas possible sans les femmes. « Les femmes sont exclues du processus de réconciliation alors qu’elles sont les premières victimes des crises. En plus, elles constituent la moitié de la population malienne. Il est inacceptable que les femmes soient ignorées par le processus de réconciliation », a-t-elle dit. Avant de souligner que l’initiative du Haut représentant du président de la république pour les pourparlers inclusifs inter-maliens est salutaire, à savoir la présence d’une femme dans chaque délégation institutionnelle devant participer aux pourparlers d’Alger. « Sans la paix, on ne peut pas se développer. Nous travaillerons à Alger pour aboutir à une paix durable dans laquelle tout le monde trouvera son compte. Le problème se trouve au nord comme au sud. Il faut qu’on apprenne à revivre ensemble et que justice soit faite » a-t-elle dit. Elle a également souhaité que l’armée malienne puisse protéger la population. Quand à Ag Intanazoumé Moussa Dicko, membre de la communauté Bellah, il a dénoncé le fait que la base, la majorité silencieuse n’est pas consultée dans les débats. « Sans justice, il n’y’a pas de paix ni développement », a-t-il conclu. Pour Sidi Elmehdi Ag Albaka, de la région de Kidal, la réconciliation est obligatoire. A l’en croire, ce sont les cris de cœur d’une vielle dame Touareg qui l’ont poussé à réaliser un film sur la réconciliation nationale. Avant de signaler que tous les Touareg ne se reconnaissent pas dans les mouvements armés. « La majorité des touaregs restes attachée à la république du Mali », a-t-il conclu. Il ressort d’un film réalisé par Sidi Elmehdi Ag Albaka que le MNLA ne représente pas les touaregs, comme il le prétend.

Aguibou Sogodogo

 

 

Commentaires via Facebook :