Le calendrier de la seconde phase du processus de dialogue et de négociations inter-maliens prévoit la reprise des discussions à Alger du 17 août au 11 septembre. Cette information a été livrée à la classe politique par le Haut représentant du Président de la République, l’ancien Premier ministre Modibo Kéita, au cours de la traditionnelle rencontre du ministre de l’Intérieur avec les partis politiques, le mardi 5 août au Gouvernorat du District de Bamako.
Pour la circonstance, il avait à ses côtés le ministre de l’intérieur et de la Sécurité, Sada Samaké et le Gouverneur du District de Bamako, Hady Traoré. Selon le Haut représentant du Président de la République, du 17 août au 11 septembre, la période sera consacrée à la recherche d’un plan de règlement, qui sera la base de l’accord de paix. Ce processus, a-t-il indiqué, sera mené avec les acteurs qui ont signé la Feuille de route à Alger.
L’ancien Premier ministre croit savoir qu’à partir du 11 septembre, il y aurait une interruption en raison des assises de l’Assemblée générale des Nations Unies. Elle sera mise à profit pour sensibiliser les populations des régions maliennes, expliquer les termes de l’accord de paix définitif aux chefs des Institutions de la République et aux partis politiques et recenser en même temps leurs préoccupations, dans le but d’obtenir un accord qui soit unanimement reconnu par l’ensemble des Maliens.
A ce stade, le Haut représentant n’a pas voulu aborder les questions de fond, réservées à la troisième phase. Pour rassurer les populations du Nord, il a demandé aux gouverneurs des régions de Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal de tenir une assemblée générale pour désigner deux personnes par région, qui vont les représenter aux négociations.
A parti du 20 octobre, les négociateurs retourneront à Alger pour la dernière phase, c’est-à-dire la troisième, élaborer l’accord définitif de paix entre le Gouvernement malien et les groupes armés. Au cours de cette phase, a expliqué Modibo Kéita, 4 commissions seront mises en place pour discuter des différentes thématiques. Il s’agit des questions de sécurité, politiques et institutionnelles et de la réconciliation nationale entre autres.
Ces ateliers, selon lui, vont conduire à l’élaborer l’accord de paix définitif. Toutefois, a-t-il indiqué, on ne connaît pas ni la date, ni lieu où cet accord sera signé. Ce qui est sûr, a-t-il noté, c’est que ce sera sur le territoire malien, conformément à la volonté du Président de la République.
Auparavant, l’ancien Premier ministre avait fait le compte-rendu de la première phase, qui avait un certains nombres d’objectifs, à savoir trouver une Feuille de route et de renforcer les mesures de confiance, à travers le transfert des prisonniers et la cessation des hostilités. Selon Modibo Kéita, le Gouvernement malien avait en face de lui deux catégories de groupes armés. Il s’agit du Mnla, du HCUA et d’une aile du MAA, signataires de la Plateforme de Ouagadougou et de la CMFPR, de la CPA et de l’autre aile du MAA, signataires de la Déclaration d’Alger du 14 juin.
Il a fait savoir aux responsables qu’au départ les deux groupes n’avaient pas accepté de se mettre ensemble. Ce qui a fait que le chef de file des négociations (l’Algérie) a décidé que les deux soient reçus séparément. Ce qui fut fait. Au finish, les deux groupes ont chacun signé la feuille avec le Gouvernement malien.
En réalité, selon le Haut représentant du Président de la République, il s’agit du même document. Ce qui fait la différence, ce sont les références et les parties. Mais, a-t-il assuré, les deux documents font référence à la Constitution du Mali, à l’Accord de Ouagadougou et aux Résolutions des Nations Unies et respectent la forme républicaine et la laïcité du Mali.
Il faut noter que le Mali n’était pas seul. Il avait à ses côtés, comme témoins, la communauté internationale, notamment les Nations Unies, l’Union Européenne, la CEDEAO et les pays du champ comme facilitateurs. A la fin de son exposé, Modibo Kéita a invité l’ensemble du peuple malien à s’unir, non pas autour d’un homme, mais autour de la nation malienne. Il a aussi demandé de faire l’économie des escaliers dérobés, car, sans une union sacrée, on ne pourra pas réussir.
Youssouf Diallo
COURAGE PETIT KEITA!!!
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