Elle avait été précédée d’un colloque sur la justice transitionnelle et qui s’est tenu du 17 au 19 juin 2013, avec la participation des différents acteurs de la société civile ainsi que des représentants de la communauté internationale qui interviennent dans le domaine de la justice transitionnelle.
En dépit du fait que les notions de justice transitionnelle n’ont pas été fortement prises en compte lors des pourparlers ayant précédé la conclusion de l’accord préliminaire de Ouagadougou du 18 juin 2013, il en est ressortit que ce dernier a quand même consacré le principe de la lutte contre l’impunité et l’obligation de rendre des comptes pour les crimes du passé. Toujours dans la dynamique de cet accord, le ministère de la justice et des droits de l’homme avait saisi, le 13 juillet 2012, la cour pénale internationale pour enquêter sur les crimes qui auraient été commis depuis le mois de janvier 2012.
En substance, ces trois jours d’assises ont réuni plusieurs intervenants à savoir des représentants du pouvoir exécutif, législatif et judiciaire, des organisations de la société civile, des associations des victimes et les différents représentants de la communauté internationale. Elles auront permis la mise en place d’un espace privilégié visant à alimenter la réflexion par des échanges nourris sur les résultats obtenus et les leçons apprises de différentes expériences, présentes et passées, de processus de paix et de dialogue politique dans le cadre desquelles il avait été fait recours à des outils de justice transitionnelle.
A cet effet, sept panels sur des thèmes clés ont été abordés par les différents experts à savoir : l’introduction générale à la justice transitionnelle ; le système judiciaire malien ; la subsidiarité de la cour pénale internationale et de la responsabilisation pour les crimes graves devant les tribunaux nationaux ; l’étude comparative des expériences nationales des poursuites pénales ; la commission vérité ; les réparations ; et le rôle de la justice traditionnelle. A retenir qu’à la clôture de cette conférence, des recommandations ont été formulées. Le ministre de la justice, des droits de l’Homme, Mahamadou Diarra, a salué la tenue de cette activité et donné l’assurance que les recommandations formulées par l’ensemble des participants seront prises en compte par son département. A l’en croire, la justice transitionnelle est un grand chantier qui s’ouvre pour notre pays. D’où la mobilisation et la sensibilisation de tous.
Seydou Karamoko KONÉ
Opportunistes
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