Les Buwas réagissent face à la situation sécuritaire du pays, face à leur marginalisation et surtout contre les faveurs accordées aux rebelles dans l’accord de paix:
Notre souhait n’est pas d’être obligé de parler tout le temps. Mais nous nous sentons dans l’obligation de parler, et de parler très fort. Parce que nous semblons être inaudibles ou ne pas être pris au sérieux », a déclaré Raphael Diarra, président de l’association Bô <<Présence Buwa- Niimi>>. Et de rappeler que depuis 2012, ils se sont exprimés sur le processus en dénonçant deux choses principales: la signature des accords et la mauvaise gouvernance.
Selon lui, cette forme de gouvernance a affaibli le pays et le rend incapable de faire face à un groupuscule. « Nous, les Buwa avons toujours été patriotes. Nous nous sommes toujours sacrifiés quand il le fallait. Aujourd’hui, un accord a été signé, il y a des gens qui s’en sont sortis avec moult avantages. Nous estimons que cet accord consacre de plus la marginalisation et la discrimination que nous avons toujours dénoncées. » Et de préciser que l’Etat est en passe d’instaurer un principe qui accorde une prime à la terreur, à la violence contre la République .Est-ce qu’on voudrait que chaque composante de la nation s’inscrive dans ce cadre pour obtenir un tant soit peu d’égard ? S’interroge t-il.
Les Buwas tirent la sonnette d’alarme sur la discrimination communautariste
Me Habib Alpha Koné, pour sa part, a indiqué que la communauté Bô est réputée muette. Mais quand la survie est en jeu, même le muet bredouille quelques phrases. L’occasion pour lui de rappeler qu’ils ont exprimé leur inquiétude sur la situation le 18 Avril 2012, le 15 septembre et le 24 novembre 2014. « Le vin est semble t-il tiré, il faut qu’on boive mais la communauté Bô estime qu’il n’est pas encore tard qu’elle exprime de nouveau son inquiétude .Nous faisons partie intégrante de la nation malienne.
En 1916, nous avons combattu le colon avec bravoure et pour des raisons bien connu. Nous avons l’impression qu’on est en train de revivre les évènements qui ont poussé la communauté Bô à se soulever contre le colonisateur. Serons-nous obligés de nous soulever cent ans après pour qu’on nous redonne notre dignité ? » S’insurge t-il.
Par ailleurs, il a fait savoir que le dialogue inter malien qui était annoncé inclusif n’a pas tenu ses promesses. « Nous avons été complètement mis de côté. A aucune occasion, nous n’avons été consultés, a fortiori écoutés .On nous considère peut être pas partie intégrante de la nation ou nous sommes une communauté de seconde zone ? »
Selon lui, les différents accords qui ont été signés entre l’Etat et ces communautés, au lieu de mettre fin aux conflits, ont toujours été sources d’autre conflits.
« L’accord qui vient d’être signé contient les germes d’une autre guerre dans quelques années, c’est là notre inquiétude. » Et d’ajouter que les responsables du pays renvoient une mauvaise image aux fils du même pays.
« On nous donne l’impression que dans cette république, si vous êtes correct, vous serez le dernier. Et pour qu’on vous écoute, il faut que vous ayez un canon .Ceux qui ont pris les armes contre la république après avoir déserté les rangs feront leur réintégration à la faveur de l’accord avec à la clé des grades supplémentaires et ceux qui sont restés dans la République attendent. »
Concernant les quotas prévus dans la fonction publique des collectivités pour les ressortissants du nord, selon lui, l’Etat est en passe de créer un fossé entre les fils du même pays. Un laissez -passez à l’accès à la fonction publique est accordé à une communauté sur la base de la couleur de sa peau. Et au même moment, on nous apprend que des portefeuilles ministériels seront donnés à ceux qui ont poignardé la République.
Depuis 1960, nous sommes dans la République, notre communauté estime qu’il est temps de faire le point pour voir quelle a été notre récompense. Il faut qu’on nous dise quelle est notre place dans cette République.
Par M. H Touré
Accueil Nord-Mali
Peuple BWA, continuez la lute sans repis!
La marginalisation des buwa continue toujours. La marginalisation des buwa continue toujours. Regarder les images à la télévision nationales vous vous rendriez compte de cette disposition qui persiste et prend même de l’ampleur.
Jusqu’à ce jour, aucun bo n’a oublié l’intentionnelle présentation en direct de concert avec la Chaine Nationale (ORTM), à la 14ème édition du 10 décembre 2009, de l’Espace d’Interpellation démocratique (EID) de la dame Assétou KONE.
Mr Labé THERA avait déjà tiré la sonnette d’alarme dans le quotidien national Essor du 11 septembre 1991 et avait écrit ceux-ci : ‘‘Les buwa, ces mal-aimés.
Je ne m’exprime ni en révolutionnaire, ni en dissident, je prends ma plume pour uniquement raconter notre malaise. La non-nomination des buwa aux postes supérieurs de l’état est un drame pour cette ethnie. Dans un pays comme le notre où le sérieux, l’intelligence de tous sont demandés, le bo est oublié. Depuis la nuit des temps du régime défunt, le bo est écarté des portefeuilles ministériels et des directions de services centraux de l’État. À l’époque, nous l’avions expliqué par le fait que le régime défunt avait peur de l’homme bo et cela depuis la tentative de coup d’état mené par feu le capitaine Dibi Silas DIARRA au lendemain du renversement du président Modibo KEITA. Dieu merci ; Moussa TRAORE n’est plus au pouvoir. Mais hélas le drame continue. Beaucoup de nominations à tous les niveaux, mais jamais un bo n’est nommé. Est-ce à dire que parmi tous les buwa, il n’y a pas d’intellectuels? Ou n’y a-t-il pas d’hommes sérieux parmi les intellectuels buwa ?
Loin de là, les buwa sont intellectuels dans tous les domaines de la vie sociale. Quand il s’agit d’hommes honnêtes ou d’hommes sérieux, le bo n’est plus à présenter. Son honnêteté et son sérieux sont reconnus de tous. Toujours pour calmer les esprits, on dit le bo est travailleur, courageux, et brave. De grâce nous sommes rassasiés de ce pot de vin. Alors, il est temps que l’on face confiance aux enfants de San et de Tominian. Le Mali est notre pays, nous sommes nés maliens, nous demeurons maliens et nous mourrons maliens ».
Labé THERA Daoudabougou-Bamako.
Le président de l’époque avait beaucoup médité sur la question et avait inclus dans son gouvernement deux ministres, Aminata Dramane TRAORE et Adama Koné respectivement comme ministre de la culture et ministre des sports. Beaucoup de coups fourrés ont été dressés contre ces deniers.
Depuis lors nul ministre buwa dans les différents gouvernements qui sont succédés dans ce pays.
Si la nomination des membres du gouvernement se faisait par concours, nombreux sont les buwa qui seraient dans les différents gouvernements. Malheureusement la nomination des membres du gouvernement se fait sur des bases subjectives. Et les résultats sont souvent catastrophiques et du fait du mauvais choix des personnes.
Dans ce pays, nul ne peut nier que les buwa ne se sont pas donné corps et âmes pour que ce pays soit. Sous le Mali de Soundiata, le professeur Joseph-Ki-Zerbo la consigné dans son livre d’Histoire de l’Afrique noire d’hier à demain page 133 sur 153 pages que: ‘‘Le roi de bobo (Haute-Volta) envoya, nous dit-on 1500 archers en renfort à Soundjata. Les troupes étaient composées essentiellement de fantassins contingents légers d’archers aux redoutables flèches empoisonnées et divisions plus lourdes de guerriers armés de grandes lances (Tamba…)’’. L’historien guinéen Djibril Tansir NIANE l’a aussi certifié et a même montré cette bravoure des buwa sur le champ de bataille pour Soundiata dans son livre: Soundjata ou l’épopée mandingue en page 124 pages sur 153 pages en disant que: ‘‘ L’attaque se généralisa, la ville était attaquée sur tous les points. Soundiata avait une réserve terrible : c’étaient les archers, que le roi des Bobos lui avait envoyés peu avant Krina ; les archers Bobo sont les meilleurs archers du monde. Genoux en terre les archers lancèrent des flèches enflammées au dessus des remparts ; dans les murs, les cases en paille prirent feu la fumée monta en tourbillon ; les échelles étaient dressées contre l’enceinte..’’ D’autres auteurs produisent les mêmes versions. Lors de la célébration de la ‘‘ Journée de Kouroukanfouga’’ le 29 septembre 2010 à Kangaba, les récits des griots de Noumoussadjan KANTE, Traditionniste malinké de Narena, reconnaissaient que : Samadi Bobo THERRA, était le Chef des Bobo ; un des 12 chefs ou alliés qui a participé à l’Assemblée de Kouroukanfouga à Siranikoro (actuel KANGABA) au Mandé.
Pourquoi au mandé, on reconnait le travail abattu par les buwa au temps de Soundiata ?
Aujourd’hui, pourquoi dans ce nouveau Mali de 1960, nul ne parle des buwa quand on récite les gestes de Soundiata ? Pourquoi on continue à marginaliser les buwa dans les grandes instances décisions ?
Pourtant sous le Mali du président Modibo en 1963-1964, on a fait appel à un fils descendants de ces anciens guerriers de Soundiata du Buwatun. Sous Moussa TRAORE et sous Alpa Oumar KONARE quand la case brulait au nord qui était là en 1990-1991?
Avant le 17 janvier 2012, date de l’attaque des groupes islamiques, djihadistes ou impérialistes au nord du Mali sous Amadou Toumani TOURE et sous Dioncounda TRAORE, qui a conduit avec honneur et dignité les troupes maliennes?
Il faut que les décideurs de ce pays arrêtent cette nouvelle domination ou nouvelle exploitation qui ne dit pas son non qui peut entrainer encore comme nous l’avons vu en 1915-1916, la réaction générale du peuple bo contre l’autorité coloniale et qui réduisit impitoyablement durant 7 mois cette réaction collective des populations locales de cette région.
Il est vraiment temps qu’IBK et son premier méditent sur cette marginalisation des buwa dans les instances superieurs de décisions de l’État qui a longtemps duré.
Il temps que tous les fils de ce pays soient inclus et associés dans les prises de décisions et gestion équitable de ce pays. Les décideurs de pays doivent tous faire pour éviter la répétions de l’histoire.
Le peuple bo reste toujours un peuple guerrier aguerri à la guerre. Le terme bo en langue bomu signifie au singulier: murit à point, préparée à point, cuit à point, arrivée à terme, mature, initié, vrai, intègre.
Le pluriel en langue bomu, les buwa signifient: les êtres humains muris à point, préparés à point, les personnes arrivés à terme, cuits à point, préparés à point ou les matures, les initiés, les vrais, les intègres. C’est-à-dire des personnes qui ayant subi et suivi des formations ont acquis des connaissances nombreuses et un savoir-faire unique dans ce monde.
Regarder les images à la télévision nationales vous vous rendriez compte de cette disposition qui persiste et prend même de l’ampleur.
Jusqu’à ce jour, aucun bo n’a oublié l’intentionnelle présentation en direct de concert avec la Chaine Nationale (ORTM), à la 14ème édition du 10 décembre 2009, de l’Espace d’Interpellation démocratique (EID) de la dame Assétou KONE.
Mr Labé THERA avait déjà tiré la sonnette d’alarme dans le quotidien national Essor du 11 septembre 1991 et avait écrit ceux-ci : ‘‘Les buwa, ces mal-aimés.
Je ne m’exprime ni en révolutionnaire, ni en dissident, je prends ma plume pour uniquement raconter notre malaise. La non-nomination des buwa aux postes supérieurs de l’état est un drame pour cette ethnie. Dans un pays comme le notre où le sérieux, l’intelligence de tous sont demandés, le bo est oublié. Depuis la nuit des temps du régime défunt, le bo est écarté des portefeuilles ministériels et des directions de services centraux de l’État. À l’époque, nous l’avions expliqué par le fait que le régime défunt avait peur de l’homme bo et cela depuis la tentative de coup d’état mené par feu le capitaine Dibi Silas DIARRA au lendemain du renversement du président Modibo KEITA. Dieu merci ; Moussa TRAORE n’est plus au pouvoir. Mais hélas le drame continue. Beaucoup de nominations à tous les niveaux, mais jamais un bo n’est nommé. Est-ce à dire que parmi tous les buwa, il n’y a pas d’intellectuels? Ou n’y a-t-il pas d’hommes sérieux parmi les intellectuels buwa ?
Loin de là, les buwa sont intellectuels dans tous les domaines de la vie sociale. Quand il s’agit d’hommes honnêtes ou d’hommes sérieux, le bo n’est plus à présenter. Son honnêteté et son sérieux sont reconnus de tous. Toujours pour calmer les esprits, on dit le bo est travailleur, courageux, et brave. De grâce nous sommes rassasiés de ce pot de vin. Alors, il est temps que l’on face confiance aux enfants de San et de Tominian. Le Mali est notre pays, nous sommes nés maliens, nous demeurons maliens et nous mourrons maliens ».
Labé THERA Daoudabougou-Bamako.
Le président de l’époque avait beaucoup médité sur la question et avait inclus dans son gouvernement deux ministres, Aminata Dramane TRAORE et Adama Koné respectivement comme ministre de la culture et ministre des sports. Beaucoup de coups fourrés ont été dressés contre ces deniers.
Depuis lors nul ministre buwa dans les différents gouvernements qui sont succédés dans ce pays.
Si la nomination des membres du gouvernement se faisait par concours, nombreux sont les buwa qui seraient dans les différents gouvernements. Malheureusement la nomination des membres du gouvernement se fait sur des bases subjectives. Et les résultats sont souvent catastrophiques et du fait du mauvais choix des personnes.
Dans ce pays, nul ne peut nier que les buwa ne se sont pas donné corps et âmes pour que ce pays soit. Sous le Mali de Soundiata, le professeur Joseph-Ki-Zerbo la consigné dans son livre d’Histoire de l’Afrique noire d’hier à demain page 133 sur 153 pages que: ‘‘Le roi de bobo (Haute-Volta) envoya, nous dit-on 1500 archers en renfort à Soundjata. Les troupes étaient composées essentiellement de fantassins contingents légers d’archers aux redoutables flèches empoisonnées et divisions plus lourdes de guerriers armés de grandes lances (Tamba…)’’. L’historien guinéen Djibril Tansir NIANE l’a aussi certifié et a même montré cette bravoure des buwa sur le champ de bataille pour Soundiata dans son livre: Soundjata ou l’épopée mandingue en page 124 pages sur 153 pages en disant que: ‘‘ L’attaque se généralisa, la ville était attaquée sur tous les points. Soundiata avait une réserve terrible : c’étaient les archers, que le roi des Bobos lui avait envoyés peu avant Krina ; les archers Bobo sont les meilleurs archers du monde. Genoux en terre les archers lancèrent des flèches enflammées au dessus des remparts ; dans les murs, les cases en paille prirent feu la fumée monta en tourbillon ; les échelles étaient dressées contre l’enceinte..’’ D’autres auteurs produisent les mêmes versions. Lors de la célébration de la ‘‘ Journée de Kouroukanfouga’’ le 29 septembre 2010 à Kangaba, les récits des griots de Noumoussadjan KANTE, Traditionniste malinké de Narena, reconnaissaient que : Samadi Bobo THERRA, était le Chef des Bobo ; un des 12 chefs ou alliés qui a participé à l’Assemblée de Kouroukanfouga à Siranikoro (actuel KANGABA) au Mandé.
Pourquoi au mandé, on reconnait le travail abattu par les buwa au temps de Soundiata ?
Aujourd’hui, pourquoi dans ce nouveau Mali de 1960, nul ne parle des buwa quand on récite les gestes de Soundiata ? Pourquoi on continue à marginaliser les buwa dans les grandes instances décisions ?
Pourtant sous le Mali du président Modibo en 1963-1964, on a fait appel à un fils descendants de ces anciens guerriers de Soundiata du Buwatun. Sous Moussa TRAORE et sous Alpa Oumar KONARE quand la case brulait au nord qui était là en 1990-1991?
Avant le 17 janvier 2012, date de l’attaque des groupes islamiques, djihadistes ou impérialistes au nord du Mali sous Amadou Toumani TOURE et sous Dioncounda TRAORE, qui a conduit avec honneur et dignité les troupes maliennes?
Il faut que les décideurs de ce pays arrêtent cette nouvelle domination ou nouvelle exploitation qui ne dit pas son non qui peut entrainer encore comme nous l’avons vu en 1915-1916, la réaction générale du peuple bo contre l’autorité coloniale et qui réduisit impitoyablement durant 7 mois cette réaction collective des populations locales de cette région.
Il est vraiment temps qu’IBK et son premier méditent sur cette marginalisation des buwa dans les instances superieurs de décisions de l’État qui a longtemps duré.
Il temps que tous les fils de ce pays soient inclus et associés dans les prises de décisions et gestion équitable de ce pays. Les décideurs de pays doivent tous faire pour éviter la répétions de l’histoire.
Le peuple bo reste toujours un peuple guerrier aguerri à la guerre. Le terme bo en langue bomu signifie au singulier: murit à point, préparée à point, cuit à point, arrivée à terme, mature, initié, vrai, intègre.
Le pluriel en langue bomu, les buwa signifient: les êtres humains muris à point, préparés à point, les personnes arrivés à terme, cuits à point, préparés à point ou les matures, les initiés, les vrais, les intègres. C’est-à-dire des personnes qui ayant subi et suivi des formations ont acquis des connaissances nombreuses et un savoir-faire unique dans ce monde.
Comments are closed.